lundi 30 septembre 2013

L'histoire de mon cormier

Vivre 10 ans dans le nord à Fermont c'était assez pour oublier les couleurs de l'automne alors quand nous sommes retournés plus au sud moi et Marjo on s'est rendu en forêt adopter  un cormier que nous avons transplanté devant notre nouvelle  maison. Un plaisir pour mes yeux quand je prends mon café dans le salon les matins ensoleillés comme aujourd'hui.

C'est bon d'même

Ce matin je lisais la chronique de Pierre Foglia sur Cyberpresse et ses anecdotes au sujet de fromage et de fruits achetés au marché m'ont rappelé la part grandissante de la médiocrité du travail qui se fait aujourd'hui et du je m'en foutisme de ses artisans. Tiens j'ai pas travaillé longtemps aux fruits et légumes au supermarché du coin mais assez pour me faire dire par un assistant-gérant: "Hé Blais perds pas ton temps à tourner les cantaloups. C'est bon d'même."   -"Hee chef c'est parce que les cantaloups mûrs quand ils ne sont pas tournés, ils pourrissent...." Et puis l'autre matin je suis assigné sur la ronde de qualité dans le rayon du 4 degrés. "Hé Blais pourquoi tu retires ces salades ? J'les ai checké hier pis la date de péremption est dans 4-5 jours.. "  - Ouais je sais ben pour la date mais y a de la rouille sur certaines feuilles de salade...." Quelques exemples sans conséquence mais je ne peux m'empêcher de me demander si le gars de train à Mégantic quand il a quitté son convoi et qu'il a appliqué 10-15 ou 20 freins manuels sur les wagons il s'est dit: c'est bon d'même. Et Enbridge et ses pipelines ?

dimanche 29 septembre 2013

fucké dans tête man

des déplacements laborieux de cloisons étanches en cloisons étanches permission d'aller de venir devenir  jusqu'à la prochaine porte aller encore un CLAC  en écho dans les couloirs un peu crasse un résident entrevu derrière une meurtrière chut fermer ma gueule pas touche aux guns le long des murs suivre les consignes attention aux monstres  sur le plancher de ciment  le bruit de pas derrière moi  attention aux monstres les pas me rattrapent  mon vélo où est mon vélo je veux mon vélo  les pas me devancent  lâcher-prise    pousser une mille deux cent vingt-neuvième porte autre secteur des rires de femmes  un peu d'humanité dans l'établissement je survivrai


samedi 28 septembre 2013

Clin d'oeil et flatte bedaine

J'avais beau avoir lu plusieurs de ses romans je n'en possèdais aucun dans ma bibliothèque. J'ai règlé ça à matin.

Concours numéro 459G-8503009

Un aller-retour à 7-Iles ce matin pour participer à une demi-journée d'évaluation question de faire une éventuelle et trèèès longue carrière comme ouvrier de voirie au trèèèès corrompu Ministère des Transports du Québec.  Je me moi m'ouvre un maximum de portes pour quand l'envie me  prendra d'en traverser une.

Nous étions 11 candidats. Je crois avoir de bonnes chances. J'en saurais plus au printemps.

Terminé les fruits et légumes jeudi p.m. J'aimais bien. Officiellement un autre travail ailleurs le premier du mois. Le contrat.

dimanche 22 septembre 2013

Un court sur les bicycles à pédales

J'avais 6-7 ans quand j'ai eu mon premier vélo. 1 seule vitesse. Ensuite y a eu les 3 vitesses, les 10 vitesses ....

vendredi 20 septembre 2013

Le contrat

Chu pas vraiment un retraité. Après 30 ans de boîte à lunch j'ai été homme d'entretien, ouvrier agricole, préposé au traitement de petits fruits, commis d'entrepôt et de plancher, pigiste-journaliste, chauffeur classe 3, journalier, re-chauffeur classe 3 et commis aux fruits et légumes d'un supermarché. Jusqu'à mercredi prochain. Je viens  d'écrire ma lettre de démission. Un peu à contre-coeur. Un bon gars le gérant. Aussi j'aimais bien brasser les oranges en filet en début de shift pour en sentir l'odeur ou encore goûter discrètement à l'arrivage de fruits exotiques. Mais j'avais aussi offert mes services ailleurs et je ne peux pas refuser  les conditions salariales de cet ailleurs. Pour un temps convenu d'avance. Un contrat. Rien d'autre qu'un contrat. Et je pourrai repartir en voyage à la fin du contrat. Si c'est pas à vélo ce sera sac à dos. Les 2 pieds dans le cadrage de porte je refuse de me laisser aspirer dans le couloir de la vieillesse.