Quand j'ai commencé à travailler pour la compagnie, j'inscrivais mon choix de vacances en fonction du calendrier des Expos. En vrai fan, je me tapais 2000 km aller-retour pour assister à quelques matches locaux de mes amours. Programme double et adversaires que je détestais particulièrement servaient de paramètres pour le choix de ces vacances.
Des heures d'écoute à la radio et à la télé pour suivre cette équipe que j'avais appris à aimer dès mon jeune âge alors que le service de loisirs de ma petite municipalité, à mille lieues du parc Jarry, organisait une sortie vers la fin de l'été pour les joueurs les plus assidus de notre petite ligue.
C'est donc par le baseball que j'ai appris à aimer les voyages.
Partir à 40 dans un autobus scolaire pour le ti-cul de 13 ans que j'étais c'était partir pour la gloire. Y avait les matches de baseball bien sûr : au Parc Jarry la première année puis à New-York, Washington et Baltimore l'année suivante. Les milliers de km de route, les heures en autobus. Mais c'est surtout entre les matches que j'ai appris la vie: monter les tentes pour les plus jeunes trop fatigués, se ballader (en secret, en complicité avec l'un de nos entraîneurs) dans des rues de Montréal et y voir des feux de poubelles dans les ruelles, les putes et les clochards. Dîner dans un parc de New-York dans le bruit constant des sirènes, voir un homme s'y faire tabasser, prendre le traversier pour Manhattan, monter dans la statue de la Liberté, visiter un musée à Washington et s'y perdre, et pis les grosses négresses qui servaient la bouffe dans les stades, toujours les mêmes..... et puis cette dernière soirée avant de traverser la frontière où moi et un copain, couchés sous l'autobus sur un terrain de camping quelconque, on remplissait de bouteilles d'alcool le double fond du porte-bagages de notre autobus en en chipant quelques-unes qu'on boirait à notre retour à Port-Cartier en se remémorant notre premier voyage aux States. Souvenir qui allait souder une amitié pour la vie.
Le décès cette semaine de Gary Carter m'aura donné le prétexte pour partager ces vieilles photos prises au stade O.
Moi, Marjo et ma cousine Viviane.
Marjo et la mascotte Youppi.
Bon dimanche
2 commentaires:
Gary Carter,
Je me souviens de son grand sourire. Il devait tomber sur les nerfs de ses coéquipiers avec ce sourire perpétuel!
Ces souvenirs de voyages doivent être grandioses! Tout peut être prétexte aux voyages, pourquoi pas le baseball. Voilà une gentille façon de découvrir les autres villes!
Grand-Langue
C'est tout ça le baseball. Les souvenirs, les anecdotes, les héros.
Mon premier souvenir de Carter, j'avais six ans, la game des étoiles est à Montréal, la game passe à TV, Carter fait son show et me convainc que les meilleurs joueurs au baseball sont toujours les receveurs.
Une histoire d'amour qui nait comme ça, tu peux pas oublier ça.
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