mardi 30 avril 2013

Villes minières villes poussières

Émission que j'espère intéressante ce soir à Tout le monde en parlait: Schefferville, l'exil en héritage. Je n'y suis pas né mais j'y ai passé quelques années lorsque j'étais enfant. Ce fut ensuite Sept-Iles et Shelter Bay, aujourd'hui Port-Cartier. J'ai même travaillé quelques hivers à Gagnonville la défunte. Sans oublier 10 années à Fermont.

Ma vie est liée aux mines  de fer de la Côte-Nord. Pour le meilleur et pour le pire. Lâché l'école pour elles. De possible journaliste sous-payé j'ai choisi journalier très (trop) bien payé. J'ai souvent dit à la blague qu'à  quelques lettres près j'aurais réussi ma vie.

N'empêche qu'après 30ans chez la même minière j'ai levé l'fly. Un mode de vie simple et une rente m'auront permis de regarder ailleurs, de voyager mais c'est ici que je finirai mes jours. Ça n'a rien à voir avec les mines mais avec mon amour pour ce territoire un peu nordique. Même si j'ai hâte que le printemps arrive. Sacrament!


Rien, ni personne ne résume mieux  l'âme des habitants des villes minières québécoises que Michel Rivard dans dans cette chanson.


Bavette

Je préfère tailler une bavette que d'en fréquenter une *
*

vendredi 26 avril 2013

Du temps où c'était moé qui mettait la musique à brasserie

J'ai passé mon adolescence et le début de ma jeune vie d'adulte parmi les chambreurs qui séjournaient chez nous pour des périodes plus ou moins longues. Parmi ceux-ci il y eut vers les années 75-76 un jeune homme qui, entre autre emploi, était le DJ de la brasserie  de mon village et qui s'appelait  La Québécoise.

Comme j'écoutais souvent de la musique dans sa chambre et que j'était tout le temps rendu à la brasserie  il m'avait demandé de le remplacer quelques semaines parce qu'il devait s'absenter de la région.

Brève formation sur le collectage d'amplis, de tourne-disque, d'hauts-parleurs, quelques suggestions de titres pis c'est toutte  salut à plus tard.

J'commençais toutes mes soirées avec "Sors moé donc Albert" pis suivait des extraits des 33 tours de musique québécoise folk et rock. Plus la soirée avançait, plus les demandes spéciales affluaient et plus on me payait de grosses Labatt et des invites à aller inhaler dehors ou dans les chiottes.

Après 2 heures le répertoire de musique québécoise de circonstance était pas mal toutte passée, le fun était pogné dans cabane pis le monde se sacrait pas mal que je fasse jouer de la musique américaine et anglaise.

J'avais un deal avec le waiter  de la place. À minuit, sitôt le last call annoncé pis les lumières allumées j'y faisais jouer cette toune de Emerson, Lake and Palmer. Y disait que ça le crinkait ben raide pour nettoyer les tables pis ramasser la place. Moé les tounes de plus de 5 minutes  ça faisait ben mon affaire. Y m'donnait une grosse 50 pour sa "Fanfare for the common man".

Payer à faire jouer d'la musique, à boire pis à fumer gratis. Pis j'vous parle même pas des after hour. C'était  du bon temps de jeunesse duquel j'ai gardé le plaisir d'écouter de la musique et quelques séquelles qui n'ont rien à voir avec la nostalgie.



mercredi 24 avril 2013

En attendant le printemps je passe le temps

Entre les jobines à temps partiel pour payer mes sorties de vélo je m'entraîne .... chest-bras...chest-bras..
chest-bras :-)

http://youtu.be/InMJopurNTE


P.S Dsl intégration désactivée. Copier le lien sur un moteur de recherche pour voir la vidéo. Drôle.

lundi 15 avril 2013

Boston - Attentat terroriste ! Vraiment ?

Pourquoi la thèse d'un attentat criminel d'un gang de rançonneurs n'est pas évoqué par les médias ? En quoi vouloir soutirer de l'argent en échange de non-attentat est-il moins plausible que de faire sauter des bombes pour une idéologie ?  Pourquoi la société d'état interviewe-t-elle un spécialiste du terrorisme à peine une heure après les explosions dont on ignore encore la cause. Quelqu'un peut-il faire taire Paul Larocque et son discours  apocalyptique ?

Je retourne à mes rêveries.Vous me réveillerez quand le cirque aura quitté le village.

dimanche 14 avril 2013

"Chiant qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage"

C'est en survolant différents sujets d'un forum de voyage ce matin que j'ai accroché sur cette phrase tirée du livre -De l'art d'ennuyer en racontant ses voyages-  de Matthias Debureaux et qui m'a réconforté par son sens d'autodérision car il est vrai que l'envie d'obliger les autres à entendre mes récits de voyage m'effleure parfois l'esprit quand je reviens d'ailleurs.

Pourtant, je ne suis pas du genre à inviter parents et amis chez moi et à  profiter du fait que mes convives soient coincés à table pour sortir les photos de mon dernier voyage. J'ai d'ailleurs créé ce blog justement pour raconter ou plutôt partager mes sorties à ceux et celles qui voudront bien les prendre pour ce qu'elles sont: quelques informations que je souhaite pertinentes, pratiques pour qui voudra emprunter la même route et une vision toute personnelle sur des lieux, des façons de faire et des gens entrevus même pas le temps d'oser avoir la prétention de les connaître pour mieux porter un jugement sur eux.

Libres de les lire ou pas donc mes récits. Comme pour moi et ceux des autres. Car c'est un peu ça qui m'ennuie des récits de voyage des autres: cette certitude de connaître les habitants d'un pays après avoir passé  une semaine dans un tout compris ou  encore d'avoir "fait" telle ou telle région.

À l'inverse  je me rends bien compte que parfois quand je parle de mes expériences ( et non pas expertises)  de voyage j'ébranle parfois quelques préjugés chez mon vis-à-vis. J'ai encore en tête ce conseil servi par un proche la veille de mon départ pour Vancouver: "Arrange-toé pour pas parler français dans l'ouest, tu vas t'faire battre" ou cet air incréduble d'une comptable de mon village à propos de mon voyage en Europe " Hein ??? Vous aviez pas réservé d'hôtel ??? Pis vos bicyclettes, comment vous faisiez avec vos bicyclettes   ???"  Inutile d'aborder ici la nudité sur les plages fréquentées....

Oui je viens d'un village..... mais je pourrais en dire autant d'un Montréalais ou d'un Québécois pas foutu de pouvoir m'indiquer la route à plus de 2 pâtés de maisons de chez-lui. Comme quoi, pour certains,  les premières frontières sont  dans la tête.  Amen. ;-)

Bon dimanche.

vendredi 5 avril 2013

Du neuf avec du vieux


J'étais dans la section "Livres" de la tabagie de mon village, tabagie qui survit tant bien que mal face aux assauts de spéciaux des deux Couche-Tard, quand j'ai vu ce classique de Victor Hugo. Trop mignon le bouquin avec sa jaquette, sa tranche dorée, son cordon rouge servant de signet, son format, son écriture qui se détache de la blancheur des pages bref j'ai pas pu résister.