Après ''Extraits de mon carnet de route (2)'', ''Faire du cyclotourisme (1)'' et ''Trucs de cyclotouristes (1) je remets ça avec '' Les indiens....'' :-). Ça fait des tiroirs ouverts ça.... Mais pas le choix. Avec Zoreilles qui pousse :-)
Mon premier contact avec les indiens c'était à l'école. J'avais 10-12 ans. Dans un cours la prof. nous parlait de missionnaires québécois qui avaient été martyrisés par la tribu des méchants iroquois. Ça m'avait marqué. J'ai encore en mémoire cette image des pères Bréboeuf et Lallemand torturés dans la forêt autour d'un feu de camp. Je me rappelle très bien que les '' méchants sauvages'' avaient placé autour de leur cou un collier de fer tranchant et incandescent. Le méchant sauvage avait remplacer le bonhomme 7 heures....
Les préjugés ont fait le reste, entretenant non pas une haine envers les indiens en général mais une antipathie puis de l'indifférence.
Puis un jour, j'accompagnais ma fille qui avait une compétition de badminton. Ça se passait à Uashat, communauté innue à 7-iles. J'étais surpris de savoir que le indiens jouaient au badminton et qu' ils avaient leur propre centre de loisirs. Dans la grande salle je m'aperçus qu'il n'y avait ni blancs ni indiens mais des parents fiers qui regardaient leurs enfants compétitionnés de l'autre côté des grandes fenêtres. Ils étaient souriants, polis. L'image des pères Bréboeuf et Lallemand à pris l'bord. Mais par-dessus tout, j'ai vraiment compris que les innus n'étaient pas les méchants sauvages de mon enfance, quand j'ai vu qu'ils faisaient comme à notre centre des loisirs et que leur casse-croûte servait la poutine :-)))).
Bonne journée.
5 commentaires:
@modotcom
merci pour vos bons mots.
J'ai commenté votre billet parce que je le trouvais ''posé'' comparé à ce qui c'est beaucoup écrit sur le sujet dans les derniers jours.
Ouais, c'est vrai, j'ai poussé pas mal au sujet des Algonquins, je prends ça à coeur beaucoup, beaucoup...
D'ailleurs, c'est aujourd'hui que Le peuple invisible sort dans 40 salles de cinéma au Québec, ce film de Desjardins/Monderie qui devrait, en principe, faire tomber quelques préjugés sur les Premières Nations, particulièrement les Algonquins.
@Zoreilles
Ces derniers jours j'ai envoyé un e-mail au comité du festival du film de 7-iles pour leur suggérer le docu de R.Desjardins. En attendant une réponse, je vais sur le site de Desjardins (qui est très à jour en passant) et qu'est ce que j'y trouve? Les dates et villes des sorties du film alors devine où je vais demain?
Demain? Comme dans... Ce soir? Alors, tu comprendras sûrement mon état d'âme par rapport à tout ça. J'ai quelques amis Algonquins qui sont dans le film, dont un que tu pourras identifier puisqu'on met son nom au bas de l'écran quand il parle. Lylas Polson. Un homme d'une grande sagesse. J'ai écrit mon troisième billet sur lui, le 25 janvier dernier... C'est plutôt vers les 2/3 du film quand on parle des abus dont ont été victimes les petits autochtones au Pensionnat d'Amos. Il ne dit pas grand-chose, juste qu'on n'arrivera pas à leur faire oublier avec de l'argent leur enfance volée...
Je te souhaite une belle soirée malgré tout. Tu pourrais en ressortir dans toutes sortes d'états mais dis-toi que c'est pas parce que tu le sais maintenant que c'est plus grave ou moins grave qu'avant. Tu auras découvert un aspect de notre histoire que tu ignorais et je te trouve admirable de vouloir en connaître davantage et de t'intéresser à eux.
C'est samedi p.m que j'ai assisté à la représentation. Dérangeant comme film. La dépossession de leurs terres mais surtout l'épisode des pensionnats. Que ça se soit passer ici, au québec, ça me dépasse. Ça explique bien des comportements de leur part (violence,suicide, alcool etc). J'espère que le docu sera vu par un maximum de gens. Qu'il devienne prétexte à un débat de société. Ça mérite des réponses claires du gvt de l'époque et du rôle de l'église dans cette politique d'assimilation ''sauvage''. On fait des commissions pour le port d'un voile ou pour une fenêtre givrée. Pourquoi pas sur cette épisode de notre histoire. On ne peut se contenter de dire qu'il s'agissait des moeurs de l'époque. Derrière cette politique d'assimilation il y avait des gens instruits des intellectuels qui sciemment et dans un but évident de s'enrichir ont enlevé des enfants pour les mettre dans des pensionnats. En tout cas ce documentaire de R.Desjardins m'apporte des munitions dans mes discussions avec parents et amis sur les amérindiens.
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