samedi 16 janvier 2010

Ça va bien Turbonbon?

Turbonbon c'est le nom que lui on donné les Haitiens qui le connaissent. Son vrai nom c'est Arthur G. Bonbon c'est pour les biscuits qu'il donne aux enfants. Turbonbon!
Le bonhomme a 70 ans. Il fait partie des 6000 Canadiens qui n'ont pu quitter le pays au moment où j'écris ce texte.
Arthur en était à sa 5ième mission humanitaire à Haiti. Lui, sa femme et quelques-uns de ses fils ont participé, au fil des dernières années, à la construction d'un petit hôpital dans le sud du pays. À Tiverny.
La dernière fois que j'ai parlé à Turbonbon c'était au local du journal. C'était la veille de son départ pour Haiti. Il m'avait tellement impressionné que je m'étais promis de lui torcher un texte qui aurait de l'allure.
Quand est survenu le terrible tremblement de terre à Haiti, j'ai pensé à lui. Mentalement me suis rappelé qu'il devait y rester 4 semaines. Notre entretien avait eu lieu à la fin novembre. Je me disais qu'il devait être revenu. Me suis renseigné. Il n'était pas revenu.
Alors voilà. Ça pourrait être la démarche d'un simple pigiste à la recherche d'un bon texte à faire. Sauf que....
Arthur G., j'ai travaillé avec lui à l'entretien de la ferrée et qu'il y existe une solidarité entre tous ceux qui y ont travaillé qu'il est difficile à expliquer.
Sauf que je me rappelle ses visites presque quotidiennes sur la ligne de piquetage lors de notre dernier conflit avec la cie. Même s'il était retraité, il venait nous dire des mots d'encouragement et....tenter de nous vendre des clams ou des bourgots :-)
Et puis faut surtout savoir que j'habite un village de 5000 habitants. Ça faque on se connaît presque tous, au moins de vue.
Sa famille n'habite plus ici. Lui-même avait loué sa maison cet hiver. Les recherches m'ont demandé un certain temps. Finalement ce matin j'ai su d'un de ses fils qu'il était sain et sauf, en sécurité grâce à l'ONU. Et j'ai su bien d'autres choses. Me suis quand même tourné vers une 2ième source. Celle-ci m'apprenait sur l'heure du souper qu'on tentait de l'évacuer le plus rapidement possible lui et les 9 derniers bénévoles du contingent de 70 personnes venus pour la construction du petit hôpital de Tiverny.
Voilà où j'en suis. Demain j'appellerai le responsable de la mission par qui, je crois, transite toutes les infos concernant Turbonbon.

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