dimanche 23 août 2009

Des nouvelles de Coco Laboy ?

Alignement partant lors du premier match du club de baseball des Expos de Montréal le 8 avril 1969 à New-York.
Bob Bailey
Gary Sathurland
Maury Wills
Coco Laboy
Mack Jones
Dan Hahn
Rusty Staub
John Bateman
Mudcat Grant

Il y a 5 ans j'ai accueilli la disparition des Expos dans la plus totale indifférence. N'empêche. Ce club aura marqué ma jeunesse. Je leur dois ma précoce ouverture sur le monde. Si, si. Sur le monde!
Parce que pour un ti-cul comme moi âgé de 12 ans, partir de sa Côte-Nord natale pour Montréal en autobus jaune scolaire, c'était partir pour le bout du monde. Heureusement l'aventure ne durait qu'une semaine. Ça représentait tout de même une longue séparation d'avec son milieu, sa maison, ses repères. Autrement dit d'avec sa mère.
Moi et mes camarades couchions à l'institut de sourds et muets, ce qui, croyions nous, nous permettait les pires excès à l'heure du coucher. Au retour du calme, me rappelle que je m'endormais aux bruits des sirènes et de la circulation, trouvant difficilement le sommeil dans toute cette chaleur et humidité qui régnaient en ces lieux.
Tous le midis, nous allions manger au même restaurant italien. Chemin faisant nous ramassions ces petites boules collantes qui poussent sur certains arbustes et nous les lancions dans le dos des passants quand ce n'était pas carrément dans le dos des clients qui quittaient le restaurant. Nous étions un groupe fort indiscipliné mais quel plaisir nous avions.
Mon souvenir le plus marquant de ce voyage a été une sortie sur ce que notre accompagneur appelait la "main". Nous étions les 3-4 plus vieux et André nous avait fait promettre de "fermer nos gueules avec ça". Pour moi, les bonshommes sept-heures prenaient la forme des clochards avec leur barbe longue et leurs vêtements sales et déchirés et puis ces femmes mal engueulées, cigarettes au bec, c'était donc ça des putes. Et puis, et puis ces feux dans les ruelles. S'ti! C'était ça la ville?
Curieusement, j'ai gardé peu de souvenirs des quelques parties de balles auxquelles nous avions assisté au parc Jarry pendant ce séjour.
De retour à la maison, pendant que mes coéquipiers se chicanaient pour porter le numéro 10 du "grand orange" pendant nos parties, moi je me rabattais sur le 39.

10 commentaires:

Jack a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Jack a dit…

Ex-tapageur de Jonesville à 1,00 $ l'entrée, juste trois ou quatre parties par saison parce que moési j'originale de la campagne, pas aussi loin de toi par exemple, je pouvais venir en char avec mes grands frères, alors moi, comme joueur, j'aimais bien voir briller au soleil du stade Jarry le voltigeur, notre maire à tous : Mark Jones! Rusty était trop parfait. Bronchait pas lorsqu'on chantait Valderi Valdera. Bobby Wine, un petit raide à l'arrêt-court, me semble que c'est pour lui que je priais le plus. Mais entendre annoncer dans la ronde des joueurs le tonitrant « CoCo La BOYYYY...», ça valait une tonne de joie et d'excitation. Kiss qu'on s'amusait à pas cher.

Des nouvelles de Coco? Selon Michel Bujold de La Presse « Il a travaillé pour le gouvernement de Porto Rico pendant 27 ans avant de devenir le directeur du programme d'athlétisme du Commonwealth.» (15/08/09

Il y a aussi Serge Touchette (Rue Frontenac, 14/8/09) qui titre : De Coco Leboy à... Roger Federer. Lui, c'était Willie Mays : « Je capotais à l'idée de voir Willie Mays, l'une de mes idoles, en chair et en os. Willie Mays, simonac !»

http://ruefrontenac.com/sergetouchette/9414-serge-touchette-jarry

gaétan a dit…

Merci pour le lien.

Jack a dit…

«tonitruant..».

Je me souviens, un dimanche de juillet 1969, le soleil cuisait la face dans les gradins - pour une fois nous étions bien placés le long du 3e but; les Expos avaient perdu contre les Philies je crois; j'étais pris dans l'histoire de mon livre lisant aller-retour en arrière de l'auto sans regarder la route - j'étais tombé sur Crime et Châtiment et j'imaginais que je faisais un film avec ça...

Ah oui, aussi, ce dimanche-là, «L'Homme» a marché sur la lune.

gaétan a dit…

Comme quoi un match de baseball c'était plusse qu'un match de baseball....

Jackss a dit…

Oh là là!

Voilà un nom d'usager qui ressemble au mien. Incroyable coïncidence.

J'ai beaucoup de nostalgie en revoyant ce vidéo des Expos. J'ai un pincement sentimental au coeur. J'adorais les Expos. J'étais maniaque. C'est le seul sport qui m'ait passionné.

Quand les Expos sont partis, ce qui m'a le plus déçu, c'est que j'ai vu le tout comme un coup monté. Je pense encore que c'est le cas.

Dans tous les sports quand des vedettes deviennent trop populaires pour les québécois, on les échanges. On dit que les succès sportifs sont de nature à mousser le nationalisme québécois.

Je crois que ce n'est pas un hasard si on a cessé de diffuser les matchs des expos à la télé. On a aussi cessé les bulletins de nouvelles sportifs en français à Radio-Canada à un certain moment donné.

gaétan a dit…

Fut un temps où, au travail, je préférais passer mes pauses-cafés dans ma "machine" à écouter les matchs des expos à la radio qu'à la cafétéria avec mes compagnons de travail.
Quand les ventes de feu ont commencé, ainsi que le refus à l'organisation de vraiment donner la chance à des joueurs issus du Québec j'ai délaissé peu à peu l'équipe. Et comme tu le mentionnes les joueurs qui semblaient le plus s'intégrer à mtl ou devenaient trop populaires étaient échangés.La flambée des salaires et le possible déménagement de l'équipe ont fait le reste.

Mek a dit…

Spaceman Lee m'a beaucoup fait réfléchir.

gaétan a dit…

Ouais son meilleur lancer était le shotgun.

Mek a dit…

Le shotgun-papillon. Il travaillait sur un lancer transcendantal ; il espérait dématérialiser la balle pour qu'elle se recompose dans la mitaine du receveur. Il y parviendra peut-être un jour, alors il pourrait faire un retour au jeu, quelque soit son âge !

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