mercredi 15 juillet 2009

Miramichi pue

Désolé, c'est la seule photo que j'ai pris quand je suis passé par Miramichi

Ma première sensation en arrivant à Miramichi fut l'odeur désagréable du soufre d'une usine de pâtes et papier. J'ai rarement détesté une ville en si peu de temps. S'ensuivit, probablement dû à la fatigue d'avoir pédalé sur 120 km, un enchaînement d'images et d'impressions hallucinantes tant du territoire que de ses habitants.
D'abord ses rues: tellement maganées qu'elles faisaient obstacle à tout plaisir d'y circuler en vélo. Et puis son pont! Son ostie d'pont que j'avais eu à traverser avec son ostie d'trottoir assez relevé par rapport à la chaussée pour ressentir un léger vertige et aussi étroit que l'cul d'une jeune anorexique. Et puis les osties d'chars qui m'arrivaient dans l'dos sur l'ostie d'pont pendant que je pédalais sur l'ostie d'trottoir étroit et qui frôlaient mes sacoches de vélo. Oui j'ai haï passer par Miramichi. M'y suis senti en danger. Partout.
Toujours prêt à donner une deuxième chance et croyant à une possible réconciliation, je m'étais rendu souper au centre-ville. Pour éviter toute mauvaise surprise j'avais choisi un Tim Horton. Se ressemblent tous les Tim Horton. Et bien celui de Miramichi était différent. Les serveuses se crissaient des clients. Pendant que l'une parlait au téléphone, l'autre regardait une bande dessinée. Et la file d'attente s'allongeait devant le comptoir.
Derrière moi, une jeune femme avec un peu d'acné au visage entreprit la conversation. Je la reconnus tout de suite. Quelques rues plus tôt je l'avais vu sortir d'une ruelle accompagné d'un "yo". Elle était vêtu de blanc. Me rappelais surtout qu'elle était grande et qu'elle portait une très courte robe qui dévoilait des jambes magnifiques. Pas vu souvent d'aussi belles cuisses. Alors elle était là, à me parler en anglais, et moi je ne comprenais rien de ce qu'elle me disait, trop concentré que j'étais à découvrir cette poitrine que je n'avais pas remarqué quelques instants plus tôt. Je lui souris et m'approchai d'elle d'un peu plus près. Ben viarge, elle sentait le soufre!
Pour accompagner le tout: pour son titre, parce qu'on y entrevoit le pont dont je parle et puis la toune est "pas pire".

11 commentaires:

gaétan a dit…

Tiré de mon carnet de route:
mercredi 20 mai 2009
Caraquet/Miramichi
118 km, moy. de 19km/h
soleil,frais, 10-12 degrés
vent de dos en a.m et de face et de côté en p.m
accotement asphalté à 90%
peu à voir sur la 11 sud
généralement plat
comme Bathurst, Miramichi n'est pas fait pour les cyclistes
souper au centre-ville,trottoirs et rues maganés, quelques parcs et gros arbres
Tim Horton c-v inspirant avec sa clientèle et sa vue sur parc et rue où le monde vienne parader

Mek a dit…

Man ! Je crois que t'aurais dû venir avec nous. Quoique je ne trouve jamais le Tim Horton depuis que je suis en Roumanie.
;0)

gaétan a dit…

Font du bon chili dans les Tim. Ça m'aidait à me sentir moins seul dans la tente, :-))

Gomeux a dit…

Calvaire!
Les Pogues et Miramichi, dans ma tête, ça fit pas.
La grandeur et le gouffre.
Ou le souffre.
Pour ce que ça change.
Ça me fait penser à New Richmond, cette odeur de souffre.
On avait fait un tournoi de soccer ,une fin de semaine de temps, juste à coté dla papeterie.
On en avait puffé en esti dla cochonnerie.
Stait pas ben grave, on avait yenk 12 ans.

gaétan a dit…

Je ne connaissais pas les pogues. J'avais tapé miramichi sur youtube des fois que je trouverais quelque chose qui fittait ave c mon histoire. J'pensais que c'était les mêmes qui avaient tourné le video qui faisaient la toune. Je la trouvais trop bonne pour des amateurs alors j,ai cherché et honte à moi j'ai découvert ce fabuleux groupe :-)

Gomeux a dit…

Chanceux mon vieux!
J'aimerais bien les redécouvrir moi aussi.
Faut A-B-S-O-L-u-M-E-N-T que tu te pognes If I should fall from grace with God.
Ensuite, Rum, Sodomy, and the Lash.
Et pis un best of, pour le reste des éparpillés.

Faut lire les textes itou.
Shane Mcgowan est un esti de soulons et un parolier incroyable.

Gomeux a dit…

Me demande bien combien de fois je peux écrire souffre au lieu de soufre.
Quel lapsus, quand même.

gaétan a dit…

J'y vais.

Caro et cie a dit…

Comme quoi, en voyage, à la grandeur des paysages et à l'hospitalité des gens peut se substituer un "à côté" très très ordinaire...

Ton billet m'a fait rire, même si toi sur le pont, tu devais la trouver moins drôle... Je connais très bien l'odeur de soufre des pâtes et papier, car pour aller chez ma grand-mère à Shawinigan, on devait passer devant l'usine en bas des chutes... beurk!

J'ai bien aimé le groupe moi aussi. J'vais voir ce qu'il font d'autre!

Caro

gaétan a dit…

T'es pas encore partie toi ? :-)
Si ça continue j'vais avoir le temps de repartir avant toi. :-)

Caro et cie a dit…

Je ne me plains pas.. Mais je capote pas mal... :-S...

Nous attendons une pièce pour winnie, nous regardons même pour en acheter un autre et il semble que notre séjour en camping avec les enfants, au début des vacances, se fasse en tente!

Défense de rire!!!!;-)