lundi 27 juillet 2015

Les pèlerins en pantoufles seront heureux d'apprendre...


...la sortie d'un livre alliant camino et gastronomie. Après les porteurs de bagages, les hôtels 5 étoiles, les étapes du camino en taxi et en autobus les bwanas-babyboomers-parvenus achèvent de coloniser l'esprit de la simplicité volontaire émanant du chemin. Au loin les flammes.....mon Ti-Jésus en tabarnak.
 
Photo d'une sculpture de sable  prise sur la plage de Torremolinos le 1 avril 2015

jeudi 23 juillet 2015

Sont fous ces Français...dirait le gros Gaulois

Il  y a quelques jours des marchands de tabac déversaient 4 tonnes de carottes devant le siège du Parti Socialiste pour protester contre un projet de loi obligeant une couverture neutre aux paquets de cigarettes. Vive la libre entreprise (ironie).
Cliclelien

mardi 21 juillet 2015

Quand je disais que l'été durait 2 semaines par che nous....

L'autre jour j'écrivais qu'il me fallait profiter du beau temps parce que l'été ne dure pas longtemps dans ma région et bien on est parti pour battre des records de froid. Finalement l'été ne durera peut-être que 10 jours.
On parle du record de basse température pour un 20 juillet ICI .
Y ont pas grand chose à parler dans les médias faut croire.

lundi 20 juillet 2015

Papi plane

Musicographie : Thérapie qui cherche à utiliser les propriétés supposées de la musique et du sonore comme support afin de rétablir, maintenir ou améliorer les capacités sociales, mentales et physiques d'une personne. ( Wikipédia)

Comment ça "...propriétés supposées..." ?  D'aussi loin que je me rappelle certaines chansons créent chez moi une sensation proche de l'euphorie, véritable ivresse mentale dont j'ai du mal à me sortir pour retourner au morne quotidien. Mon passé de dépendant étant jamais bien loin. J'imagine mal ma vie sans musique.

Chanson de plus de 9 minutes de Dallas Green qui demande un minimum de mise en place pour en apprécier le côté planant et un peu tristounet. C'est tout chaud sur le tube, sorti depuis quelques jours seulement.

dimanche 19 juillet 2015

Papi à la plage

Par che nous, sur la Côte-Nord, l'été dure 2 semaines. Ça fait que l'autre jour j'ai profité du beau temps pour amener mes petits-fils à  la plage du village pour les initier à la cueillette de carcasse de crabe et à la pêche aux  ménés dans les trous d'eau sur les caps de roches environnants. On s'amuse comme on peut.

Photo de mon petit-fils N. prise il y a quelques jours à la plage Rochelois.

jeudi 16 juillet 2015

Après mon camino je suis passé par....

...Madrid où j'ai joué le romantique en promenant Marjo en chaloupe sur l'étang du Parque del Retiro dans le centre-ville.
Photo prise le 28 mai à Madrid

mercredi 15 juillet 2015

Avant mon camino je suis passé par...

...Torremolinos, lieu de villégiature espagnol sur la Méditerranée. Entre les marches sur le front de mer, les baignades et la farniente autour de la piscine j'ai assisté à un défilé religieux dont l'accoutrement des participants a créé un doute dans mon esprit quant à la justification de l'intérêt que je porte au peuple espagnol. Une rapide recherche me rassura. Si les capirotes portées par les processionnaires durant la Semaine sainte rappellent les cagoules blanches et pointues des membres du KKK, il n'y a pas de lien entre les deux organisations d'autant plus que les Catholiques ne sont pas dans les bonnes grâces de ces Waps racistes. Par contre j'ai été surpris de savoir qu'un tel lien existait entre le KKK et l'Association loyale d'Orange du Canada qui a eu dans ses rangs quelques premiers ministres canadiens dont John A Macdonald et John Diefenbaker. Bon!  assez parlé de politique-boulechite. La photo :
Photo prise le 5 avril à Torremolinos.

mardi 14 juillet 2015

Cul-de-sac

Il est temps d'en finir avec ce partage de camino inachevé tant physiquement que mentalement. Ne pas avoir atteint Santiago de Compostela m'importe peu ayant toujours placé dans mes sorties  la destination non pas comme le but à atteindre ( sauf Vanvouver / Port-Cartier en vélo en 2011) mais comme une simple étape avant la préparation d'un autre voyage.. Mon contentement est ailleurs. Dans la contemplation de la nature par exemple. Je suis un sauvage. Je préfère la compagnie des animaux et des végétaux à celle des hommes. À une autre époque j'aurais été un disciple de J-J Rousseau. Ressentiment pour mes semblables en moins. Le confort, la routine tout ça me tue. J'ai besoin de liberté, de vivre des petits matins où la nature s'éveille et qui me donne l'impression qu'elle le fait rien que pour moi.

Photo prise le 13 avril 2015 sur le camino de la Via de la Plata entre Real de la Jara et Monesterio.

jeudi 9 juillet 2015

Égoportrait* à la Cruz de Ferro

La Cruz de Ferro est située sur le Camino francès à 1500 m d'altitude dans les Monts de Leòn entre les villages de Rabanal et El Acebo dans le nord-ouest de l'Espagne.
Cette croix est très populaire auprès des pèlerins qui y déposent un caillou ramassé sur le chemin ou même de chez-eux. Rituel auquel j'ai décidé de participer quelques kilomètres avant d'arriver à la croix.
Photo prise le 29 avril 2015 à la Cruz de Ferro. Faisait frette ! Rien à voir avec la chaleur sur la Via de la Plata 5 jours plus tôt.
 

* Égoportrait = selfie ?
Selfie : En cherchant sa traduction dans la langue de Molière j'ai été surpris d'apprendre que ce terme terme anglo-saxon serait dans le Larousse 2016 et égoportrait ne semble pas y être. Je me trompe ?J'ai été surpris aussi d'entendre certains pèlerins français me dire que la langue anglaise devrait être la langue commune à tous les humains.

mardi 7 juillet 2015

La routine du pèlerin

-5h45: Je me lève et je vais faire ma toilette. Je remarque qu'il n'y a plus de papier-cul. Je puise dans ma réserve. Je ramasse mes effets personnels et je me rends à ce qui tient lieu de salle à manger. Jus, banane, thé. La moitié des pèlerins sont partis. Peu de conversation. Parfait.
-6h15: Je quitte "l'albergue", passe droit devant le café puisque ma dose de caféine a été prise plus tôt. Je rattrape quelques pèlerins égarés. Je quitte la ville. Champs, pâturages, montagnes. Aparté.
Ce que j'ai pu aimer ces premières heures de marche. Je ne me lassais pas de piétiner l'aube aux premiers chants des oiseaux. Pas vraiment des chants du reste. Plutôt des notes. Des notes sans trop de vigueur avec une pointe d’inquiétude, des notes comme un appel. Plus les réponses se multipliaient plus la pointe d'inquiétude disparaissait et faisait place à des piaillements désordonnés. J'avais droit à un très bon spectacle. Cuicui en ré majeur du philharmonique ailé pour Saint Gaétano.. Je médite, je dérape, je divague.
-9h30: Soleil sans ombre, chaleur, soif.  J'enlève un double. La lune de miel se consume. Mes idées s'engourdissent. Manque de sucre. C'est la phase d'hébétude. Première étape de la stupeur. Le doute charge mon esprit. Pas de village intermédiaires. Cherche un coin pour grignoter. N'en trouve pas. Je mange mon chocolat en marchant. Les jambes attendront.
-13h30: Arrivée au village en même temps que quelques pèlerins reconnus. Le rabatteur nous mène à l'albergue. Crédencial, passeport, 5 euros. Je prends possession de mon lit en y déployant mon sac de couchage. Don't touch. J'hésite. Douche ou la "tienda" ? Aparté.
Arriver dans les premiers à l'auberge permet de prendre une douche chaude et de choisir son lit. Plus tard c'est moins sûr. Les épiceries ferment de 14h à 18h. D'où le dilemme. Quant à moi la douche attendra. Trop affamé.
-13h45: Course pour la "tienda", retour à l'albergue, douche, béquer bobos, social, petite sieste.
-16h: Promenade dans le village, repérage des flèches jaunes pour la sortie du lendemain matin. Souper. Seul ou en compagnie. Retour à l'albergue.
-19h30: Social, brettage aux alentours, préparatifs pour le lendemain.
-21h: Coucher. Dans les premiers. Fatigué. Ne pas entendre les ronfleurs. Peut-être en fais-je partie...Tant pis pour les couche-tard.
Photo prise le 5 mai à côté de l'albergue de Triacostella. Un pèlerin voyageant avec un âne et un chien. Autour, des pèlerins revenant du marché d'alimentation.



mercredi 1 juillet 2015

Le pèlerin en genre et en nombre et le randonneur des terrasses

Ils étaient  des dizaines à prendre leur petit déjeuner dans la grande salle à manger du chic hôtel Alfonso IX de Sarria. Pas de faux plis, pas de mèches rebelles, des chaussures propres pour des pèlerins flambant neufs. De ceux qui ne se donneront pas trop  de misère me disait ma langue sale. Ils commençaient leur pèlerinage à 115 km de Santiago de Compostelle. Un peu court pour un pèlerinage mais bon, chacun son chemin. Rien à voir avec moi. J'avais les traits tirés, j'étais sale, pour moi un pèlerinage d'une semaine c'est une randonnée.  Ce matin-là j'ignorais que le chemin que je prendrais serait celui de l'hosto. Je m'étais donné trop de misère. Chacun son chemin!
Sur le camino, la majorité des pèlerins que j'ai pu observer, voyagent en couple ou en groupe. Ils sont Allemands ensuite viennent les Espagnols, ceux de langue anglaise ( Américains, Britanniques, Australiens etc.), les Sud-Coréens, les Italiens, les Français. Plus d'hommes que de femmes. Ils sont âgés de plus de 50 ans, sont instruits, en forme et font le pèlerinage pour toutes sortes de raisons sauf les Sud-Coréens qui semblent le seul groupe à vraiment donner un sens religieux à leur pèlerinage. Par 2 fois j'ai surpris un couple de Sud-Coréens faisant leur prière matinale. Très peu d'intimité dans les albergues. Je pense que c'est aussi les pèlerins les plus sympathiques. Toujours souriants et heureux de revoir ceux qu'ils ont croisé sur le chemin. Bien certain que l'anglais et l'espagnol sont les langues les plus utilisées. Le français ? Il m'est arrivé de passer toute une semaine à ne pas le parler sauf à moi-même. Mon chemin était une bulle......
La première définition donnée par le Petit Robert au mot pèlerinage  est un voyage, individuel ou collectif, qu'un fidèle fait à un lieu saint pour des motifs religieux et dans un esprit de dévotion. J'en ai très peu vu qui répondait à cette définition. À l'albergue du petit village de Alcuescar, nous étions entre 20 et 25 pèlerins. C'était donativo. Autrement dit nous donnions ce que nous voulions pour notre lit et en plus nous avions droit à un souper communautaire gratuit. Nous avions été invité à assister à l'office religieux qui se donnait à l'auberge en compagnie des personnes handicapées dont la communauté religieuse  prenait soin. Nous n'étions que 4 pèlerins sur les bancs de la petite chapelle de l'auberge à avoir répondu à l'invitation. J'étais déçu. Il me semblait que la moindre politesse envers nos hôtes aurait été d' assister à cette courte messe mais bon c'est chacun son chemin. La majorité des autres pèlerins profitaient plutôt de la terrasse d'un bar voisin. Par 20C je les comprenais et pour peu que j'envisageasse une trahison par devers moi-même, je les aurais accompagné et aurais fait partie de cette joyeuse confrérie de randonneurs de terrasses si présente sur le Camino.
Una cerveza por favor !

Photo prise le 27 avril 2015 devant l'albergue municipal Siervas de Maria à Astorga.