jeudi 7 février 2008

Hull-Natashquan en vélo (18)

Vendredi 22 juin 2007
Rivière-du-Loup (motel St-Patrice)/Trois-Pistoles (motel Trois-Pistoles)
  • Pluie/frais
  • Beaucoup de traffic
  • Quelques côtes
  • 50 km

Petit désagrément ce matin un flat. À l'arrière. J'ai beau prendre toutes les précautions voulues je finis toujours par me salir.

Une légère bruine nous accompagne. C'est vrendredi et comme à tous les vendredis sur les routes il y a plus d'automobilistes que d'habitude. Et défile Cacouna et son port désert qu'on aperçoit de la route 132. Et défile L'Isle-Verte où nous nous arrêtons quelques instants à une halte touristique le temps de : manger quelques fruits à une table à pique-nique, regarder des bénévoles travailler sur le toit du prebytère et s'invectiver parce que la pluie approche et que l'ouvrage n'est pas terminé, regarder une famille abandonner leur pique-nique et courir à leur voiture parce que la pluie est commencée et nous, une barre nutritive d'une main, le vélo de l'autre on se dirige lentement, en regardant et en écoutant les bénévoles s'engueuler davantage, on se dirige donc vers le premier abri disponible en riant.

J'ai moins ri par la suite quand j'ai dû souffler 3 fois le pneu arrière. Je me suis finalement résigné à entreprendre un autre combat perdu d'avance avec la graisse et changer la tripe traîtresse.

En arrivant à Trois-Pistoles nous arrêtons d'abord à la fromagerie pour s'acheter du fromage qui fait quik-quik. Parle, parle, jase, jase on apprend que la caissière à habiter pas loin de chez-nous pendant 20 ans, que la météo sera mauvaise demain et qu'il y a un bon motel pas très loin.

Après discussion avec le sympathique propriétaire de l'hôtel qui consent à nous faire un prix nous déballons nos bagages pour 2 nuits et prenons possession du village de VLB. En conquérant courageux c'est sous une pluie fine que nous arpentons notre royaume à la recherche des trésors laissés par Jean Riou et Catherine Leblond les premiers habitants de ce village.

1 commentaire:

Mek a dit…

Je trouve tout à fait magnifique ta description de la rupture marquée entre vous, cyclistes et le restant de l'humanité, au niveau de la lenteur. Cette drôle d'impression m'est imposée à tout bout de champ, moi aussi. Trois gouttes de pluie, ou la noirceur qui tombe, quelques feuilles mortes au calendrier, les concepts suffisent souvent à empêcher les hommes de vivre, et on dirait que sur la bécane, on redécouvre la vieille chanson qui a si longtemps accompagné nos aïeux. La toune de la respiration.