lundi 26 novembre 2007

Extrait de mon carnet de route (3)



Jeudi 14 juin 2007
Repentigny (motel Capri)/Louiseville (gîte du Carrefour)

  • Ensoleillé/très chaud
  • 76 km.

Ben oui le motel sur une pochette des Cowboys Fringants. Des fois j'aime faire le groupie ou pire la pute. Parlant de pute, hier j'étais dans le hall du motel en train de parler au gérant. Arrive un italien âgé d'une 60aine d'année, habit rayé, chapeau Capone malgré la chaleur, des ''jowels'' au cou et aux doigts. Il essayait d'avoir une chambre pour quelques heures. Essayait parce que le gérant n'avait pas l'air de vouloir lui louer. Moi je m'éloigne. Curieux comme une belette je regarde par la vitrine. Dans la voiture une femme d'une 30aine d'années. Ça l'avait pas l'air de lui dire du tout d'accompagner le vieux cochon pour sa sieste d'après-midi. Pour moi la femme avait plusse l'air d'une secrétaire que d'une pute. Ça existes-tu encore aujourd'hui des employés obligés de coucher avec leur patron?

Ce matin nous avons été réveillé par un bang. Ça venait de l'extérieur. Je me lève et me rends à la vitrine du patio de la chambre. Le bruit était pareil à un coup de fusil. Je ne vois rien d'anormal sur le stationnement du motel. Je m'invente 2-3 histoires abracadabrantes: règlement de compte ou suicide et comme le fleuve n'est pas loin derrière je me dis que c'est un braconnier venu chassé le canard. Finalement il ne se passe rien. Rien ne bouge à l'extérieur. Un coup réveillé aussi bien regardé la tv. Pas de tv. J'allume. De mémoire je sais ce qui a fait ''bang''. Un transfo a sauté près du motel.

Proprétaire et personnels du motel très sympa et accomodant malgré le manque d'électricité. Repentigny c'est plate. Ville de transit. De passage.

Dîner à la marina de Berthierville. Non on n'a pas vu Jacques Villeneuve ni son oncle. Par contre c'était plutôt jet-set dans le restaurant de la marina. On tranchait pas mal avec nos cuissards et notre sueur au travers des beaux habits et du mascara.

Couché à Louiseville. Avons erré au hasard pour se choisir un gîte. Ma blonde a le coup de foudre pour une vieille maison qui s'affiche comme gîte. Cette maison lui rappelle quelque chose. Elle a raison. La dame du gîte lui confirme que la maison a fait l'objet d'une émission au canal évasion animé par un magicien dont j'oublie le nom. En tout cas c'est la maison historique de J.L. Hamelin. Celle qui a vu naître l'écrivain Jacques Ferron. Ma femme adore ces vieilles maisons restaurées. Je la soupçonne d'avoir été une bourgeoise dans une autre vie. Il y avait une pancarte à vendre sur le terrain. De retour à la maison quelques semaines plus tard nous allons voir le prix sur le site du vendeur de la maison: 400,000$ non meublé. Dommage! Nous la voulions meublé ;-))))


2 commentaires:

Zoreilles a dit…

Quand j'ai entendu le bruit (parce qu'à te lire, je l'ai entendu) j'ai pensé tout de suite au monsieur qui voulait louer la chambre... Je pense que j'ai été secrétaire trop longtemps (10 ans) mon subconscient a « descendu » le bonhomme!

Cette fois, c'est avec ta femme que j'ai de quoi en commun. Moi,là, les belles vieilles maisons restaurées avec patience et bon goût, là, ça me fait un tel effet, une vraie maladie. En plus, quand elles ont une histoire... Mais elles ont toutes des histoires, ces belles demeures au charme d'antan!

Mes préférées, ce sont les victoriennes. J'ai fait pas mal de kilomètres (en voiture) à ma fête cet été pour aller séjourner dans une de la région de l'Outaouais que je passais devant depuis 30 ans, en me disant qu'un jour...

Ce fut mon cadeau à moi-même de moi-même, tu vois, j'ai fait comme toi!

gaétan a dit…

@Zoreilles
Si tu savais le nombre de fois que nous avons couché dans de jolis villages aux vieilles maisons. Le soir nous pouvions marché plusieurs km. pour regarder du moins de l'extérieur de belles demeures. Plusieurs sont des gîtes et oui ma femme aimait se faire raconter leur histoire, admirer la hauteur,la grandeur des chambres, les beaux lustres au plafond, les lits à baldequin,les vieilles baignores, les riches boiseries, les lucarnes,les planchers la hauteur des plinthes (?) proportionnels à la richesse et au rang social des propriétaires etc. J'aime ça mais pas autant que ma femme.