mercredi 25 décembre 2013

En différé Jour 54

L'officier de la poterne refuse de laisser passer le petit matin glacial et sombre qui m'accompagne. Non, non , non et non.  Rien de l'extérieur. Pas de produits du tabac, pas de cellulaire pis pas de petit matin surtout glacial et sombre. Cé pas bon pour les caméras. Allez hop!  Montre, clés, ceinture, métal, sac à lunch au scanner. Touétou au détecteur. S'pa un moulin icitte.
De l'armoire à balai commence la routine de mes déplacements convenus d'avance ne pas en déroger sous peine d'interrogatoire de corridor embouffeté de grille en corridor embouffeté de grille ici l'improvisation est retenue en otage par les capos de la sécurité les mouchards trônent faire attention chercher sous les fenêtres haut perchées l'entrée sans effraction du soleil délinquant de  Prévert qui se répand ici et là   sur mon passage pas assez longtermps à mon goût vivement que bascule le solstice hivernal pour plus  de lumière dans mon tunnel



5 commentaires:

Jack a dit…

J'ai visité des Établissements dans le cadre de ma job et me semble saisir chacun des claquements de tes mots in situ. Très fin commentaire qui laisse échapper la clé de Prévert. Mes voeux les meilleurs Gaétan à toi et tous tes proches, avec aussi une pensée pour les ceux qui sont pour le moment en-dedans.

Paul Trepanier a dit…

Gaétan,

Je te souhaite également un très bon Temps des Fêtes, à toi et à tous tes proches!

Paul Trépanier.

manouche a dit…

Tu écris merveilleusement, Gaétan.

Mek a dit…

On lâche pas, Papi. J'ignore ce qui se passe, y a comme un moment difficile pour beaucoup d'entre nous, tous en même temps. Enfin, bref, on lâche pas. Ça va se calmer.

Venise a dit…

Qu'est-ce que tu dirais d'arrêter de lire une escousse et d'écrire !

Je te souhaite d'en sortir, de cette 2013. Commencer la 2014 sur un pied d'alerte, le bon pied, le droit ensuite viendra le gauche. Je te souhaite d'avancer sur la voie d'avancement. Je te souhaite du bon, accompagné du meilleur jusqu'à 2015. Et si jamais je ne suis plus dans les parages, jusqu'à la fin de tes jours.