dimanche 13 octobre 2013

En différé Jour 10

Ce n'est pas tant le manque d'inspiration qui me fait délaisser l'historiette quotidienne  de mon expérience  de concierge dans un établissement à sécurité maximum  que le détachement de l'endroit qu'il m'est apparu nécessaire d'avoir  un coup la journée de travail terminée si je veux garder un semblant d'équilibre. Émotivement il y a des journées rough  comme ces matins où j'ai entendu les cris de  ces détenus des cellules du centre de soins et  du pavillon d'isolement. Des cris caverneux à cause des murs en  ciment. Tantôt du delirium d'overdose  tantôt des vociférations agressives contre des infirmières et  des officiers à qui je lève mon chapeau devant leur patience et leur calme à rester à l'écoute de ces violences verbales.

Aussi ce que je raconte ici ne doit en aucun cas mettre en péril la sécurité et l'intégrité des gens là-bas. Ça fait partie du contrat. J'écris donc en  déformant plus ou moins les faits et cet exercice au quotidien, tordre la réalité,  m'est plus difficile que de tordre la moppe de mon chariot. C'est ça qui est ça. Low profil.

1 commentaire:

Zoreilles a dit…

Emotivement trés difficile, ton environnement de travail...