Ce vent de droite qui refuse de tomber

Rien n'a changé. Ou si peu. Alors que les enjeux auraient dû s'élever au niveau des changements climatiques qui menacent autant l'humain que son économie et où les canadiens auraient pu devenir un modèle mondial, alors que l'écart entre riches et pauvres n'a jamais été aussi grand, alors que le travailleur moyen n'a pas vu son salaire s'accroître réellement depuis de nombreuses années, les électeurs donnent plus de députés à un gouvernement qui, même minoritaire s'est permis de prolonger la mission canadienne en Afghanistan malgré le désaveu de la majorité de la population, menace, au nom des pétrolières, de scraper un peu plus la planète, légifère des lois sur l'avortement et la censure. La presse et les maisons de sondage ont bien fait leur travail.... L'électeur n'a rien vu.
Rien n'a changé. Ou si peu. En 1979 Frank Zappa sortait un opéra-rock dans lequel il était question de censure, de religion, de big brother: Joe's garage.
En voici un extrait: Crew slut. Vous savez ces filles (ou femmes)qui adulent les vedettes, naïves un brin devant les belles paroles et se font finalement fourrer par tout l'entourage de la rock star, et bien j'y vois une certaine analogie entre ces groupies et l'ensemble des électeurs que nous sommes. Continuons donc de nous faire fourrer par le système il fait tellement bien ça. De la poudre pour les yeux, du lube pour le restant. Mais avant remplissons nous les oreilles de musique subversive avant que les émules de mother's watch et autres monseigneurs de la loi et l'ordre se multiplient pendant que l'on massacre la planète.