dimanche 30 janvier 2011

Dimanche vélo (9)

"....Sylvain Miron désire franchir (en vélo) les 5300 km qui séparent les villes de Vancouver et St-Sauveur dans l'espoir de lancer à tous le message qu'il est possible de se relever des pires épreuves. Sa fille de 12 ans s'est suicidée il y a 2 ans... "

Lui et son épouse seront à l'émission Tout le monde en parle de ce soir.

Le site du défi de l'espoir ici

Selon les statistiques il y a 3 québécois qui se suicident à tous les jours. L'un des taux le plus élevés parmi les pays industrialisés. Alors quoi ? Quand accepterons-nous d'en parler aussi facilement et promptement que des accidents de voitures mettant en cause les jeunes ? Quand les médias offriront-ils une tribune équivalente aux organismes qui luttent contre le suicide que celle de Jean-Marie de Konink par exemple et qui permettrait un vrai débat de société ? Avons-nous peur d'y découvrir une part de responsibilité de par notre mode de vie ? J'en rage.

2 belles tounes sur le sujet;


samedi 29 janvier 2011

Merde à grand-papa bi

Petit-fils est venu passer une journée à la maison cette semaine. Dans le but pédagogique d'élargir son vocabulaire qui se limite aux mots papa et maman j'ai entrepris de lui apprendre quelques mots passe-partout.Je lui ai aussi appris à grimper sur les meubles pis à dérouler le papier de toilette.
J'aime bien m'imaginer la face des parents quand le bambin lâchera son premier câlisse.....
Je sais que c'est pas bien, mais j'ai jamais dit que je voulais être un papi parfait.

dimanche 23 janvier 2011

C'est arrangé avec le gars des vues

Le festival du film de 7-Iles est terminé. 8000 entrées au cinéma pour une région comme la nôtre c'est pas pire. Année exceptionnelle avec une 10aine de productions québécoises par devers lesquelles j'ai peu assisté en me contentant de celles présentées dans mon village.

La programmation de l'édition 2011 du festival du film est ici.

Mes commentaires sur les films que j'ai vu au Ciné-Graff de Port-Cartier:
-INCENDIES:
Mon préféré. J'en parle en masse dans un message précédent.
-DÉPARTS:
Mon 2ième choix. Pour le traitement léger, en douceur et teinté d'humour sur la mort. Des sous-titres parfois qu'il n'était pas nécessaire de lire tellement c'était bien joué et que les gestes et les mimiques des acteurs disaient tout ce qu'il avait à comprendre.
-À L'ORIGINE D'UN CRI:
Je sais pas ça si ça existe des films de gars mais je trouve que c'est un film de gars. Surtout quand y a d'la Dow! Dur, surprenant et pis Michel Barrette est pas si pire que ça quand la caméra est pas trop longtemps su lui :-) blague!
-FALARDEAU:
Beau documentaire sur l'oeuvre de Pierre Falardeau mais bon l'oeuvre je la connaissais déjà alors j'aurai préféré en savoir plus sur l'homme. Et puis je sais pas si ce sont les extraits choisis mais j'ai trouvé que finalement ben...euh...comment dire... ben... je trouve que Falardeau y était à son best quand il engueulait les maudits chiens sales de fédéralisses.....pas quand il tournait des films. Le temps des bouffons restera pour moi ce qu'il a fait de mieux avec ses écrits pamphlétaires dont son hommage à Ryan.
-LA RAFLE:
Un peu long et redondant sur le traitement fait aux Juifs habitant la France au début de la 2ième guerre. Sortez les violons qu'on en braille un bon coup. Quand même instructif pour moi de ce qu'était Pétain et son environnement. Les acteurs pourris excepté peut-être les enfants et pis l'infirmière qui avait l'émeraude des yeux de ma femme.
-CRIME D'AMOUR:
Parce que j'ai manqué Carlos (une seule représentation!?! Franchement !), qu'il me restait 2 billets et qu'en couple faut savoir faire des compromis :-))))

Un thème commun à tous ces films: la mort. En s'arrangeant avec le gars des vues on peux-tu la rendre douce, joyeuse, reposante, transitoire et non pas une fin en soi.

lundi 17 janvier 2011

Festival du film de 7-Iles/prise un



INCENDIES est le premier film du festival que je suis allé voir. Mettons que question entrée j'viens d'avaler le plat principal pis le dessert en même temps.
Le film de Denis Villeneuve a fait plus pour ma compréhension des conflits (et de la violence qui l'accompagne) au Proche-Orient que tout ce que j'ai lu dans la presse.
Acclamé partout, que pourrais-je écrire de plus.
J'ai aimé le jeu de Lubna Azabal et de Mélissa Désormeaux-Poulin, la beauté des paysages, la trame sonore, j'ai été secoué par certaines scènes dures, ému par d'autres, remarqué le travail de la caméra de Denis Villeneuve et maudit le fait que le théâtre de 7-Iles n'ait pas encore présenté de pièces de Wajdi Mouawad.

Musique dans le film

samedi 15 janvier 2011

Chu parti aux vues


Mon plaisir culturel de l'hiver. Une 30aine de films présentés à 7-Iles et à Port-Cartier pendant les 11 jours du festival dont une dizaine québécois.
J'assisterai surtout aux représentations données à P-C.
Sur ma liste:
-l'inévitable Incendies de Denis Villeneuve
-"À l'origine d'un cri" pour Robin Aubert et Patrick Hivon
-"Départs" parce que dans un festival faut ben vouère un film sous-titré... je blague
-"Falardeau" bien sûr
-"La rafle" parce que j'ai aimé la bande-annonce
-possiblement Carlos
Peut-être j'irai en voir quelques-uns à 7-Iles mais pas sûr....

jeudi 13 janvier 2011

La constellation du lynx-patchwork

Extrait p.562
"-La vie n'est pas un roman d'espionnage, Samuel.
-Peut-être pas, mais on peut avoir besoin de l'imagination romanesque pour saisir une partie de la réalité."

J'aurais pu commenter simplement mon appréciation de ma lecture du roman de Louis Hamelin mais j'ai préféré faire les choses autrement. Un peu à la manière du roman lui-même: une courtepointe aux motifs et aux couleurs disparates qui forme ma foi, un tout fort agréable à lire.

Je dois d'abord dire que si je suis en accord avec la version de Sam Nihilo sur les événements entourant octobe 70, je déteste le sens péjoratif que l'on donne aujourd'hui au mot "conspirationniste". Mot qui d'ailleurs ne se retrouve même pas dans mon Petit Robert 2010 mais sur Wikipédia, à croire qu'il ait été inventé dans le but très précis de ridiculiser les gens qui se posent des questions face à la version officielle des événements qui marquent l'histoire (oups! Suis-je en train de faire un conspirationniste de mon moi-même?)

Première pièce de mon patchwork
l'auteur Louis Hamelin:



Pièce maîtresse du livre
"Tout est là, dans sa courte durée:
Toute la réalité, toute la vérité de l'existence,
La félicité de la croissance,
La splendeur de l'action,
La gloire de la puissance..."
Extrait d'un proverbe sanscrit



Entendre PET dire vers 1:11 que ça avait assez duré ( la crise) et qu'il fallait maintenant bâtir un pays prospère ça m'a rappelé les discours de Bush et du maire de NY aux lendemains du 11 sept. 2001 et qui disaient que pour contrer le terrorisme il fallait continuer de consommer et de dépenser....



Quelques personnages et témoins vivant ou morts de l'époque:
Gaston Miron
Extrait p.48
"C'est l'homme, évidemment, non l'oeuvre, qui était au centre de la célébration. Mais le collègue venu saluer au micro le Maître et ami ne rata pas l'occasion de servir à cette clientèle injustement privée des récentes lumières de la théorie sémiotique les extraits des chapitres de son "Branlequeue ou le sens mis en branle" rédigés à la faveur d'une sabbatique. Les Élucubrations, ou le miracle d'une oeuvre sans cesse à advenir, car tenant à ce livre unique jamais terminé, encore et toujours à finir, ultimement destiné à trouver son achèvement dans le devenir collectif, seul possible de sa postérité."


Robert Lemieux alias Mario Brien
Extrait p.257
"À Mont-Joli, ils avaient rattrapé, chemin faisant, maître Brien, ce bizaroïde justicier qui cavalait cape au vent du Saint-Laurent sur sa Harley...."
Pour avoir croisé 2 fois Robert Lemieux lors de son exil à 7-Iles je peux dire que le célèbre avocat avait beaucoup perdu de sa superbe....

Plume alias Latraverse
Extrait p.251
"Ils étaient une vingtaine autour du feu de grève, un bûcher qui flambait haut, fait de billots de bois flotté entrecroisés au sommet comme les montants d'un tipi et sur lesquels avaient été enfilés quelques vieux pneus. Une épaisse fumée huileuse, d'un noir de suie, s'échappait dans le crépuscule du petit port de pêche converti en attrape-touriste. Un certain Latraverse, un grand efflanqué, grattait une guitare à la lueur des flammes et donnait l'impression de mâcher du papier sablé quand il chantait."



Comment justifier les quelques heures que j'ai passées devant mon ordi, sitôt la lecture de "La constellation du lynx" terminée, à "grayer" cette courtepointe dans le but de faire des clins d'oeil à ceux qui ont lu le livre et tenter d'intéresser ceux qui ne l'ont pas lu.
Peut-être parce que malgré mon jeune âge à l'époque des événements, j'avais 12 ans, du fin fond de ma Côte-Nord je vivais octobre en juin.

Octobre en juin
L'école était fini pis j'pouvais jouer dehors jusqu'à la noirceur. J'avais ramassé un paquet de cigarettes vide à mon père, des Export A, et après en avoir fait des languettes de cartons d'un pouce de large, je m'affairais à les installer sur la fourche de mon bicycle avec des épingles à linge, à les enligner pour qu'elles touchent les rés d'la roue. J'entendais rire par la fenêtre de la cuisine entrouverte. C'était mon oncle P. celui qui travaillait à l'imprimerie d'la Quebec Cartier Mining. Y parlait pis y riait toujours fort. Y était aussi vantard sur les bords comme disait ma mère. Me semble qu'il venait de plus en plus souvent à la maison depuis quelques temps.
- Hé Georges! Sais-tu c'que j'ai faite hier souère. J'ai pris tous les mémos pis les communiqués que j'pouvais, j'les ai traduit en français pis j'les ai mis sur les bureaux de McKay pis de Tupper. Me semble de leu voir la face demain matin....
J'trouvais mon oncle plus de bonne humeur que l'autre fois quand y était v'nu conter à mon père qu'il avait failli se faire pogner à faire des graffitis sur la façade du bureau d'la compagnie.
J'avais fini mon installation de pétarade sur mon bécyk. Restait pu qu'à aller ça montrer aux chums.


Et si ce souvenir n'était qu'imagination romanesque. Va savoir.

lundi 10 janvier 2011

Plaisir d'hiver pour grands-parents et souvenir retrouvé



Hier nous sommes allés glisser en toboggan avec le petit à la base de plein air et je ne sais pas si c'est la griserie de nos descentes dans la neige molle ou l'empreinte de l 'ambiance du livre que je lis présentement qui m'était resté collé au corps mais toujours est-il que je me suis rappelé de la fois où j'allais glisser le soir après l'école à la côte du moulin et que j'avais fait manger de la neige à des plus vieux, Nounoune Girard pis le gros Labrie de la rue Wood qui venaient souvent faire les fanfarons dans not' boutte pis qui avaient passé la soirée à nous baver moi pis mon chum. Ils étaient repartis en braillant: " Tu nous a presque qu'étouffé maudit cave."
Ce soir-là j'ai découvert le plaisir d'être du côté des tortionnaires et non plus le grand flanc mou après qui tout le monde courait à la sortie de l'école et qui rentrait chez-lui en pleurant.

dimanche 9 janvier 2011

Dimanche vélo (8)

Clin d'oeil et pouce levé à tous ceux qui rentrent travailler à bicyclette et qui font du cyclotourisme d'hiver ou qui préparent des sorties dans les pays nordiques comme Marc Pilon.
Va pour l'Islande en été mais partir en cyclotourisme avec tout mon attirail de camping en janvier brrrrr.....

Photo prise le 8 juin 2009 camping Barachois Pond Provincial Park (Terre-Neuve).
Pour la majeure partie de mon périple tuque, camisole et caleçon longs étaient nécessaires pour dormir confortablement. La température nocturne oscillant entre 0 et 10 degrés.

vendredi 7 janvier 2011

La fin du monde en décembre 2012, c'est inscrit ici...



...mais rassurez-vous. Le guide d'origine maya qui nous accompagnait nous a dit de ne pas nous en faire avec ça, qu'il serait là en 2013 pour nous faire visiter les pyramides de Coba. Ouf....

jeudi 6 janvier 2011

Excursiòn a Coba



Ne croyez pas que le titre de ce billet se veut un étalage de mes prouesses en espagnol puisque mes connaissances de cette langue se limitent à hola, por favor, senor et senorita, les pages de mon dictionnaire de voyage s'écornant paisiblement dans la poche arrière de mon pantalon, l'apprentissage de la langue locale ne semblant pas faire partie du tout-compris, le personnel de l'hôtel et les autres touristes me rappelant sans cesse que même en vacances il faut faire tout très très vite et que l'anglais s'y prête bien quand il s'agit de s'informer ou de demander des services.

Il n'y a pas que la plage et les beaux "ti-body" à Riviera Maya. Parmi les "tours" offerts j'ai éliminé bien égoistement le "Coco Bongo" (tournée des discothèques)puisque je ne bois plus et que la vue quotidienne d'un contingent d'Elvis Graton anglophones tapageurs et ivres tôt en matinée au bar de la piscine de même que la scène disgracieuse d'une Linda de 300 livres qui a trébuché, parce que trop saoule, près de ma chaise de parterre, me convainquirent que je n'aurais pas la tolérance nécessaire à passer une bonne soirée au "Coco Bongo" parmi tous ces fêtards dont l'unique plaisir est de consommer le maximum de boisson parce que c'est "gratisse".

Tant qu'à être dans le coin nous avons plutôt opté pour l'excursion aux pyramides de Coba et de s'initier à la culture maya avec un guide qui parlait un peu français.

Passé la barrière de sécurité de notre cage dorée l'universelle pauvreté se voit dès les premiers kilomètres de la route et j'imagine que pour en soustraire la vue aux touristes tous les chauffeurs de bus et de mini-bus s'efforcent de conduire vite et mal dans le but inavoué de porter notre attention sur la route et non sur les habitations qui la bordent parce que de l'aéroport à l'hôtel c'était le même genre de conduite automobile.

Rite de passage, pélerinage, défi, appelez ça comme vous voulez le but ultime du choix de ce "tour" était de gravir coûte que coûte les marches de cette pyramide à pic malgré le vertige de Marjo et de ma difficulté à descendre les escaliers (faut que je me tienne après la rampe) suite à la fracture de ma jambe au printemps dernier. Et nous avons réussi,tantôt sur les fesses, tantôt en tenant la corde, tantôt tels des rois fiers descendant les marches de leur trône. Qu'importait la manière, nous l'avons fait.

Nous voulions, par ce voyage, marquer le passage de l'année différemment. Alors fuck 2010, viens t'en 2011 on t'attend avec une brique pis un fanal si tu tentes de nous faire chier.

Quelques photos pour étayer la chose:







Le "Tour" aux pyramides de Còba offrait aussi une visite dans un "authentique" village maya où Marjo a été invité à popoter avec la doyenne du village et d'assister à un spectacle musical assez tribal



Anecdotes durant cette excursion:
1- Une jeune femme trouvant sans doute le trajet en autobus un peu long entre l'hôtel et Coba et s'adressant au guide:
"On est tu encore ben loin de Cuba ? "
2- Fallait marcher quelques kilomètres dans la forêt pour se rendre à la pyramide principale. Sur le chemin de retour tous les jeunes ont pris des vélo-taxis, y compris le guide. Seule la gang de + de 40 ans ont marché....
3- À l'entrée d'une habitation maya il y avait près de la porte une vieille boîte de carton avec plein de petits poulets naissants alors le guide pointe la boîte et pour faire une farce dit: "Choisissez votre dîner." Un jeune dans la vingtaine est devenu tout blanc et il a fallu l'asseoir pour éviter que son état empire.
Parfois la jeunesse me désespère....

mercredi 5 janvier 2011