vendredi 7 septembre 2012

De l'importance des mots pis de s'qu'on fait avec

Après avoir lu ce billet sur l'importance des mots chez Christian Mistral , j'ai pas pu m'empêcher de réfléchir sur le traitement médiatique réservé à l'attentat terroriste qui a eu lieu au Métropolis il  y a quelques jours.

Devrais-je me surprendre qu'à peine 2 jours plus tard  ce triste événement pourtant historique partage les unes des principaux quotidiens que j'ai l'habitude de consulter ? Coincée entre le départ de Charest, les élections américaines et Labeaume qui dit s'inquiéter de sa sécurité, je m'attendais à ce que cette nouvelle ait plus d'ampleur, de couverture que les manifestations étudiantes du printemps dernier où les bozos au service de la loi et l'ordre se faisait aller le caquet à bouche-que-veux-tu tellement, que leur enflure verbale faisait passer les étudiants pour de la graine de terroristes parce qu'ils bloquaient des rues.

Un homme armé d'un ak47 s'est présenté sur les lieux d'un rassemblement politique. Il a ouvert le feu tuant un homme en plus d'en blesser un autre. Il a tenu des propos politiques lors de son arrestation. Si l'événement avait eu lieu à Toronto, Paris, New-York n'aurait-on pas parler d'attentat terroriste avec tout le vocabulaire qui en découle ? Alors pourquoi utilise-t-on ici le vocabulaire du fait divers ?

De l'importance des mots que les mass médias utilisent pour rapporter un fait, monsieur Pitou pis madame Minou se font une idée. J'ai l'impression qu'ici au Québec un attentat ne peut être terroriste lorsqu'il est dirigé contre tous ceux qui souhaitent s'affranchir démocratiquement. Comme si les terroristes n'étaient que d'un côté de la barricade.

Hier soir je revoyais à Télé-Québec le très bon film Orange mécanique  de Stanley Kubrick. L'un des personnages disait que la majorité des gens sont prêts à perdre de leur liberté pour avoir la paix. Je prédis que l'attentat terroriste du Métropolis aura une très bonne couverture médiatique. Couverture dans le sens de couvrir, dans le sens de donner dans le fait divers et non pas dans l'acte terroriste ce qui obligerait monsieur Pitou pis madame Minou à prendre acte  que pendant qu'ils regardent sa belle télé plasma dans son salon y a des yankees qui vident son garage et saccage son terrain.

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