jeudi 29 novembre 2007

Petite nouvelle sans importance d'un lieu sans importance d'un pays sans importance

La Compagnie Consolidated Thompson projette d'exploiter une mine de fer dans le secteur du lac Bloom près de Fermont.
Même si Québec n'a pas donné son aval et que le BAPE n'a pas remis son rapport, la compagnie décide d'entreprendre les travaux de déboisement. Personne pour s'opposer. Ni maires, ni préfet de MRC, surtout pas notre députée péquiste mme L.Richard. Personne sauf le Conseil de bande innu de 7-Iles Malioténam qui demande une injonction pour l'arrêt des travaux.
J'entends déjà la grogne de mes concitoyens: ''De quoi qu'ils se mêlent encore les Indiens''. Je serai tenté de leur répondre: '' De leurs affaires justement.'' En effet, comme le prouvent une 30aine de jugements de la Cour Suprême, ce sont eux les propriétaires du territoire.
(source de Radio-Canada/Côte-Nord)
Mes commentaires:
1- En 2007, les gouvernements sont de moins en moins respectés par les multinationales. À moins qu'il y a une entente secrète dont le citoyen que je suis n'a pas entendu parler.
2- Le terme ''peuple invisible'' ça vous rappelle-t-il quelque chose.
3-À tous les détracteurs de Radio-Canada si vous saviez comment ce média ( sa section radio Côte-Nord) nous est utile, ici, sur la Côte-Nord pour le simple citoyen.
4-Ma main au feu que dans les prochains jours la majorité des médias de la région vont ''blaster'' le Conseil de bande.

mercredi 28 novembre 2007

Extrait de mon carnet de route (4)



Lundi 18 juin 2007

Portneuf (motel Portneuvois)/Lévis(hôtel Kennedy)




  • Ensoleillé/chaud

  • Cassé un rayon sur la roue arrière en descendant la côte Gignac à Québec

  • Réparation chez G.H Lamontagne à Lévis/ service rapide

  • Rencontre très intéressante sur le traversier

  • Beaucoup de traffic sur Kennedey

  • 73 km.


Mauvaise journée. Mauvais caractère plutôt. Je trouve rien d'intéressant sur la route. Pourtant j'ai toujours aimé rouler sur ce bout de la 138. Même les beaux villages que sont Cap-Santé et Neuville ne réussissent pas à me sortir de ma ''bougonnerie''. Faudra faire avec. Marjo le sait et roule en solitaire quelques centaines de mètres derrière moi.


À Cap-Rouge, des ouvriers refont le pavage de la grosse côte près du ''tracel''. La dernière fois que nous sommes passés par là on avait pris l'escalier mais là on a trop de bagages. Nous montons la côte à pied. Pis le goudron qui colle sous nos souliers pis sur les pneus des vélos. Shit!


Croisé un cycliste qui nous informe qu'une portion de la piste cyclable sur Champlain est hors service et qu'il faut passer par la côte Gignac pour prendre Champlain plus loin. La côte est très à-pic. En la descendant y a un rayon de roue qui casse. Moi je passe proche de me pèter la gueule. Je contrôle mal la descente. Ça va tout croche. La roue est voilée. Obligé de neutraliser les freins arrière.


Sur le traversier je rencontre un type sympa. Ça clique entre nous deux. Il me raconte sa traversée du Canada en vélo et rendu à Lévis il s'assure de me trouver l'adresse d'un réparateur de vélo avec qu'il ne parte vers St-Nicolas. Seul point positif de la journée. Salut Claude(?) Maguire.


À la boutique de vélos, le jeune qui fait la réparation de ma roue me fait la baboune. Il est obligé de finir un peu plus tard. Quand je suis seul avec lui je lui donne un 5$ en lui disant de se payer une grosse bière pour qu'il arrête de ''bourrasser'' la roue de mon vélo et de me faire la gueule. Aujourd'hui il n'y a que moi qui a le droit d'être de mauvaise humeur.


Crisse que l'hôtel sur le boul. Kennedey est loin. Beaucoup de traffic pis ça roule vite. Aucune considération pour nous. Un boutte su'l trottoir, un boutte su'l boulevard, un boutte su'l trottoir, un boutte.... Ville de chauffards.


Soupé dans un restaurant ''fancy'' recommandé par le commis de l'hôtel. Trop cher, pas assez de stock dans l'assiette, service lent. Je serre les dents. En retournant à pied à l'hôtel des jeunes en voiture nous crient des noms. Dans la chambre, les draps sentent le tabac. Tabarnak j'avais demandé une chambre non-fumeur. J'ai envie de descendre en bas engueuler le réceptionniste. Vaut mieux pas. Trop fatigué. Peur de perdre le contrôle. Je me couche en pensant que demain est un autre jour.


-Demain ça ira mieux, Marjo?


-Oui. Demain ça ira mieux.


-O.K. Bonne nuit namour.

lundi 26 novembre 2007

Extrait de mon carnet de route (3)



Jeudi 14 juin 2007
Repentigny (motel Capri)/Louiseville (gîte du Carrefour)

  • Ensoleillé/très chaud
  • 76 km.

Ben oui le motel sur une pochette des Cowboys Fringants. Des fois j'aime faire le groupie ou pire la pute. Parlant de pute, hier j'étais dans le hall du motel en train de parler au gérant. Arrive un italien âgé d'une 60aine d'année, habit rayé, chapeau Capone malgré la chaleur, des ''jowels'' au cou et aux doigts. Il essayait d'avoir une chambre pour quelques heures. Essayait parce que le gérant n'avait pas l'air de vouloir lui louer. Moi je m'éloigne. Curieux comme une belette je regarde par la vitrine. Dans la voiture une femme d'une 30aine d'années. Ça l'avait pas l'air de lui dire du tout d'accompagner le vieux cochon pour sa sieste d'après-midi. Pour moi la femme avait plusse l'air d'une secrétaire que d'une pute. Ça existes-tu encore aujourd'hui des employés obligés de coucher avec leur patron?

Ce matin nous avons été réveillé par un bang. Ça venait de l'extérieur. Je me lève et me rends à la vitrine du patio de la chambre. Le bruit était pareil à un coup de fusil. Je ne vois rien d'anormal sur le stationnement du motel. Je m'invente 2-3 histoires abracadabrantes: règlement de compte ou suicide et comme le fleuve n'est pas loin derrière je me dis que c'est un braconnier venu chassé le canard. Finalement il ne se passe rien. Rien ne bouge à l'extérieur. Un coup réveillé aussi bien regardé la tv. Pas de tv. J'allume. De mémoire je sais ce qui a fait ''bang''. Un transfo a sauté près du motel.

Proprétaire et personnels du motel très sympa et accomodant malgré le manque d'électricité. Repentigny c'est plate. Ville de transit. De passage.

Dîner à la marina de Berthierville. Non on n'a pas vu Jacques Villeneuve ni son oncle. Par contre c'était plutôt jet-set dans le restaurant de la marina. On tranchait pas mal avec nos cuissards et notre sueur au travers des beaux habits et du mascara.

Couché à Louiseville. Avons erré au hasard pour se choisir un gîte. Ma blonde a le coup de foudre pour une vieille maison qui s'affiche comme gîte. Cette maison lui rappelle quelque chose. Elle a raison. La dame du gîte lui confirme que la maison a fait l'objet d'une émission au canal évasion animé par un magicien dont j'oublie le nom. En tout cas c'est la maison historique de J.L. Hamelin. Celle qui a vu naître l'écrivain Jacques Ferron. Ma femme adore ces vieilles maisons restaurées. Je la soupçonne d'avoir été une bourgeoise dans une autre vie. Il y avait une pancarte à vendre sur le terrain. De retour à la maison quelques semaines plus tard nous allons voir le prix sur le site du vendeur de la maison: 400,000$ non meublé. Dommage! Nous la voulions meublé ;-))))


dimanche 25 novembre 2007

Cadeaux de moi à moi

Avant d'entreprendre la course aux cadeaux pour mes enfants, ma femme, ma brue, mon gendre, ma filleule, mes parents pis aux autres je me suis fait plaisir en fin de semaine.

Me suis acheté 2 pneus cloutés pour faire du vélo cet hiver. J'dis pas le prix mais c'est presque le même que pour 2 pneus d'hiver pour une voiture.... Pis j'ai barganné les taxes en plus, double points de suspension. Mais bon, faut s'qui faut!

Acheté le livre de la biographie de Pierre Bourgault par J-F Nadeau. Ça va peut-être m'aider à comprendre pourquoi je me suis toujours senti plus prêt du discours de Bourgault que de celui de R.Lévesque.

Été voir le documentaire ''Le peuple invisible'' de Richard Desjardins et de l'ONF. OUF! Ça montre un visage de l'église et du gvt que je ne connaissais pas. J'aimerais bien entendre leurs explications à ce sujet ( le pensionnat forcé).

bonne journée

vendredi 23 novembre 2007

Suite du billet d'hier

Lu sur cyberpresse ce matin:

Le ministre des Ressources naturelles du Québec, Claude Béchard, pourrait fixer le prix de l'essence en cas d'abus des pétrolières.

Ça me fait peur......

jeudi 22 novembre 2007

En attendant la tempête

De 15 à 25 cm de neige qu'ils disent à la radio. Mise au point de la souffleuse. Achat d'huile et de gaz au garage. Surprise c'est 9 cennes de plus le litre. Je pense aussitôt au projet de loi du gvt sur la justification des futures hausses du prix du carburant annoncé il y a 2 jours. Coincidence ou les prétrolières se foutent de la gueule du gvt donc de la mienne?

mardi 20 novembre 2007

Les indiens c'est mieux que les sauvages (2)

Après ''Extraits de mon carnet de route (2)'', ''Faire du cyclotourisme (1)'' et ''Trucs de cyclotouristes (1) je remets ça avec '' Les indiens....'' :-). Ça fait des tiroirs ouverts ça.... Mais pas le choix. Avec Zoreilles qui pousse :-)

Mon premier contact avec les indiens c'était à l'école. J'avais 10-12 ans. Dans un cours la prof. nous parlait de missionnaires québécois qui avaient été martyrisés par la tribu des méchants iroquois. Ça m'avait marqué. J'ai encore en mémoire cette image des pères Bréboeuf et Lallemand torturés dans la forêt autour d'un feu de camp. Je me rappelle très bien que les '' méchants sauvages'' avaient placé autour de leur cou un collier de fer tranchant et incandescent. Le méchant sauvage avait remplacer le bonhomme 7 heures....

Les préjugés ont fait le reste, entretenant non pas une haine envers les indiens en général mais une antipathie puis de l'indifférence.

Puis un jour, j'accompagnais ma fille qui avait une compétition de badminton. Ça se passait à Uashat, communauté innue à 7-iles. J'étais surpris de savoir que le indiens jouaient au badminton et qu' ils avaient leur propre centre de loisirs. Dans la grande salle je m'aperçus qu'il n'y avait ni blancs ni indiens mais des parents fiers qui regardaient leurs enfants compétitionnés de l'autre côté des grandes fenêtres. Ils étaient souriants, polis. L'image des pères Bréboeuf et Lallemand à pris l'bord. Mais par-dessus tout, j'ai vraiment compris que les innus n'étaient pas les méchants sauvages de mon enfance, quand j'ai vu qu'ils faisaient comme à notre centre des loisirs et que leur casse-croûte servait la poutine :-)))).

Bonne journée.

lundi 19 novembre 2007

Trucs de cyclotouristes (1)

  1. Si vous devez prendre l'avion pour revenir ou pour partir: visitez souvent le site d'Air Canada. Les prix changent continuellement et surveillez les bas tarifs. Lors de ma traversée du québec en vélo j'ai acheté un aller simple 7-Iles/ottawa pour le prix d'un billet d'autobus. 5 heures attente et transfert compris au lieu de 18 heures d'autobus!!!
  2. Si possible amorcez votre voyage hors-saison. Lorsque vous vous présenterez pour votre hébergement ayez en tête le prix de la chambre selon le guide touristique et demandez à votre hôte le prix qu'il vous fait. Si c'est pas moins cher changez de place.

dimanche 18 novembre 2007

Petit plaisir déprimant d'un dimanche matin

  1. Je m'abstiens de regarder les caricatures de cyberpresse la semaine durant.
  2. Le dimanche matin je les observe défiler sur mon écran d'ordinateur en souriant béatement ... convaincu de la vastitude de la bêtise humaine.

jeudi 15 novembre 2007

Les indiens c'est mieux que les sauvages

Kuei. (bonjour)

Hier soir j'écoutais les francs-tireurs. L'émission avait été enregistré au festival du cinéma international d'Abitibi-Témiscamingue (bonjour Zoreilles) où avait lieu la grande première du film de R.Desjardins ''Le peuple invisible''.

J'ai particulièrement aimé la mini entrevue avec le ministre Pelletier qui s'occupe des affaires indiennes. Du travail de télé de professionnel qui m'a permis d'entendre le doux son du violon mielleux sur les belles paroles creuses du ministre ainsi que le combat héroique que menait P.Lagacé pour ne pas se laisser endormir par les propos béni-oui-oui de son honorable invité.

J'aime beaucoup Richard Desjardins. J'aime son implication citoyenne. Si seulement il y avait plus d'artistes avec une colonne vertébrale. J'aime sa musique j'ai acheté et non copié son kamasuta et Abbittibbi live. J'ai asisté à 2 de ses spectacles quand il est venu dans ma région mais dieu que je trouve ses entrevues difficiles à suivre.

Pour en revenir aux indiens, je dis indiens parce que chez-nous c'est de même qu'on les appelle. Vous, vous pouvez bien les appeler les autochtones si ça vous chante. Si vous trouvez ça plus respectueux...Mais au moins ne changer pas de trottoir quand vous les croisez au centre-ville de mtl avec leurs habits de clochard. Parce qu'il parait ils sont nombreux les indiens qui finissent clochards à mtl.

Donc moi je les appelle les indiens, ou encore les innu. Parce que dans mon boutte ce sont des innu. Je recevais à souper dimanche passé et la discussion est venu sur les indiens et toutes les sommes que nous leurs versons pour avoir le privilège de bâtir des barrages sur leur terre. Me semble qu'il s'agit de centaines de millions si ce n'est pas des milliards de dollars. Moi j'ai rien contre je préfère encore mieux leur en donner à eux qu'aux multinationales qui surexploitent le territoire. Moi ce que je ne comprends pas c'est qu'avec tout l'argent que reçoivent certaines communautés autochtones comment se fait-il qu'ils ne soient pas tous millionnaires. Les redevances hydro-électriques,forestières et minières sont attribuées à quelques communautés qui doivent représenter quelques dizaines de milliers d'individus alors ma question c'est pourquoi y a t-il encore tant de pauvreté chez-eux. Qui se graisse la patte????? C'est là que je rejoins le documentaire de Desjardins. La majorité des québécois savent qu'il y a des milliards de $ versés aux indiens et on se rend même pas compte de leur pauvreté. S'il y a un peuple invisible c'est peut-être parce que nous sommes aveugles.... J'espère avoir la chance de voir ce documentaire en tout cas.

Concernant la commauté de Uashat et de Manu-Utenam près de chez-moi j'ai noté une nette amélioration de leur qualité de vie mais on est encore loin des cabanes de millionnaires.

En terminant je vous souhaite une bonne journée (Tshima minu-tshisikanishin!) et vous laisse sur les paroles d'une chanson de Chloé Ste-Marie qui nous rappelle comment était grand le territoire des indiens:
Mishapan Nitassinan
(Que notre terre était grande)
Coaticook Mazatlan Manitou Mégantic/Manouane Ivujivic Mascouche Maniwaki/Saskatchewan Shipshaw Matawin Windigo/Kamouraska Témiscamingue Copan Chibougamau/Québec Manicouagan Hushuai Matapédia/Tadoussac Guanahani Chicoutimi Arthabaska/Natashquan Magog Mexico Shawinigan/Matane Michigan Wyoming Nébraska/MississipiDakota Saglouc Oklahoma/Poenegamook Kuujjuak Acapulco Mighasha/Acadie Winnipeg Yucatan Manitoba/ Outaouais Abitibi Massawipi Alaska/Saguenay Mistassini Chihuahua Paspébiac/Manhattan Milwaukee Watchiya Rimouski/Escuminac Chitchen Itza Caraquet Matagami/Squatec Tabousintac Ixtapa Tracadigache.....

mardi 13 novembre 2007

Extrait de mon carnet de route (2)


Mardi 12 juin 2007
Laval (motel Idéal) / Montréal (gîte le St-André).

  • Très chaud.
  • Pistes cyclables mal indiquées.
  • Bon service chez J.R Vélo sur Bélanger pour réparer le pédalier de mon vélo.
  • Merci à la jeune femme qui a fait des pieds et des mains pour nous trouver un gîte. Nous étions exténués à cause de la chaleur.
  • 38 km

Nous étions à la Maison du cycliste sur Rachel. La préposée faisait des téléphones pour nous trouver un gite. Un type s'approche et me conseille de ne pas descendre plus bas dans la ville car la qualité d'hébergement laisse à désirer. Moi pourvu qu'il y aie un minimum de propreté.... Je croyais que le gars farçait. Ben non! Il ajoute: la qualité des gens aussi. J'examine le type : les lunettes soleil à 300$ relevé sur la tête, maillot et cuissard de grande marque, le bronzage parfait, pas une once de graisse, vocabulaire soigné mais tellement trou-du-cul....



Sommes allés manger sur Ste-Catherine. Dans un restaurant asiatique recommandée par la dame du gite. Bonne bouffe et bon service. Par la vitrine du restaurant j'ai vu défilé des gais, des putes, des dealers, des voitures de police, des couples, des vieux, des robineux, une junkie aux pieds nus et sourde aux klaxons et aux bruits de freins traversée la rue, des turbans, des gens pressés, des amoureux, des touristes, des gens tristes, des gens heureux, des gens qui se chicanaient, des enfants qui couraient, des sons, des couleurs, de la vie à puissance1000. Pour un gars comme moi qui a vécu toute sa vie en région, j'étais étourdi par le quotidien de ces gens.

Un jour j'irai passer un mois au centre-ville de mtl. Je passerai mes journées à faire des calins et j'appréhenderai le moment où un capoté viendra me planter la lame de son couteau dans le dos. J'y survivrai et je retournerai dans mon patelin avec la satisfaction d'avoir connu le meilleur et le pire de la ville.






vendredi 9 novembre 2007

L'anti-déprime.

Pour oublier la platitude de novembre je m'évade à la salle de spectacle.
Dimanche passé c'était Patrick Groulx. Faut que je vous raconte. Comme nous avions passé la journée sans électricité due au verglas sur les lignes de l'hydro nous avons décidé de nous rendre à Sept-Iles plus tôt et souper dans un resto avant le spectacle de l'humoriste P.Groulx. Je me rappelais vaguement de ses conneries à Musique Plus et je me disais qu'avec le temps il avait peut-être ''vieilli'' . J'aimais bien aussi son concept de show de musique après le show d'humour.
Nous sommes arrivés les premiers à la salle de spectacle. Les gens commençaient à arriver et surprise! Que des jeunes n'ayant pas pris le temps d'ajuster leur casquette sur leur tête de façon à ce que la palette soit au-dessus de leur front. Bon, je n'ai pas l'habitude de passer des commentaires sur l'habillement des gens mais ils auraient aussi pu prendre le temps de mettre un pantalon un peu plus ajusté à leur taille car celui-ci pendouillait ridiculement et risquait de tomber aux chevilles à tout moment. Je regardai ma femme sans rien dire. Elle voyait bien dans mon regard inquiet que je commençasse à me questionner sur le bien-fondé de notre présence parmi cette foule de jeunes boutonneux, obèses et atriqués comme la chienne à vous savez qui. Heureusement peu avant le spectacle la moyenne d'âge grimpa avec l'arrivée des gens plus âgés et le tout s'équilibra.
Patrick Groulx est un merveilleux conteur, un bon communicateur. J'ai ri et je me suis reconnu dans plusieurs de ses jokes. Je ne m'attendais quand même pas à de l'humour subtil mais ce n'était pas non plus des jokes pipi-caca. Le show s'adressait aux gens de tous les âges et à voir la réaction de certains jeunes je suis certain qu'ils ne comprenaient pas tout de l'humour de P.Groulx. Une partie de l'assitance à quitter après le spectacle d'humour et le 3/4 est resté pour le party de musique. Party parce que nous pouvions rester debout ( ça fait du bien après 2 heures de fauteuils) et danser et taper dans les mains. Couci-couça côté musique. Nous sommes restés le temps de 7-8 chansons puis comme il se faisait tard et que nous avions une heure de route peut-être glacée il était temps de partir.
Je suis rarement déçu des spectacles auxquels j'assiste. Je me prépare mentalement et pour celui de Patrick Groulx j'ai bien aimé peut-être parce que j'avais laisser mon sérieux à la maison. L'important étant de rire et de m'amuser j'ai donc passé une belle soirée.
Ce soir j'assiste à une pièce de théâtre: l'avare de Molière. Je m'attends à passer une bonne soirée. Surtout que ma femme et ma grande fille m'accompagneront.
Comme disait les colocs: Dehors novembre.

jeudi 8 novembre 2007

Extrait de mon carnet de route (1)


Jeudi 21 juin 2007
St-Rock des Aulnaies (camping)/Rivière-du-Loup ( hôtel St-Patrick).


  • Nuageux, frais, pluie dans les 10 derniers km.

  • Beaucoup de construction sur la route dans Kamouraska.

  • Croiser et dicuter avec plusieurs cyclistes.

  • Excellente info reçue au kiosque touristique de La Pocatière par une dame adepte de vélo.

  • 89 km.

Hier soir nous avons couché dans le plus beau camping depuis notre départ de Gatineau. En plus c'était le moins cher. Très propre et très accueillant. 2 parcs pour amuser enfants et ados et même un aménagement, un peu en retrait, pour méditer. Si,si.


Ce matin nous avons pris nos vélos et sommes partis déjeuner dans un petit café au village. Le café du Presbytère ou du Bon Dieu. J'me rappelle jamais des noms des restaurants quand j'voyage. De toutes façons ça commence à faire pas mal de restaurants où j'ai mangé depuis que je fais du cyclo. Ça fait que les noms....


Dans le restaurant il n'y avait que nous, le staff pis un bonhomme. Bon j'écris bonhomme parce qu'il était plus âgé que moi. Pas pour lui manquer de respect. D'ailleurs à l'âge que j'ai, on doit sûrement utiliser quelques fois ce terme en parlant de moi. Donc la conversation s'engage rapidement. Le bonhomme est bénévole et s'occupe à décontaminer le sous-sol de l'église. Une histoire de réservoir de mazout percé. Il nous raconte, à moi et à mon épouse, que l'église de St-Rock des Aulnaies est une des rares églises du Québec où l'on enterrait les morts dans son sous-sol et il nous invite à aller le retrouver après notre déjeuner.


Pour moi faire du cyclotourisme c'est m'ouvrir au monde. Je ne sais pas si c'est cette disposition ou à une certaine image de disponibilité qui émane des cyclotouristes mais c'est très facile d'engager la conversation et il n'est pas rare de faire des rencontres intéressantes avec les autochtones (dans le sens de originaire du pays, de la ville, du village).


Nous avons passé environ 2 heures en compagnie de ce bonhomme très volubile dans ce que j'appellerai une crypte. Sombre, humide et mystérieux comme j'imaginai une crypte. Plusieurs dizaines de tombeaux. Avec le nom du défunt grossièrement inscrit dessus. Il nous raconta l'histoire de son petit village qui fut à une certaine époque le centre de la région. C'est fou mais quand je m'intéresse à l'histoire des villes et villages que je visite on me dit tout le temps qu'ils furent tous à un moment donné ''la'' ville de la région. C'est sans doute vrai.


Plusieurs observations sur les coutumes de cette époque: le mort était placé dans une boîte de bois puis la boîte de bois coulé dans le ciment. La grosseur du tombeau était proportionnelle au rang occupé par le défunt dans la société. Dans ce temps-là les familles payaient pour occuper leur banc d'église et à leur mort on essayait de les enterrer sous leur banc. Ça devait être bizarre pendant la messe de penser qu'un proche était enterré sous nos pieds. Les gens étaient très croyants. Trop à mon goût mais je respecte ça.


Cette visite improvisée dans le sous-sol de cette église centenaire fut ma récompense de la journée. Ëtre passé par St Rock des Aulnaies en voiture j'aurai sûrement été trop pressé pour passer 2 heures en compagnie de ce bonhomme qui se faisait un réel plaisir de me raconter l'histoire de son village et moi de l'écouter.....


C'est cette lenteur de vivre qui me fait tant appécier le cyclotourisme. Cette activité me convient parfaitement pour faciliter mes rapports avec ceux de ma race car je suis un peu du genre ''lonely cowboy''....


Aujourd'hui, quand je vois tout ce brouhaha pour sortir la religion de l'état et des écoles ça me fait un petit pincement au coeur. J'ai été élevé au petit catéchisme et je trouve un peu difficile de voir attaquer quelque chose qui a fait partie de ce que je suis aujourd'hui. Je ne suis pas pratiquant mais j'aime penser que c'est dans la religion que j'ai appris à croire à une puissance supérieure à moi-même et que la religion a fait une meilleure personne de moi. C'est malheureux mais aujourd'hui j'ai l'impression de voir naître, dans la tendance que semble prendre notre système capitalisme, la pire des religions....





mardi 6 novembre 2007

Bof...

Vraiment R.À.S. aujourd'hui. Ciel gris. Mère météo prévoit de la pluie et de la neige. Autrement dit le pire de ce que nous offre novembre.
Ce qui a retenu mon attention aujourd'hui ce sont les manifestations au Pakistan. Voir des manifestants en veston cravate se faire ''ramasser'' par l'armée ça surprend. C'est pas ici qu'on verrait ça.
Tant qu'à parler de manifestations.... Le sommet de Montebello a couté $7,000,000. en frais de sécurité aux bons contribuables canadiens. J'ai trouvé que c'était beaucoup pour un meeting de 3 jours et une manifestette de 12 heures. Mais ça c'est rien. Le sommet de la Francophonie à Québec a couté + de $200,000,000. selon cyberpresse. Me semble qu'il y a de l'abus à quelque part.... Le gouvernement devrait abolir tous les sommets internationnaux qui se tiennent ici et prendre l'argent pour nous payer à tous les canadiens,canadiennes, québécois, québécoises 2 semaines de vacances dans le sud au mois de novembre. La déprime serait moins longue.

vendredi 2 novembre 2007

Petit bebon, petit patapon...

Ça faisait 2 mois que j'attendais la roue arrière de mon vélo de route partie se faire dévoiler à l'extérieur parce le nouveau propriétaire de la boutique de ma ville en était incapable. Donc aujourd'hui, malgré les bourrasques de vent, il y avait le soleil. Et moi,aller savoir pourquoi, j'associe trop souvent soleil et vélo. Je n'ai donc pu résister au plaisir de retrouver la position plus sportive que procure ce genre de vélo comparativement au vélo hybride qui me sert dans mes sorties de cyclotourisme.

Je n'ai rien d'un Lance Amstrong: je ne parle pas anglais et je ne me dope pas. J'aime bien par contre, et malgré mon âge que je trouve somme toute encore jeune, j'aime bien dis-je, donner plus de vélocité à certaines de mes sorties.

Je pars donc de chez-moi, debout sur les pédales, tel un conquérant fier d'exhiber ses attributs physiques, ses qualités sportives et surtout sa puissance. N'étant pas Amstrong ni Landis, au bout de quelques dizaines de mètres je pose mon postérieur sur la selle effilée en me disant que 50 ans c'est pas vieux mais c'est pas jeune non plus.

Comme je le mentionnais plus haut, pédaler sur un vélo de route impose une position plus aérodynamique parce que le haut du corps est plus penché vers l'avant. De ma nouvelle position assise se produisit un phénomène que je n'avais pas vécu depuis longtemps: à chacun de mes coups de pédale mes cuisses venaient frapper mon abdomen. Bon sang de bon sang j'ai pris pas mal de poids rienqe à subir tous ces coups sur ma bedaine. Je suis prêt à accepter le désagrément d'un pantalon trop serré à la taille, des légers maux de dos qui accompagnent généralement mes prises de poids automnales mais sentir mes cuisses frappées mon ventre quand je pédale ça jamais. Dès demain je m'inscris au centre de conditionnement physique près de chez-moi.

jeudi 1 novembre 2007

Petit coup de gueule

Bon, plusieurs dénoncent les articles parfois biaisés des médias. Comme les gens sont de plus en plus pressés il faudrait aussi souligné les titres manipulateurs ou mal choisis qui coiffent les articles ou pire qui s'affichent en première page.

Moi ce matin j'ai sursauté en voyant la UNE du Devoir: inscrit dans un bandeau tout en haut du nom du journal et de la photo de R.Lévesque jouant au pool :FRANÇAIS:KOIVU AVOUE '' NE PAS ÊTRE PARFAIT''.

Mise en contexte:
1-hier ou avant-hier un journaliste ( voulant sans doute remuer de la boue) a souligné à mme Marois que Koivu devrait parler le français.
2-Le capitaine représente une équipe sportive la plus médiatisée au Québec.

Moi ce qui m'agace dans le titre c'est que les médias relient la perfection au fait de parler français. Ça n'a aucun rapport. Le monde y savent ben que personne n'est parfait ça faque c'est pas grave s'il ne parle pas français et passons à un autre appel.

Qu'un capitaine d'équipe de hockey ici depuis une dizaine d'années ne parle pas la langue de la majorité de ses fans c'est plutôt un manque de respect. Le titre aurait donc dû être: '' MANQUE DE RESPECT POUR SES FANS KOIVU AVOUE NE PAS ÊTRE PARFAIT''.....

Faire du cyclotourisme c'est... (1)

Faire du cyclotourisme, pour moi, c'est me libérer d'une routine abrutissante. Ne plus commencer mes journées en écoutant les mêmes maudites nouvelles déprimantes que j'entendrais 10 fois dans la journée. Prendre un break du sort du monde.Tiens, je me demande ce qu'attendent les compagnies pharmaceutiques pour commanditer le télé-journal: ''Cette mauvaise nouvelle vous est présentée par l'anti-dépresseur X. Routine pour routine je pense que je ferais du cyclotourisme 6 mois par année. Le monde apprendrait à se passer de moi :-) et je ne sentirais plus son poids sur mes épaules.


Faire du cyclotourisme me ramène à l'essentiel et éveille ma conscience sur mon mode de consommation qui prends mon temps en otage. Travailler plus pour avoir plus. Mais qu'ossa donne avoir plus quand je suis trop fatigué de travailler plus.... Ha oui... Pour me reposer on m'offre un beau divan que je prendrais 50 mois pour rembourser et une belle tv plasma 42 pouces pour regarder le télé-journal et ses nouvelles déprimantes.


C'est vrai que pédaler 4-5 heures par jour peut être fatiguant mais si vous saviez comment je dors bien sur un matelas de sol dans une tente ou dans un lit inconnu dans un gîte. J'y dors mieux que dans le lit queen que j'ai d'ailleurs pas fini de payer.....