lundi 27 mai 2013

De kessé ça l'bateau de 11 h

Si je dis "demain j'prends l'bateau de 11 h" y aura pas de kessé  pour les gens de par chenous y vont savoir de quoi j'parle. Y sauront jusse pas pourquoi j'traverse d'l'aute'bord. Mais à vous autres j'va l'dire. J'm'en va en bécik à pédales. Pis si on vous demande où pis jusqu'à quand vous direz k'vous l'savez pas. Passe que  moé non plus j'le sais pas. En tout K j'le sais pas trop. Là l'bécik pis les sacoches sont dans l'char pis cé Marjo qui va me porter au bateau de bonne heure demain matin. Non Marjo vient pas en bécik aek moé. Y ont besoin d'elle pour faire du pain. J'pars tu seul pis j'amène même pas mon portable. Jusse un cell  pour avertir eul  monde que j'arrive pis pour écouter d'la musique quand j'va camper. Pis peut-être ben pour donner des nouvelles. J'amène pas mon kodak non plus ça fait k'les portraits y risquent d'être moins beaux que dabitude surtout que chu pas trop trop habitué à poser avec un téléphone. Même intelligent. Chais pas si y va faire chaud d'l'aute'bord ça fait k'j'ai pas pris d'chance. J'ai mis une tite laine pis ben des poches de thé dans mes bagages. À +

Tounes de boumeur:


dimanche 26 mai 2013

Jean Valjean à vélo

Les Misérables de Victor Hugo est présentement mon livre de chevet et hier soir je suis tombé sur ce passage où M.Madeleine-Jean Valjean doit se rendre en calèche à Arras. Impossible pour moi de ne pas faire le parallèle avec mes sorties de vélo et l'idée que je me fais du voyage en général et du temps qui passe....

"...Que faisait-il pendant ce trajet? À quoi pensait-il? Comme le matin, il regardait passer les arbres, les toits de chaume, les champs cultivés, et les évanouissements du paysage qui se disloque à chaque coude du chemin. C'est là une contemplation qui suffit quelquefois à l'âme et la dispense presque de penser. Voir mille objets pour la première et pour la dernière fois, quoi de plus mélancolique et de plus profond! Voyager, c'est naître et mourir à chaque instant. Peut-être dans la région la plus vague de son esprit, faisait-il des rapprochements entre ces horizons changeants et l'existence humaine. Toutes les choses de la vie sont perpétuellement en fuite devant nous. Les obscurcissements et les clartés s'entremêlent: après un éblouissement, une éclipse; on regarde, on se hâte, on tend les mains pour saisir ce qui passe; chaque événement est un tournant de la route; et tout à coup on est vieux. On sent comme une secousse, tout est noir, on distingue une porte obscure, ce sombre cheval de la vie qui vous traînait s'arrête, et l'on voit quelqu'un de voilé et d'inconnu qui le dételle dans les ténèbres."


Bon dimanche

samedi 25 mai 2013

vendredi 24 mai 2013

Il y a 1 an...

....il y a très peu de notes dans mon calepin de voyage pour ce 24 mai 2012
Camping Mimosas Agde
16 E
25*-28*
Trempette plage a.m
Canal Hérault du Midi en p.m





jeudi 23 mai 2013

Georges Moustaki à l'école

C'est par bribes que j'entendais ses chansons dans les corridors de mon école primaire, trop pressé d'aller jouer dans la cour de récréation. Plus tard, au début du secondaire, c'était un allié précieux pour plaire à quelques jeunes filles de mon entourage. R.I.P


mercredi 22 mai 2013

Et si on en pendait un pour faire peur aux autres....

Hier j'ai passé  2 entrevues pour un emploi. La première a duré 1 heure et quart. Il y avait 3 personnes pour mes poser des questions sur moi, mon expérience de travail et mon intérêt pour le poste convoité. C'était la première étape du processus de sélection. Suivront peut-être, si l'entrevue n'était pas truquée ou si je me suis montré comme un prospect intéressant, des tests psycho-métriques et un examen médical au cours duquel des prises sanguines détermineront si je consomme de la drogue.

La deuxième entrevue fut pas mal plus courte. Au bout de 30 minutes les 2 personnes qui m'interrogeaient semblaient en savoir assez pour se faire une idée sur mon compte. Là aussi j'ai dû autoriser certaines incursions dans ma vie privée dont une enquête de fiabilité de la GRC.

Et quels sont ces emplois qui m'intéressent tant qui justifiaient un tel sérieux dans le processus de sélection : manoeuvre pour une compagnie qui transborde des céréales et magasinier pour un sous-contractant dans un pénitencier fédéral. L'un pour travailler d'avril à décembre, l'autre pour 90 jours travaillés et à renouveler par la suite.

Alors quand je vois avec quelle facilité des pourris envahissent la sphère de la gestion publique et le peu de sanction imposé à ces voleurs de centaines de milliers $$$ je me dis que les citoyens devraient avoir le droit, de temps en temps, de s'en saisir un bien dodu et de le pendre haut et court question de faire réfléchir ses tinamis.

P.S  J'ai adouci mon propos question de ne pas mettre mal à l'aise ceux et celles qui, de bonne foi, ont d'abord cru venir ici pour y lire sur le cyclotourisme. J'aime jouer avec les mots et parfois l'enflure avec laquelle je m'exprime pourrait susciter des désagréments à ceux qui, de bonne foi, se sont associés à ce blog pour y lire sur le cyclotourisme.

dimanche 19 mai 2013

Bon dimanche

Y avait du givre sur le pare-brise de la voiture quand je me suis levé ce matin. Le soleil en a fait son affaire le temps que je boive mon premier café. Un peu plus tard je suis allé aux serres de Gallix avec Marjo. Elle pour des fleurs, moi pour des fines herbes et pour le canard-nain-de-jardin. J'espère être à la maison pour la prochaine visite de mes petits-fils pour leur voir la face quand ils apercevront le canard.

La cour arrière il y a une semaine

samedi 18 mai 2013

Boulot ou vélo ?

Mes sacoches de vélo étaient prêtes, l'itinéraire imprimé et j'avais même sondé le terrain auprès de quelques membres de Warmshowers pour planter ma tente dans leu cour quand j'ai reçu pour ce mardi prochain pas une mais deux demandes d'entrevue pour des emplois par devers lesquels j'étais tombé d'accord avec mon moi-même pour privilégier leur acceptation au dépend d'une sortie cyclotouristique au Québec jugeant que ces occupations temporaires,  terre-à-terre et soigneusement choisies me permettraient d'amasser les écus nécessaires à une sortie en vélo ou en sac à dos autrement plus loin et plus longue que celle prévue cet été.
En attente sur le tarmac....les sacoches de vélo d'une main la boîte à lunch de l'autre.


vendredi 10 mai 2013

J'éprouve comme un malaise....



....quand je vois les noms des principaux commanditaires du 6ième Festival de l'environnement chapeauté par la Corporation de protection de l'environnement de   Sept-Iles : 4 minières, 1 aluminerie, le port..... Potentiellement les plus gros pollueurs de la région qui y sont sans doute pour quelque chose au fait que ce sont des comités de citoyens septiliens qui doivent se battre pour obtenir du provincial d'avoir accès aux résultats de la qualité  de l'eau et de l'air ambiant et non pas les quelques organismes régionaux "voués" à la défense de l'environnement.
Un peu comme pour la corruption à Laval et à Montréal, la pollution et le taux au-dessus de la moyenne québécoise de certains cancers (registre aboli par les libéraux il y a quelques années), ici  aussi tout le monde s'en doute mais personne ne parle. L'omerta. Comme en ville.
Ha oui le festival se termine demain avec l'inauguration de la route des oiseaux et un atelier de création avec des vêtements usagés. J'pense pas y participer.

Dors mon public, dors... comme chantait les comiques habillés en peau de vache

http://www.lapresse.ca/actualites/justice-et-affaires-criminelles/proces/201305/10/01-4649581-richard-bain-ordonnance-de-non-publication-mur-a-mur.php

mercredi 8 mai 2013

7*C T ressenti 4*C

C'est ce qu'affichait l'écran de mon portable à mon retour.  J'avais prévu le coup et j'étais parti sur mon vélo bien habillé. Pour faire changement des pistes multi-fonctions j’avais pris la route 138 question de ne pas croiser de piétons et autres pousseuses de carrosses ou encore ce qui semble devenu dans mon ti-village une mode ou du moins une tendance c'est-à-dire des hommes qui promènent au bout d'une laisse des bêtes de deux livres deux livres et quart et qui portent des noms de pitou. Les bêtes pas les hommes quoique...
Gros plan nord ou petit plan nord la 138 était toujours aussi passante de poids lourds et avec un accotement asphalté variant entre 24 et 48 pouces je ne ferai jamais la promotion de mon coin de pays à d'autres cyclotouristes les beautés y étant beaucoup trop chèrement payé côté sécurité à cause justement du flux des mastodontes qui approvisionnent les gros projets comme La Romaine, l'aluminerie et les minières qui, avec le nouveau plan fiscal paieront peut-être des impôts mais pas nécessairement leur juste part mais bon je m'égare puisque je voulais raconter que ce matin j'étais parti en vélo sur le gros plateau que j'étais gonflé à bloc par un vent camarade et que le retour s'était  fait en mode cyclotouriste langue à terre.

mardi 7 mai 2013

Pourquoi je m'entraîne avant de partir en cyclotourisme

Une partie de ma réponse est dans cet extrait de Besoin de vélo de Paul Fournel :
"Lorsque je pars le matin je suis encore en humeur de maison, en tiédeur de lit. J'ai froid, mes micro-douleurs cyclistes se réveillent: le genou droit qui rechigne, un fugitif mal à la selle, un gros dos raide. La route est grise,vaguement hostile. Je mouline un petit braquet boudeur. J'ai la sensation que mes jambes sont dures et que l'univers est mou. Je ne vois rien.
Après quelques kilomètres, ma température s'est relevée, je n'ai plus mal et le monde se déplie autour de moi. Je fais mon entrée en douceur dans le paysage. Un équilibre s'établit selon qu'il fait chaud, selon qu'il pleut, selon qu'il vente. Si je suis en forme, cet équilibre se maintiendra même si les conditions changent. Ce que je vois du monde s'agrémente de ce que je sens de lui et de moi."

C'est pas mêlant pour moi cet extrait sonne comme une musique à mes oreilles. C'est tout plein de poésie.

J'ai pédalé mon premier 40km de la saison aujourd'hui. Mes sessions d'entraînements en salle des derniers mois ont amélioré ma vitesse moyenne de quelques k/h mais surtout elles me permettront d'apprécier ces journées bientôt prochaines où je passerai 5-6 semaines à pédaler sur les routes du Québec de bord en bord du St-Laurent et du Saguenay.

dimanche 5 mai 2013

Le 4 mai 1970 sur le campus de l'université d'Ohio....

....la  Garde nationale de l'état tira dans le tas....



Est ce la prochaine étape qui nous attend ici au Québec lors de manifestation?

Fait divers - Un obus découvert à Fermont

Cette nouvelle que j'ai lu ce matin et qui raconte qu'un Fermontois a découvert a découvert un obus sous sa roulotte m'a rappelé une anecdote concernant l'armée et un voyage de pêche.

Faut d'abord savoir que Fermont est une ville minière dans le nord québécois à proximité de Labrador City et Wabush et à 560km de Baie-Comeau par la route. J'y ai travaillé 10 ans et l'endroit est idéal pour la chasse et la pêche.

Moi, un ami et son beau-frère en visite avions décidé  de nous payer une journée de pêche sur l'une des pourvoiries de la région. Nous sommes partis tôt un samedi matin dans un petit Cessna chaussé de flotteurs et volé durant 45 minutes avant d'atteindre une rivière aux rapides intéressants pour la pêche et qui se jetait dans un lac. Aucune route, aucune habitation aux alentours l'endroit était complètement isolé. Un point sans nom sur une carte.

Le pilote nous débarqua dans un coin calme  pas trop profond où nous pouvions rejoindre la rive avec nos longues bottes de pêcheur. Il reparti et revenait nous chercher à la brunante.

Ça faisait bien quelques heures que nous pêchions, isolés les uns des autres, des truites grosses comme ça quand le bruit des rapides de la rivière fut couvert par un assourdissement encore plus bruyant. Comment était-ce possible et surtout d'où venait ce bruit qui me perçait les tympans ? Il n'y avait rien d'autres que la rivière et la toundra à l'horizon. Pendant les longues secondes qu'a duré ce fracas qui déchirait l'air j'ai d'abord cru à la fin du monde mais comme rien ne bougeait j'ai opté pour la folie, incapable que j'étais d'émettre une hypothèse logique à ce phénomène bruyant.  Finalement ce que je présume être un beau f-18 est sorti de derrière un buton et est passé assez près du sol que j'avais pu distinguer la silhouette du pilote. Ouf ! J'étais soulagé. La folie viendra plus tard.

Bon dimanche.
L'armée canadienne a une base militaire à Goose Bay située à quelques centaines de km à l'est de Fermont.

samedi 4 mai 2013

Espèce d' agace

Tu fais ton exhibitionniste tout partout au Québec sauf chenous. Une chance que mes sacoches de vélo ne sont pas prêtes, je profiterais de toi, avec excès. S'il te plait garde-moi quand même un peu de ta chaleur, salope.

mercredi 1 mai 2013

Je me doutais bien que ça finirait par arriver

N'empêche qu'avec tous les bouleversements que nous vivons aujourd'hui j'étais inquiet. Je suis maintenant rassuré. En mettant le pied dehors ce matin j'ai senti sa présence. D'abord cette chaleur qui me disait que j'étais trop habillé et puis le chant d'un oiseau qui n'est ni corneille, ni goéland. Salut printemps. As-tu apporté ton odeur de varech ?