dimanche 2 mars 2008

Paroles et questionnement

Paroles du clip des Loco locass sur la langue.
Je trouve que mme Marois n'a pas éclairci sa position sur la langue depuis sa dernière sortie et qu'elle se fait bien silencieuse devant le questionnement public de vlb durant les derniers jours. Souhaite-elle vraiment le bilinguisme dans certains cours du primaire à l'école ? Comment est-ce qu'il se fait que de plus en plus de québécois en arrivent à penser et à croire que l'amélioration de notre mieux être passe par l'apprentissage de l'anglais ? S'ouvrir au monde je veux bien. Mais est ce que ça passe par le bilinguisme? Comment peut-on penser un seul instant qu'au sortir bilingue de l'école et rendu sur le marché du travail la langue anglaise ne sera pas utilisée au travail et ailleurs ?
Notre langue ne devrait-elle pas être rassembleuse pour un projet commun ? Sommes nous 7 millions de cocus sans colonne vertébrale ?

Peuple à la merÀ la merci des courantsQui n'est pas au courantDont la langue à vau-l'eauNavigue entre deux eauxDont la culture dérive au large des rivesD'un incontinent mercantileQuand ilS'agit de s'agiter sacheQue les Loco Locass occupent la placeJacassent avec audace et cassent la glaceEn dénonçant la menaceQui sévit sur la masseC'est assez sérieuxPlutôt pernicieuxOn croirait au complot tacite de la nationCar aucun ne s'indigne de la situationDans la symphonie multiculturelle de Trudeauson rêve était beauLa voix francophone est noyée sous le son du saxAnglo-saxon -Tabarnak 'sont 300 millions« Pendant qu'un Néo-Québécois de souche se tire une bûcheUn autre Anglo Klaxon sac' son camp »Notre syntaxe est en voie d'extinctionMinéeContaminéeDéterminéePar Shakespeare et ses sbiresY'a pas d'quoi rireCar j'ai malamalangueÀ court de discoursJe me dis cours toujoursTour et nuit aucune dichotomieC'est la grande noirceur qui sévitC'est vite ditPrécisConcisBref : mon pays est loin de la LaconieHonnie, bannie, c'est comme chercher CharlieOù est ma langue ? Où est mon esprit ?Où suis-je ? Qui suis-je ? Où vais-je ? Où vis-je ?L'insidieuse érosion du langage et ses suites me terrifientJeSuis l'homme calcaire en beau calvaireDevant les assauts séculaires d'une mer qui me sape les piedsY' m' pogne des fois des envies d'hermétisme à l' extrêmeUne néo-nipponnerieUne genre de juiverieMais j'vivrais mal d'être jugé lepénisteN'empêche qu'au bouche-à-boucheMa langue mal embouchée coucheAvec le butcherJ'en embrasse large mais je coucheMes mots pour 7 millions de cocus sans colonne verbaleAvale mon venin mollusque, suce jusqu'À ce que t'en tire un antidoteQui dotera ta glottePour le french universelJ'ai rien contre l'orgie romaine, manMais j'ramonne personne en franglaisC'est pas vrai ou fauxJe m' en fousMon parti est prisTu l'auras comprisMa rage contre la machine est une mutinerie contre le mutismeCe séisme tranquilleJe m'infiltre, effrontéForcé de fitter dans la foulée de ces fous paroliersQui mettent flamberge au ventÀ tout momentPour défendre leur langueAvant qu'exagérément exsangueElle pendeComme une sorteDe langue morte(Langue d'Oc)OKJe te l'concèdeOn est un peu cons et on cèdeNous aussi à la tentationDe parsemer not' tchatche locassDu langage des fat assUn p’tit cool par-ci, beat par làWhatever man, we speak like we ...« Speak white »Wouanh !J'ai la voix blanche à trop m'être tué au silenceBlanches négresses et nègres blancsNos mots sont des balles à blancPan !Beaucoup de bruit pour rien car le lendemainJE ME SOUVIENS de rienAphasie, avachiChie dans son froc de french frogVagissantpiternellementLe Québec de lièvre n' en finit pas de naître... pasCeux qui tracèrent la trachée d'une voixQui n'a pas la portée d'un crachatJ' mâche pas mes motsC'est pas d'la mash potatoSache que les Loco LocassSont des koubraüss qui causent et qui haranguentCe qui leur cause des mots sur le bout de la langueTous et toutes, professeurs, citoyensAnimateurs de Musique Plus et politiciensJe nous accuse au tribunal de la conscienceD'avoir immolé le français sur l'autel de l'indifférenceMalgré que le combat soit perdu d'avanceMême en FranceNous défendons notre patrie contre l'anglosphyxieTel que le firent les Phrygiens face à l'Empire RomainNous avons pris le maquis linguistiqueEt opposons à l'Amérique une résistance lyriqueNotre tactique est unique et consiste en la verbalistiqueNous faisons flèche de tout motNos arbalettres envoient des carreaux lexicauxAu macrophone, les Loco détonnentEt proposent, entre autres chosesUne prose qui ose et qui désankyloseSi texturé soit-ilTon texte doit expliquer le contexte de ton cortexcarSans sens le son n'est que sensationMais sans son le sens est sans actionParoles : Biz, Batlam, Chafiik

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