jeudi 27 août 2009

Des promesses, des promesses encore des promesses

C'est pas payant, c'est un travail abrutissant mais j'y serai. Ça dure pas longtemps, l'ambiance avec les bonnes femmes est ce qu'il doit être, et puis j'ai promis ma présence et mes bras à cette famille de petits producteurs sympathiques.
La "run" de bleuets encore cette année.


La semaine passée je suis allé au kiosque de livres usagés au vieux quai de Sept-Iles. En suis ressorti avec 6 livres dont celui du blogueur Éric McComber. Pour bien mélanger la chose je dirais qu'il s'agit de l'autobiographie de son "banne" Antarctique. J'ai rien trouvé d'original de leur part sur youtube mais j'exagèrerais à peine en disant que j'ai trouvé tout plein de "covers" qui "jousent" leur musique. Des covers comme OMD, Psychedelic Funs, The Fixx, The Cure. Comme j'ai bien aimé ces derniers.... :-)
(J'te l'avais promis ! :-))

J'vous avais promis de pas vous "écoeurer" avec ça (le ça étant mon nouveau titre de grand-père bien sûr). 2 photos en 5 mois c'est raisonnable.

mardi 25 août 2009

R.I.P l'Indien

Caro, une amie blogueuse, a parcouru cet été une partie de mon périple à vélo, soit la côte ouest de Terre-Neuve. Plus férue d'histoire que moi, elle aborde dans son blog le peuplement de Terre-Neuve.
Je me permets d'en rajouter, puisant dans mon album une photo qui, sans cette ouverture de Caro, serait demeurer dans l'anonymat.

Photo prise à l'Anse-Amour sur la côte labradorienne à l'est de Blanc-Sablon

*
"Ce tumulus de pierres, qui est le plus ancien monument funéraire connu du Nouveau-Monde, marque le lieu de sépulture d'un jeune Indien décédé il y a environ 7500 ans. De l'an 9000 à 3500, des Indiens de la tradition archaique maritime à laquelle appartenait l'enfant ont occupé cette région. Le corps a été enduit d'ocre rouge, enveloppé dans des peaux ou de l'écorce de bouleau et placé dans une grande fosse profonde de 1,5 mètre. On allumé des feux de chaque côté du corps et placé près de la tête plusieurs pointes de lances, de pierres et d'os. Une défense de morse, une tête de harpon, des pierres à peinture et un sifflet d'os se trouvaient aussi près du corps."
* Tiré de la plaque commémorative de la Commission des lieux et monuments historiques du Canada. Cette plaque se trouvait près du tumulus.

lundi 24 août 2009

dimanche 23 août 2009

Des nouvelles de Coco Laboy ?

Alignement partant lors du premier match du club de baseball des Expos de Montréal le 8 avril 1969 à New-York.
Bob Bailey
Gary Sathurland
Maury Wills
Coco Laboy
Mack Jones
Dan Hahn
Rusty Staub
John Bateman
Mudcat Grant

Il y a 5 ans j'ai accueilli la disparition des Expos dans la plus totale indifférence. N'empêche. Ce club aura marqué ma jeunesse. Je leur dois ma précoce ouverture sur le monde. Si, si. Sur le monde!
Parce que pour un ti-cul comme moi âgé de 12 ans, partir de sa Côte-Nord natale pour Montréal en autobus jaune scolaire, c'était partir pour le bout du monde. Heureusement l'aventure ne durait qu'une semaine. Ça représentait tout de même une longue séparation d'avec son milieu, sa maison, ses repères. Autrement dit d'avec sa mère.
Moi et mes camarades couchions à l'institut de sourds et muets, ce qui, croyions nous, nous permettait les pires excès à l'heure du coucher. Au retour du calme, me rappelle que je m'endormais aux bruits des sirènes et de la circulation, trouvant difficilement le sommeil dans toute cette chaleur et humidité qui régnaient en ces lieux.
Tous le midis, nous allions manger au même restaurant italien. Chemin faisant nous ramassions ces petites boules collantes qui poussent sur certains arbustes et nous les lancions dans le dos des passants quand ce n'était pas carrément dans le dos des clients qui quittaient le restaurant. Nous étions un groupe fort indiscipliné mais quel plaisir nous avions.
Mon souvenir le plus marquant de ce voyage a été une sortie sur ce que notre accompagneur appelait la "main". Nous étions les 3-4 plus vieux et André nous avait fait promettre de "fermer nos gueules avec ça". Pour moi, les bonshommes sept-heures prenaient la forme des clochards avec leur barbe longue et leurs vêtements sales et déchirés et puis ces femmes mal engueulées, cigarettes au bec, c'était donc ça des putes. Et puis, et puis ces feux dans les ruelles. S'ti! C'était ça la ville?
Curieusement, j'ai gardé peu de souvenirs des quelques parties de balles auxquelles nous avions assisté au parc Jarry pendant ce séjour.
De retour à la maison, pendant que mes coéquipiers se chicanaient pour porter le numéro 10 du "grand orange" pendant nos parties, moi je me rabattais sur le 39.

lundi 17 août 2009

Pétition pour un moratoire sur l'exploration d'uranium

L'uranium ça peut faire bobo. Alors quand je constate le je-m'en-foutisme pour la santé des gens qu'ont certaines compagnies minières en venant prospecter près de la source d'eau potable de 7-Iles (C'est près de chez-moi), je me dis que "faut k'sa wô!".
Pas besoin d'attendre de mourir dans la mine comme le suggère le très sympathique représentant de l'exploitation minière dont la déclaration est copiée-collée sur la droite de mon blog.
J'invite donc tous ceux à l'esprit de solidarité le moindrement développé pour le genre humain à signer la pétition car de toute évidence, nous ne sommes pas prêts à exploiter ce genre de mines et qu'il existe d'autres méthodes alternatives et moins dangereuses pour l'humain pour produire de l'énergie.
Et puis pour détendre l'atmosphère, j'ai joint sous le lien pour la pétition un poème d'auteurs connus. Ça m'évite d'employer des gros mots pour qualifier un certain représentant de l'industrie minière.

jeudi 13 août 2009

Les hommes à scie

Je reste assis. Après les beaux mots d'Arthur Rimbaud sur le billet précédent, voici les beaux sons d'un conteur natif de par chez-nous, la Côte-Nord: Simon Gauthier, quelques acolytes et leurs scies parlantes.
J'ai entendu le conteur lors de son premier spectacle, Corne de brume, à l'auberge de jeunesse de 7-Iles. Depuis, à chaque année, je souhaite assister à un festival du conte mais il y a toujours un contretemps. J'espère pouvoir être témoin de celui de 3-Pistoles cet automne. Les hommes à scie y seront.

mercredi 12 août 2009

Poésie dans le rue (Les assis)


*


Les assis

Noirs de loupes, grêlés, les yeux cerclés de bagues
Vertes, leurs doigts boulus crispés à leurs fémurs,
Le sinciput plaqué de hargnosités vagues
Comme les floraisons lépreuses des vieux murs ;

Ils ont greffé dans des amours épileptiques
Leur fantasque ossature aux grands squelettes noirs
De leurs chaises ; leurs pieds aux barreaux rachitiques
S'entrelacent pour les matins et pour les soirs !

Ces vieillards ont toujours fait tresse avec leurs sièges,
Sentant les soleils vifs percaliser leur peau,
Ou, les yeux à la vitre où se fanent les neiges,
Tremblant du tremblement douloureux du crapaud.

Et les Sièges leur ont des bontés : culottée
De brun, la paille cède aux angles de leurs reins ;
L'âme des vieux soleils s'allume, emmaillotée
Dans ces tresses d'épis où fermentaient les grains.

Et les Assis, genoux aux dents, verts pianistes,
Les dix doigts sous leur siège aux rumeurs de tambour,
S'écoutent clapoter des barcarolles tristes,
Et leurs caboches vont dans des roulis d'amour.

- Oh ! ne les faites pas lever ! C'est le naufrage...
Ils surgissent, grondant comme des chats giflés,
Ouvrant lentement leurs omoplates, ô rage !
Tout leur pantalon bouffe à leurs reins boursouflés.

Et vous les écoutez, cognant leurs têtes chauves,
Aux murs sombres, plaquant et plaquant leurs pieds tors,
Et leurs boutons d'habit sont des prunelles fauves
Qui vous accrochent l'oeil du fond des corridors !

Puis ils ont une main invisible qui tue :
Au retour, leur regard filtre ce venin noir
Qui charge l'oeil souffrant de la chienne battue,
Et vous suez, pris dans un atroce entonnoir.

Rassis, les poings noyés dans des manchettes sales,
Ils songent à ceux-là qui les ont fait lever
Et, de l'aurore au soir, des grappes d'amygdales
Sous leurs mentons chétifs s'agitent à crever.

Quand l'austère sommeil a baissé leurs visières,
Ils rêvent sur leur bras de sièges fécondés,
De vrais petits amours de chaises en lisière
Par lesquelles de fiers bureaux seront bordés ;

Des fleurs d'encre crachant des pollens en virgule
Les bercent, le long des calices accroupis
Tels qu'au fil des glaïeuls le vol des libellules
- Et leur membre s'agace à des barbes d'épis.
D'Arthur Rimbaud

lundi 10 août 2009

Vélo-Gaspésie 2009/restants de photos et d'en bref

Vue sur le village de Grande-Vallée en Gaspésie

Bout de plage en face du camping de Ste-Anne-des-Monts


*Pédalé 830 km en 10 jours consécutifs. Donc une sortie plus cyclo que touriste. Presqu'une "run" sans chier! Ça ne m'a pas empêché de rencontrer des personnes intéressantes comme ce compagnon de voyage de Ste-Anne-des-Monts à Rivière-au-Renard, ce couple de bons samaritains quand je n'avais plus rien pour réparer mes crevaisons, cette vieille hippie en puncho et l'intellectuelle, livre de Dostoievski à la main, à l'auberge de jeunesse de Percé et d'autres.
*Descente euphorique près de Pointe à la Renommée à 68 km/h.
*5 crevaisons dont 2 éclatements et pneu déchiré.
*Top 3 des terrains de camping: Amqui, New Richmond (le nouveau), Mont-Louis.
*Croisé beaucoup de cyclotouristes surtout dans la Baie des Chaleurs.
*Pour ceux que ça pourrait intéresser, j'ai d'autres informations pertinentes concernant cette randonnée cyclotouristique autour de la Gaspésie. N'avez qu'à communiquer avec moi.
*C'est tout!

dimanche 9 août 2009

Vélo-Gaspésie 2009/anecdotes

C'est arrivé un peu avant Percé. 3 voitures roulent dans ma direction à la sortie d'un virage. La dernière décide de dépasser les 2 autres m'obligeant à prendre l'accotement de gravelle. La transition se fait bien, je sors quand même le majeur. Quelques instants plus tard je "sens" une voiture derrière moi. Je devine, me range sur l'accotement asphalté retrouvé. La voiture me dépasse doucement. Par la fenêtre du passager baissée j'entrevois un bras tatoué, une manche de t-shirt, un jeune.
-Monsieur, monsieur, j'ai pas aimé ça que vous m'fassiez un "finger" taleure!
-Ben moé j'ai pas aimé ça meurtrouver dans gravelle.
S'ensuivit une conversation calme mais virile. Je suis particulièrement fier d'avoir gardé mon calme malgré la "steam" qui devait me sortir par les oreilles.
-Coudon'c t'es-tu en train de m'dire que t'as faite par exprès pour me faire prendre le champ ?
-Heu... non. J'pensais avoir le temps pour dépasser....
Y était mieux l'sacrament! J'pense que j'le sortais par la fenêtre du char.

À une 10aine de km de Gaspé, une première crevaison sur du verre brisé suivi de 2 éclatements de chambres à air dûs au pneu arrière déchiré. N'ayant plus rien pour me réparer je pousse mon vélo dans le vent et la pluie dans les côtes quand un couple de samaritains s'arrête et m'offre de me conduire au réparateur de vélo à Gaspé. Lui anciennement de l'Anse-à-Valleau, elle de Gaspé, sont de retour dans la région pour visiter leur parenté. Au moment de se quitter j'oublie mon casque et mes gants de vélo ainsi que la casquette que je portais sous le casque dans leur véhicule. Tant pis! Je me dis que si je suis chanceux je les croiserai quelque part dans la Baie des Chaleurs. Et retrouverai mes biens. Ce n'est malheureusement pas le cas.
Quelques jours après mon retour à la maison je reçois un message d'un cyclo avec lequel j'ai roulé une partie de la Gaspésie, nous séparant à Rivière-au-Renard, lui tenant à passer par le parc Forillon et moi préférant me rendre directement à Gaspé. Donc ce compagnon de voyage s'est fait prendre pour moi par... un parent du couple de bons samaritains! Devant les explications de l'habitant, Luc comprend que le casque et les gants m'appartiennent, note les coordonnées des samaritains et m'envoie un e-mail.
Donc j'en suis là, à tenter de rejoindre ces gens. Avouez qu'il y a encore du bon monde ici-bas et que le monde est petit.
Bon dimanche!

samedi 8 août 2009

Vélo-Gaspésie 2009/les vire-vents de Cap-Chat


L'argument des opposants selon lequel les éoliennes déguisent le paysage ne tient plus. Ou plutôt si. À voir le nombre de touristes qui sollicitaient mon emplacement pour photographier les vire-vent, c'est à croire qu'ils enjolivent le dit paysage nord côtier gaspésien. Une valeur ajoutée quoi!
Par contre je n'achèterais jamais une maison construite près de ces tours. J'ignore si les propriétaires environnants ont reçu un dédommagement quelconque mais d'après moi leurs demeures n'ont sûrement pas prises de la valeur.
Toujours est-il que j'ai trouvé la halte routière où j'ai pris cette photo fort achalandée.

vendredi 7 août 2009

Vélo-Gaspésie 2009/tu m'as manqué

St-Yvon (Cloridorme) 2005

St-Yvon (Cloridorme) 2009

jeudi 6 août 2009

Quand la grosse presse montréalaise s'intéresse à ma région

Un article de Patrick Lagacé sur l'exploration d'uranium près de Sept-Iles.
Pour ceux qui veulent en savoir plus: sur youtube....uranium Sept-Iles quelques videos de citoyens. Aussi les journaux régionaux.

Vélo-Gaspésie 2009/la vie n'est pas qu'une salope

À Shigawake, à peine à 1 km du chevreuil mort sur la chaussée, un veau tète sa mère.

À Causapscal j'ai traversé la rivière sur la passerelle en bois, me suis assis sur un banc de parc et partagé mon repas avec un siffleux en regardant la rencontre de 2 rivières.

AJOUT. Question de situer la marmotte et pour ceux qui connaissent le coin:

mercredi 5 août 2009

Vélo-Gaspésie 2009/âmes sensibles passez go sans réclamer $200

Je n'avais jamais vu et entendu autant d'éclairs et de tonnerre que la veille au soir. Au petit matin, le fond de l'air était saturé d'humidité, y avait de la brume par endroits.
Je traversais le petit village micmac de Shigawake quand j'ai aperçu son corps immobile sur la chaussée. J'ai cessé de pédaler, me suis raclé la gorge, espérant naivement qu'il m'entendrait, se relèverait et prendrait la clé des champs. Y a ben fallu me rendre à l'évidence. Il n'était pas en état de se relever. J'ai approché lentement, regardé si sa poitrine se soulevait puis j'ai fixé ses yeux. Opaques ses yeux. Comme recouverts d'un filtre blanc laiteux. Il était bien mort. Depuis peu sans doute parce que le sang de ses blessures avait encore une belle couleur et qu'il y avait très peu de mouches "charognardes" autour de son cadavre.
Suis resté là quelques minutes. Comme ce n'était quand même pas la première bête frappée par une voiture que je croisais sur la route j'ai fini par partir.

mardi 4 août 2009

Vélo-Gaspésie 2009/delirium velocipedicus

Mes jambes ont tourné le pédalier avec la même précipitation, tremblements en moins, où, jadis, je levai le coude. J'avalais mes premiers kilomètres aux vociférations des très matinaux corbeaux des terrains de camping gaspésiens.
-Croa, croa, croa, croa!
-Croa, croa, je répondais.
Puis, bien avant l'amorce du crépuscule du soir, je posais le pied-à-terre, ivre de fatigue, trop heureux de m'être mis d'accord avec moi-même sur le lieu où planter ma tente. Enfin un cessez-le-feu dans ma tête.

Photo prise au camping de St-Maxime-du-Mont-Louis.
Ma tente et celle d'un cyclo rencontré quelques jours auparavant.

Les chiens de l'enfer hurlent encore/pas de quartier

dimanche 2 août 2009

Vélo-Gaspésie 2009/couchers de soleil et silhouettes

Sur la Côte-Nord on peut voir de très beaux levers de soleil. Vous comprendrez mon intérêt pour le dodo de Galarneau quand je passe de l'autre côté du fleuve.
Photos prises à Matane, Ste-Anne-des-Monts et St-Maxime-du-Mont-Louis.






Je ne sais pas pourquoi mais d'aussi loin que je me rappelle j'ai toujours associé le duo Jim et Bertrand à la Gaspésie. Alors un peu de musique sur les photos.