vendredi 27 février 2009
Surtout n'appelez pas Claude Poirier
Grâce à ce géant d'acier, c'eût été possible, négligeant une méconnaissance des techniques de sabotage, de rançonner ses bénéficiaires au nom d'une quelconque idéologie ou pour mon propre bénéfice pécuniaire.
J'aurai pu aussi y poser un geste de vandalisme ou de désobéissance civile pour signifier mon mécontentement devant le hold-up économique dont je me sens victime. Malheureusement ou heureusement, dans le rang je suis et resterai, me contentant, devant ce symbole de ce que nous avons été et continuons d'être, c'est-à-dire des porteurs d'eau chanceux d'être les dépositaires d'utiles matières premières, me contentant donc, le sexe bien en main, de satisfaire un besoin primaire en écrivant le mot ''FUCK'' dans la neige.
jeudi 26 février 2009
De la côte du Pérou à Baie Saint-Paul
*2 jours de tempête de neige, 4 de ciels gris, 1 plein de soleil.
*J'ai mordu un arbre sans me rassasier complètement de sa sève.:-( Attendu trop longtemps avant de sortir...
*J'ai abandonné l'idée d'une randonnée en traîneau à chiens à cause du temps incertain pour une sortie au casino d'où j'en suis ressorti plus riche de 600$ :-)))
*J'ai été impressionné par l'exposition d'Édith Croft ''Le saut de l'ange'' au musée d'art contemporain de BSP.
*2 randonnées en raquette. L'une au Genévrier qui est un centre plein-air familial complet avec patinoire, glissade, sentiers de ski de fond et raquette et l'autre sur les sentiers des Florent plus sauvage et plus montagneux.
*La crêpe banane-sauce sucre à la crème-crème glacée du Vice Café était divine.
*Quelques traces:
*J'ai mordu un arbre sans me rassasier complètement de sa sève.:-( Attendu trop longtemps avant de sortir...
*J'ai abandonné l'idée d'une randonnée en traîneau à chiens à cause du temps incertain pour une sortie au casino d'où j'en suis ressorti plus riche de 600$ :-)))
*J'ai été impressionné par l'exposition d'Édith Croft ''Le saut de l'ange'' au musée d'art contemporain de BSP.
*2 randonnées en raquette. L'une au Genévrier qui est un centre plein-air familial complet avec patinoire, glissade, sentiers de ski de fond et raquette et l'autre sur les sentiers des Florent plus sauvage et plus montagneux.
*La crêpe banane-sauce sucre à la crème-crème glacée du Vice Café était divine.
*Quelques traces:
mardi 17 février 2009
Om hundrede Aar er Alting glemt ou poème de Knut Hamsun sur une musique de Lumsk
De la mauvaise traduction je dirais que ça jase de ciel noyé, de gémissement et de souvenirs vieux de 100 ans. De ma recherche sur Knut Pedersen j'aurai préféré ne pas découvrir qu'il était pro-nazi. Ça n'enlève toutefois rien à la beauté de la chose.
Sur ce, je décroche. M'en vais mordre dans des arbres et bouffer de la sève. Japper avec quelques chiens de derrière un traîneau, marcher dans un jardin de givre, faire le saut de l'ange dans la peinture de Lemoyne et peut-être même croiser une certaine Natasha avec un carnet de croquis sur les genoux.
Bref, m'en vais passer quelques jours dans un chalet pas loin d'un musée au pays de La Lombrette.
Je vous aime, à betôt.
Sur ce, je décroche. M'en vais mordre dans des arbres et bouffer de la sève. Japper avec quelques chiens de derrière un traîneau, marcher dans un jardin de givre, faire le saut de l'ange dans la peinture de Lemoyne et peut-être même croiser une certaine Natasha avec un carnet de croquis sur les genoux.
Bref, m'en vais passer quelques jours dans un chalet pas loin d'un musée au pays de La Lombrette.
Je vous aime, à betôt.
Une chance sur .....
Malgré une très faible probabilité que cela se produise, il est survenu une collision entre 2 satellites puis quelques jours plus tard une autre entre 2 sous-marin nucléaires.
Que tous ceux qui croient encore qu'il n'y a aucun risque avec un port méthanier en face de Québec lèvent la main....
Vive le progrès! À bas les probabilités!
Que tous ceux qui croient encore qu'il n'y a aucun risque avec un port méthanier en face de Québec lèvent la main....
Vive le progrès! À bas les probabilités!
lundi 16 février 2009
Pendant que nos gvts nous promettent d'énormes déficits pour les années à venir, le budget de la défense canadienne augmente....
Y parait qu'au Pakistan,
Y ont trouvé un truc nouveau
Y font fondre les Innuks
Pour en faire des shish-taouks
Ils ont des porte-avions
Vive la Grande-Bretagne
Ils ont de gros canons
Vive les britons
Parait qu'en Afghanistan
Y ont trouvé un truc nouveau
Y font fondre les placentas
Pour en faire des shawarmas
Ils sont des gros pleins d'fric
Vive les Yankees
Ils donnent de grands coups de trique
Vive l'Amérique
Y parait qu'les fous d'Allah
Y ont trouvé un truc nouveau
Cuire les intellectuels
Pour en faire des falafels
Y zont de gros chéquiers
Vive les élites
Ils sont bien diffusés
Vive les armuriers
Solo
Ils font de gros tampons
Vive la banquaille
On avale comme des cons
Vive les colons
dimanche 15 février 2009
Céréales, roties, muffins, gaufres, yogourt, fruits....
Si faire du bénévolat nécessite un certain détachement émotionnel dans son accomplissement, j'avoue m'être joint au club des petits déjeuners d'abord avec un sentiment d'incrédulité puis de curiosité. Quoi ? Des pauvres ici ? Au royaume des minières et des alumineries ? Des enfants qui ne mangent pas le matin avant d'aller à l'école ou à la garderie ? Ben oui grand tata m'ont confirmé les ceusses qui voulaient mettre sur pied un tel programme d'aide. Pis plus que tu penses.
Bien fait le programme puisqu'ouvert à tous les enfants , aussi bien ceux de parents aisés qui commencent à travailler tôt et qui veulent voir leurs enfants socialisés que les ti-mousses de la monoparentale qui sert le café chez Tim Horton et qui peine à payer son loyer ou les jeunes poqués de parents foqués.
Je n'ai aucun mérite. Très jeune, ma mère me donnait des pommes que j'apportais à l'école non pas pour donner au professeur mais à F.B qui était dans ma classe et dont les 2 parents buvaient énormément.
J'ai donc accepté de donner de mon temps 2 fois par semaine tout en me questionnant sur mes possibles réactions s'il m'arriverait de voir un jeune se pointer avec des bleus au visage ou sur le corps ou d'autres avec des regards tellement éteints que je pourrais m'imaginer n'importe quoi. Pour tout dire j'avais peur de me transformer en Dexter ou encore d'être bouleversé des jours de temps.
Finalement ça se passe bien. Il y a bien cette fillette qui s'occupe de faire manger son petit frère et que je trouve trop jeune pour jouer à la mère ou encore cette autre qui porte toujours les mêmes vêtements, quelques hyperactifs et quelques solitaires. Donc rien de bien grave et comme je m'occupe plus de la préparation des aliments que du service je ne suis pas souvent en contact avec eux. Probablement mieux ainsi. Me cantonner à un rôle de cuisinier plutôt que de justicier.
Bien fait le programme puisqu'ouvert à tous les enfants , aussi bien ceux de parents aisés qui commencent à travailler tôt et qui veulent voir leurs enfants socialisés que les ti-mousses de la monoparentale qui sert le café chez Tim Horton et qui peine à payer son loyer ou les jeunes poqués de parents foqués.
Je n'ai aucun mérite. Très jeune, ma mère me donnait des pommes que j'apportais à l'école non pas pour donner au professeur mais à F.B qui était dans ma classe et dont les 2 parents buvaient énormément.
J'ai donc accepté de donner de mon temps 2 fois par semaine tout en me questionnant sur mes possibles réactions s'il m'arriverait de voir un jeune se pointer avec des bleus au visage ou sur le corps ou d'autres avec des regards tellement éteints que je pourrais m'imaginer n'importe quoi. Pour tout dire j'avais peur de me transformer en Dexter ou encore d'être bouleversé des jours de temps.
Finalement ça se passe bien. Il y a bien cette fillette qui s'occupe de faire manger son petit frère et que je trouve trop jeune pour jouer à la mère ou encore cette autre qui porte toujours les mêmes vêtements, quelques hyperactifs et quelques solitaires. Donc rien de bien grave et comme je m'occupe plus de la préparation des aliments que du service je ne suis pas souvent en contact avec eux. Probablement mieux ainsi. Me cantonner à un rôle de cuisinier plutôt que de justicier.
vendredi 13 février 2009
Court-métrage issu de la wapikoni mobile
Cours l'indien cours ou l'origine de l'asphalte sur nos routes dévoilée:
mercredi 11 février 2009
Avant que ça déraille.
Ils sont partis depuis dimanche dernier de Montréal, Chicoutimi, Rivière-du-Loup, Trois-Rivières. Du jamais vu. Des milliers* de cyclistes bravent l'hiver et convergent vers le Parlement de Québec. Dans leurs sacoches, des propositions concrètes visant l'amélioration de notre environnement qu'ils présenteront à la ministre du Développement durable, Line Beauchamp, à Stéphane Bergeron du parti Québécois et au représentant de Québec Solidaire, Amir Khadir.
De plus, ces jeunes pro-environnementaux s'arrêteront dans plusieurs écoles sur leur route pour sensibiliser étudiants, professeurs et la population en général à la cause environnementale. Une majorité d'entre-eux ont promis de se joindre aux cyclistes et pourraient ainsi, vu leur nombre, paralyser plusieurs routes de la province. Des professeurs ont carrément affirmé qu'ils profiteraient de l'occasion pour occuper leurs écoles et demander des investissements massifs dans l'éducation au moment même où le gouvernement s'apprête à secourir à coups de dizaines de milliars$ les secteurs financiers prisent avec de graves problèmes d'incompétence et de fraudes. De son côté, l'exécutif de la Fédération des infirmières est réuni depuis hier soir et devrait annoncer sous peu qu'elle recommande à ses membres de n'assurer que les services essentiels jusqu'à nouvel ordre, jugeant elle aussi le temps d'investir dans le réseau de la santé avant de renflouer les responsables de la présente situation économique.
Craignant un débordement le gouvernement envisage de profiter de la visite de Barak Obama au pays pour lui demander de lancer un appel à la raison aux québécois afin d'éviter l'émergence d'un nouveau régime économique, politique et social qui pourrait s'étendre aux autres sociétés occidentales et qui profiterait non plus aux plus nantis mais à l'ensemble de la population.
* Le communiqué de presse officiel ici.
Vous me réveillerez quand ces braves jeunesses à bicyclette seront rendus à Québec.
De plus, ces jeunes pro-environnementaux s'arrêteront dans plusieurs écoles sur leur route pour sensibiliser étudiants, professeurs et la population en général à la cause environnementale. Une majorité d'entre-eux ont promis de se joindre aux cyclistes et pourraient ainsi, vu leur nombre, paralyser plusieurs routes de la province. Des professeurs ont carrément affirmé qu'ils profiteraient de l'occasion pour occuper leurs écoles et demander des investissements massifs dans l'éducation au moment même où le gouvernement s'apprête à secourir à coups de dizaines de milliars$ les secteurs financiers prisent avec de graves problèmes d'incompétence et de fraudes. De son côté, l'exécutif de la Fédération des infirmières est réuni depuis hier soir et devrait annoncer sous peu qu'elle recommande à ses membres de n'assurer que les services essentiels jusqu'à nouvel ordre, jugeant elle aussi le temps d'investir dans le réseau de la santé avant de renflouer les responsables de la présente situation économique.
Craignant un débordement le gouvernement envisage de profiter de la visite de Barak Obama au pays pour lui demander de lancer un appel à la raison aux québécois afin d'éviter l'émergence d'un nouveau régime économique, politique et social qui pourrait s'étendre aux autres sociétés occidentales et qui profiterait non plus aux plus nantis mais à l'ensemble de la population.
* Le communiqué de presse officiel ici.
Vous me réveillerez quand ces braves jeunesses à bicyclette seront rendus à Québec.
mardi 10 février 2009
Et si on pendait quelques banquiers...
...pour faire changement de ces millions de personnes qui se retrouvent à la rue.
lundi 9 février 2009
Échos de gym (5)
*En janvier, j'ai réussi à maintenir 4-5 sessions de cardio par semaine sans ''m'écoeurer'' de la chose. Ce mois-ci j'ai l'intention de m'entraîner en musculation 2-3 fois par semaine. En mars ce sera un mélange cardio-muscu pis après, fuck l'entraînement en salle! Gadoue ou pas ce sera du vélo à l'extérieur.
*Nouveau plateau de membres: 336 inscriptions en date d'aujourd'hui. Quand même pas mal pour une tite place comme ici.
*Parmi les hommes forts figure Louis-Philippe Jean, un port-cartois qui a remporté la compétition canadienne de force en 2008, année où Hugo Girard, un autre sympathique homme fort originaire lui aussi de la Côte-nord avait pris sa retraite. Vous remarquerez qu'aujourd'hui on retrouve autant chez les boxeurs québécois que chez les hommes forts des individus qui s'expriment très bien.
*Je ne connais pas personnellement Louis-Philippe Jean mais je connais bien son père. Un respect réciproque datant d'une lointaine époque où je fréquentais plus les bars de danseuses que les salles de gymnase.
*Nouveau plateau de membres: 336 inscriptions en date d'aujourd'hui. Quand même pas mal pour une tite place comme ici.
*Parmi les hommes forts figure Louis-Philippe Jean, un port-cartois qui a remporté la compétition canadienne de force en 2008, année où Hugo Girard, un autre sympathique homme fort originaire lui aussi de la Côte-nord avait pris sa retraite. Vous remarquerez qu'aujourd'hui on retrouve autant chez les boxeurs québécois que chez les hommes forts des individus qui s'expriment très bien.
*Je ne connais pas personnellement Louis-Philippe Jean mais je connais bien son père. Un respect réciproque datant d'une lointaine époque où je fréquentais plus les bars de danseuses que les salles de gymnase.
dimanche 8 février 2009
Un parfum d'abandon
*Inspiré de ces jeunes couples qui ont un chien et que je croise quand je fais une marche.*
Je cours. Je m'élance et je dévore l'espace. Je bondis et je fends l'air. J'aime courir. C'est dans ma nature. Courir et jouer. Alors ce matin, je cours. Sauf que ce matin c'est différent des autres matins. D'habitude je ne perds pas de vue sa camionnette. La poussière soulevée par son véhicule est retombée depuis longtemps et je ne le vois toujours pas. Ce n'est pas grave. Je cours.
Je m'encourage. Mon maître est sûrement caché au détour de ce chemin forestier, me dis-je. Il m'attend, la camionnette stationnée sur l'accotement, le panneau de la boîte abaissée, prête à me recevoir. Fin de la sortie matinale. Allez hop, retour à la maison. Oreilles au vent et langue à terre, j'accélère, le coeur battant du plaisir de retrouver ceux qu'on aime après une longue absence.
Déception. La camionnette n'est pas là. Ni son conducteur par la même occasion. Je ralentis ma course folle. Devant moi, une intersection. Pas facile de jouer à cache-cache avec lui quand il m'amène dans un territoire vierge pour moi. Qu'importe! L'important dans mes rapports avec mon affectueux promeneur du samedi matin c'est d'être à la fois intelligent et soumis. Parfaitement! Le chien n'est pas le meilleur ami de l'homme pour rien. Mon farceur de maître a sûrement pris le chemin de droite. Il est toujours à droite. À la droite de sa femme quand il la promène, à ma droite quand nous prenons une marche.
Je me remets en route, précédé de mon insouciance toute juvénile. Il faut savoir relaxer dans la vie et ce, même si je n'ai pas revu mon indispensable propriétaire depuis quelques heures, même si je me sens un peu perdu.
Je profite du soleil qui brille, de la brise juste assez légère pour me rafraîchir et je gambade en ces lieux inconnus quand, soudainement, un bruit attire mon attention. Je m'arrête, je suppute, je soupèse, je satisfais enfin ma curiosité et je m'approche du bosquet d'où émane le bruit. On dirait un craquement. Ou plutôt un léger sautillement, là, dans le fossé à quelques mètres de moi. Immobile, le corps tendu, je sonde l'avenir: monstre ou bestiole? Survivrais-je au potentiel danger? Une grenouille surgit devant moi. Animal repoussant que j'ignore et je poursuis ma route à la recherche de ma raison de vivre. Peut-être est-il lui aussi perdu dans ces dédales de chemins forestiers. Quelle idée aussi de venir jouer dans ce coin perdu.
Ne trouvant aucun indice du passage de mon fournisseur personnel de câlins par ici, je reviens sur mes pas, retourne à la croisée des chemins. Il a dû prendre à gauche. Je l'ai souvent entendu dire lors des soupers familiaux qu'il était un homme de gauche, qu'il avait à coeur le bien-être de ses concitoyens. C'est un homme bon, mon maître. Je suis très fier de faire partie de sa tribu. J'aurais très bien pu tomber sur un mauvais bougre qui aurait tenté de se débarrasser de moi à la première occasion. Mais pas lui. C'est un homme fidèle mon donneur de saucisses en dessous de la table. Enfin, peut-être pas fidèle avec sa femme mais ça c'est une autre histoire. Je crois même que s'il avait à choisir entre elle et moi, et bien elle serait surprise. Encore hier, elle lui reprochait de passer plus de temps avec moi qu'avec elle. Cela explique sans doute ses réactions de jalousie à mon égard. Elle devrait se méfier. Un jour mon pourvoyeur d'eau l'amènera faire une promenade par ici et l'abandonnera. Comme elle n'a pas mon pif, elle risque fort de ne plus retrouver son chemin si jamais elle perd de vue sa camionnette.
Bon, je ne joue plus. Je retourne à la maison. D'abord sentir l'odeur du vent, ce convoyeur d'empreintes odorantes et malodorantes, ce trimballeur de souvenirs phérormoniques, ensuite suivre cette autoroute olfactive pour le chien errant que je suis devenu.
Dès que mon attachant maître m'aperçoit, il affiche une certaine surprise teintée de contrariété. Peut-être est-il fâché de mes étourderies toutes canines et du fait de mes manoeuvres dilatoires à revenir à la maison. Je fais le beau. Il passe une main molle sur ma tête. Voilà, tout est oublié. Il m'invite de nouveau à sauter dans la camionnette et nous retournons jouer dans les bois. Quel enfant mon maître!
Je cours. Je m'élance et je dévore l'espace. Je bondis et je fends l'air. J'aime courir. C'est dans ma nature. Courir et jouer. Alors ce matin, je cours. Sauf que ce matin c'est différent des autres matins. D'habitude je ne perds pas de vue sa camionnette. La poussière soulevée par son véhicule est retombée depuis longtemps et je ne le vois toujours pas. Ce n'est pas grave. Je cours.
Je m'encourage. Mon maître est sûrement caché au détour de ce chemin forestier, me dis-je. Il m'attend, la camionnette stationnée sur l'accotement, le panneau de la boîte abaissée, prête à me recevoir. Fin de la sortie matinale. Allez hop, retour à la maison. Oreilles au vent et langue à terre, j'accélère, le coeur battant du plaisir de retrouver ceux qu'on aime après une longue absence.
Déception. La camionnette n'est pas là. Ni son conducteur par la même occasion. Je ralentis ma course folle. Devant moi, une intersection. Pas facile de jouer à cache-cache avec lui quand il m'amène dans un territoire vierge pour moi. Qu'importe! L'important dans mes rapports avec mon affectueux promeneur du samedi matin c'est d'être à la fois intelligent et soumis. Parfaitement! Le chien n'est pas le meilleur ami de l'homme pour rien. Mon farceur de maître a sûrement pris le chemin de droite. Il est toujours à droite. À la droite de sa femme quand il la promène, à ma droite quand nous prenons une marche.
Je me remets en route, précédé de mon insouciance toute juvénile. Il faut savoir relaxer dans la vie et ce, même si je n'ai pas revu mon indispensable propriétaire depuis quelques heures, même si je me sens un peu perdu.
Je profite du soleil qui brille, de la brise juste assez légère pour me rafraîchir et je gambade en ces lieux inconnus quand, soudainement, un bruit attire mon attention. Je m'arrête, je suppute, je soupèse, je satisfais enfin ma curiosité et je m'approche du bosquet d'où émane le bruit. On dirait un craquement. Ou plutôt un léger sautillement, là, dans le fossé à quelques mètres de moi. Immobile, le corps tendu, je sonde l'avenir: monstre ou bestiole? Survivrais-je au potentiel danger? Une grenouille surgit devant moi. Animal repoussant que j'ignore et je poursuis ma route à la recherche de ma raison de vivre. Peut-être est-il lui aussi perdu dans ces dédales de chemins forestiers. Quelle idée aussi de venir jouer dans ce coin perdu.
Ne trouvant aucun indice du passage de mon fournisseur personnel de câlins par ici, je reviens sur mes pas, retourne à la croisée des chemins. Il a dû prendre à gauche. Je l'ai souvent entendu dire lors des soupers familiaux qu'il était un homme de gauche, qu'il avait à coeur le bien-être de ses concitoyens. C'est un homme bon, mon maître. Je suis très fier de faire partie de sa tribu. J'aurais très bien pu tomber sur un mauvais bougre qui aurait tenté de se débarrasser de moi à la première occasion. Mais pas lui. C'est un homme fidèle mon donneur de saucisses en dessous de la table. Enfin, peut-être pas fidèle avec sa femme mais ça c'est une autre histoire. Je crois même que s'il avait à choisir entre elle et moi, et bien elle serait surprise. Encore hier, elle lui reprochait de passer plus de temps avec moi qu'avec elle. Cela explique sans doute ses réactions de jalousie à mon égard. Elle devrait se méfier. Un jour mon pourvoyeur d'eau l'amènera faire une promenade par ici et l'abandonnera. Comme elle n'a pas mon pif, elle risque fort de ne plus retrouver son chemin si jamais elle perd de vue sa camionnette.
Bon, je ne joue plus. Je retourne à la maison. D'abord sentir l'odeur du vent, ce convoyeur d'empreintes odorantes et malodorantes, ce trimballeur de souvenirs phérormoniques, ensuite suivre cette autoroute olfactive pour le chien errant que je suis devenu.
Dès que mon attachant maître m'aperçoit, il affiche une certaine surprise teintée de contrariété. Peut-être est-il fâché de mes étourderies toutes canines et du fait de mes manoeuvres dilatoires à revenir à la maison. Je fais le beau. Il passe une main molle sur ma tête. Voilà, tout est oublié. Il m'invite de nouveau à sauter dans la camionnette et nous retournons jouer dans les bois. Quel enfant mon maître!
vendredi 6 février 2009
Casse-toi pauv' con!
Oyez! Oyez!
Des gens de ma blogliste y avait Éric McComber ce matin à la radio. Tant pis pour vous si vous avez manqué sa prestation voix et guitare, la discussion sur son livre ''Sans connaissance'' et ceux à venir, son allusion au petit français qui se prend pour un grand, et son projet de cyclo autour de la mer Morte. Et tant pis pour moi d'avoir manqué la première 1/2 heure parce que la responsable des petits déjeuners se trouvait fort mal prise de ne pas avoir de bénévole et connaissant ma grande disponibilité s'est permise de m'appeler en catastrophe pour lui filer un coup de main.
Aussi ce soir Christian Mistral à Télé-Québec...
Aussi ce soir Christian Mistral à Télé-Québec...
mercredi 4 février 2009
Désolé, la poignée dans mon dos est cassée.
De la programmation de la salle de spectacle de 7-Iles j'éprouve comme un malaise quand je lis qu'il m'en coûterait 40 écus pour voir et entendre Mes aieux, 37 pour voyager dans l'imaginaire de Fred Pellerin et 35 beaux dollars pour découvrir André Sauvé. Je multiplie par deux parce que j'invite toujours ma femme dans ces sorties culturelles, j'ajoute une 10 aine de dollars d'essence pis j'espère qu'y aura pas d'entracte pour m'éviter les 2 limonades que ça suppose.
Si les pme et grandes entreprises peuvent se permettent de déduire 50% du coût des spectacles dans leurs dépenses de par-devers l'impôt ce n'est pas mon cas. En attendant de voir ce genre de divertissement devenir de moins en moins accessible pour le petit peuple je me contenterai de PEUT-ÊTRE aller voir Karkwa à 25 piasses la semaine prochaine, Renaud Paradis chanté Brel idem côté coût, Les point tournants à 32$ (mais là c'est limite), Scotstown à un petit 20 ou le Baiser de la veuve à 28$.
Si les pme et grandes entreprises peuvent se permettent de déduire 50% du coût des spectacles dans leurs dépenses de par-devers l'impôt ce n'est pas mon cas. En attendant de voir ce genre de divertissement devenir de moins en moins accessible pour le petit peuple je me contenterai de PEUT-ÊTRE aller voir Karkwa à 25 piasses la semaine prochaine, Renaud Paradis chanté Brel idem côté coût, Les point tournants à 32$ (mais là c'est limite), Scotstown à un petit 20 ou le Baiser de la veuve à 28$.
dimanche 1 février 2009
S'ti de baby boomer qui r'sort sa vieille musique
On dirait 4 gars recherchés qui font le ''front page'' de photo-police.
V'la aut'chose pis j'vous achales pu avec ça avant un mois. Promis!
V'la aut'chose pis j'vous achales pu avec ça avant un mois. Promis!
Inscription à :
Articles (Atom)