dimanche 14 juin 2015

Le camino Lucus Augusti*

 Je suis de retour de mon pèlerinage en Espagne. Une randonnée inachevée qui aurait pu me décevoir n'eut été de ces si belles rencontres et de ces paysages qui comblaient chaque jour le côté contemplatif de ma nature. De Séville à Caceres et de Astorga à Sarria,  à travers champs et pâturages, seul ou avec Patrice le Parisien, le couple de Coréens ou encore la Suissesse j'ai vécu des moments extraordinaires qui resteront gravés dans ma mémoire tout comme mon corps meurtri par ce même Chemin.

D'abord des ampoules mal soignées, par ignorance et par orgueil, probablement responsables d'une infection à ma jambe. J'y ajoute 3 jours de marche à faire fi de la fièvre pour finalement aboutir dans une chambre d'hôpital. Une première nuit d'enfer. J'ai voulu  mourir. Délire fiévreux, cauchemar ou réalité j'ai refusé de m'en informer au personnel soignant le lendemain matin. J'avais honte d'avoir abdiqué devant ma souffrance après avoir été témoin de tant beauté.

*Mon camino s'est terminé par 15 jours d'hospitalisation à l'hôpital Lucus Augusti de Lugo dans le nord de l'Espagne. De Sarria il ne me restait que quelques 115 km de marche pour Santiago de Compostelle. Je ne sais pas quand mais j'y retournerai. Ça c'est certain.

Dernière photo de mon camino prise le 6 mai 2015 entre Triacostella et Sarria en Espagne :

5 commentaires:

manouche a dit…

Achevé ou inachevé "Le camino" reste une extraordinaire expérience.

gaétan a dit…

Oui. Bien des gens autour de moi ne comprennent pas mon désir de refaire le Camino.

Venise a dit…

L'imprévisible ne se présente pas toujours comme on se l'imagine.

Tu as toute mon admiration d'avoir accepté cet accroc majeur à tes plans.

Oui, tu y retourneras. L'imprévisible aura un autre visage.

gaétan a dit…

Venise je n'ai pas grand mérite à accepter cette accroc à mes plans. Mon objectif n'était pas tant atteindre Santiago de Compostelle que de rechercher ailleurs que dans le confort de mon foyer une nouvelle direction à donner à ma vie. Et j'y suis parvenu. Partiellement....

Jack a dit…

Bravo Gaétan!