C'était à l'hiver '78. Ça faisait 2 ans que j'travaillais pour la compagnie et mon ancienneté me permettait de travailler su'a track au mont Wright à 260 milles au nord de mon village.
Fallait payer $50. par mois pour notre chambre pis les timbres de la compagnie payaient même pas au complet les menus du jour du restaurant à Fermont.
Ça fait qu'on a décidé de faire la grève pour avoir les mêmes avantages que les autres travailleurs qui restaient dans les camps le long de la voie ferrée. L'état-major du syndicat avait monté nous convaincre de pas faire de vagues, que c'était bientôt le renouvellement de la convention pis blablabla....
On s'est présenté sur la job pis on a refusé de travailler. Ça pas été long que le surintendant a descendu de son bureau, nous a menacé. Sur les 11 gars on a été 9 qui ont pas bougé, les 2 autres ont chié su'l baku. "Vous autres vous êtes clairés. Allez ramasser vos guenilles en ville, vous descendez su'l freight."
J'm'en crissais pas mal. Y avait d'l'ouvrage en sacrament ces années-là su'a Côte-Nord.
Me suis ramassé pour une multinationale américaine qui faisait de la surveillance sur le chantier de Rayonner-ITT pis à l'usine de Sidbec-Normines. J'aimais pas ça. j'ai lâché au bout de 3 jours.
J'ai rentré pour Sidbec-Normines. L'enfer. Passé des jours pis des nuites à pousser de la boulette de fer avec une hose à pompier dans l'fond de l'usine. Le bruit, pas d'fenêtre, j'voyais jamais le soleil, la poussière qui rendait mes cheveux comme d'la laine s.o.s, la baignoire qui virait au rouge toutes les fois que j'prenais ma douche.
Pendant c'temps-là mes chums d'la compagnie ont tombé en grève une couple de mois. Un bon soir, le président du syndicat m'appelle à mon apparte: "Le contrat avec la compagnie est règlé pis on a réussi à te réembaucher toé pis les autres du mont-Wright. T'es-tu intéressé?" qui dit l'Jean-Guy. Tu parles....
Moi sur un 9-80 dans la back track de Jig à 145 milles au nord de mon village
mardi 30 novembre 2010
lundi 29 novembre 2010
Retour d'ascenseur
Comme dans la politique et pour les tinamis des maires et conseillers des petits et gros villages.
Comme il s'est foutu dans ma liste de membres (oups! pas de connotation sexuelle svp)...
Comme il s'est foutu dans ma liste de membres (oups! pas de connotation sexuelle svp)...
dimanche 28 novembre 2010
Dimanche vélo (3)
60 cycles, Jean-Claude Labrecque 1965.
Trouvé sur le site de l'ONF ce court métrage de type documentaire sur le Tour cycliste du St-Laurent.
Personnellement j'ai très peu d'expérience de rouler en peloton. Ça se résume à quelques jours à un Tour de la Gaspésie organisé aux 2 ans pour ramasser des fonds pour l'Association du cancer de l'est du Québec. Comme je suis plus cyclotouriste je n'ai pas répété l'expérience. Ça ne m'empêche d'éprouver une certaine admiration pour ces cyclistes de performance.
Pour les amateurs de vélo et même ceux qui ne le sont pas:
un documentaire d'une quinzaine de minutes avec de très belles images accompagnées d'une musique "ben d'adon". Avec tout le talent du cinéaste Jean-claude Labrecque...
Trouvé sur le site de l'ONF ce court métrage de type documentaire sur le Tour cycliste du St-Laurent.
Personnellement j'ai très peu d'expérience de rouler en peloton. Ça se résume à quelques jours à un Tour de la Gaspésie organisé aux 2 ans pour ramasser des fonds pour l'Association du cancer de l'est du Québec. Comme je suis plus cyclotouriste je n'ai pas répété l'expérience. Ça ne m'empêche d'éprouver une certaine admiration pour ces cyclistes de performance.
Pour les amateurs de vélo et même ceux qui ne le sont pas:
un documentaire d'une quinzaine de minutes avec de très belles images accompagnées d'une musique "ben d'adon". Avec tout le talent du cinéaste Jean-claude Labrecque...
samedi 27 novembre 2010
En avant ...une autre fois peut-être...
N'eut été du mauvais temps et d'une Marjo toujours en convalescence et craintive de reprendre la route, nous aurions descendu à 7-Iles hier pour voir et entendre Ève Cournoyer qui était de passage dans la région .
dimanche 21 novembre 2010
vendredi 19 novembre 2010
jeudi 18 novembre 2010
Spectacle Vincent Vallières
Même pour les artistes populaires, j'achète mes billets de spectacle à la dernière minute et souvent il n'en reste plus. Grâce à Jacksss et à son fils Jipé, qui était de la première partie du spectacle de Vincent Vallières, nous avons ma femme et moi, passé une très belle soirée. Merci.
Sur la photo: André, Vincent, Jipé et Gasse
mardi 16 novembre 2010
Nissan...le gros bon sens. Vraiment ?
La campagne publicitaire du constructeur automobile axée sur "le gros bon sens" n'a eu aucun impact sur l'achat récent d'un modèle Sentra. Même que....
Toujours est-il que j'ai cherché le "gros bon sens" quand j'ai eu à rabattre le pare-soleil et que celui-ci accroche sur le miroir du pare-brise trop long, rendant hasardeux son utilisation.....
Ensuite la voiture possède plusieurs petits coffres de rangement. Il y en a un justement au-dessus du lecteur de Cd. Endroit idéal pour ranger les disques. Misère ! Il manque quelques centimètres pour pouvoir refermer le panneau....
Déjà que ce que sous-entendait la publicité du "gros bon sens" m'agaçait....
Toujours est-il que j'ai cherché le "gros bon sens" quand j'ai eu à rabattre le pare-soleil et que celui-ci accroche sur le miroir du pare-brise trop long, rendant hasardeux son utilisation.....
Ensuite la voiture possède plusieurs petits coffres de rangement. Il y en a un justement au-dessus du lecteur de Cd. Endroit idéal pour ranger les disques. Misère ! Il manque quelques centimètres pour pouvoir refermer le panneau....
Déjà que ce que sous-entendait la publicité du "gros bon sens" m'agaçait....
dimanche 14 novembre 2010
samedi 13 novembre 2010
Victor de Jean François Lessard
Vu le clip une première fois dans le train de nuit de Jack. J'ai assez aimé pour m'acheter le cd.
Gaver ma mémoire de ces propos clipés avant qu'ils ne disparaissent derrière le mur de la censure qui s'érige un peu plus tous les jours. Bientôt les mots seront terroristes.
Gaver ma mémoire de ces propos clipés avant qu'ils ne disparaissent derrière le mur de la censure qui s'érige un peu plus tous les jours. Bientôt les mots seront terroristes.
vendredi 12 novembre 2010
Du temps que j'travaillais su'a track....
Il est beaucoup question ces temps-ci de mafia, de construction. Sur la track dans les années '80, la compagnie faisait venir un entrepreneur italien qui soudait les rails ensemble. Genre de soudure thermique qui éliminait l'utilisation d'ankle bars (éclisses) et par le fait même donnait des joints qui cognaient moins. Vous savez le fameux toc-e-toc que font les roues des wagons quand elles passent sur ces joints.
Pendant quelques saisons j'ai été opérateur de motor-car (draisine) pour ces Italiens. En plus de les aider dans leur travail c'est moi qui prenait les permis pour l'occupation de la voie. D'un côté y avait la compagnie qui ne voulait pas qu'on retarde les trains de minerai, de l'autre y avait les Italiens qui voulaient faire le maximum de soudures.
J'ai jamais eu de "problème" avec eux. Ils étaient courtois et affables. Peut-être parce que je faisais ma job. That's it, that's all.
Si par malheur, nous rations une soudure et devions la reprendre ou ne respections pas le temps qui nous était alloué pour occuper la track, ce qui retardait parfois un train, le dispatcher (régulateur de train) se reprenait de belle façon en nous envoyant en "pénitence" dans la back track d'une station à proximité ou sur un set-off et il nous "oubliait" là pour plusieurs heures...... Ça aussi les Italiens l'avaient compris.
*Toutes les photos utilisées pour ce thème font partie de ma collection personnelle
Pendant quelques saisons j'ai été opérateur de motor-car (draisine) pour ces Italiens. En plus de les aider dans leur travail c'est moi qui prenait les permis pour l'occupation de la voie. D'un côté y avait la compagnie qui ne voulait pas qu'on retarde les trains de minerai, de l'autre y avait les Italiens qui voulaient faire le maximum de soudures.
J'ai jamais eu de "problème" avec eux. Ils étaient courtois et affables. Peut-être parce que je faisais ma job. That's it, that's all.
Si par malheur, nous rations une soudure et devions la reprendre ou ne respections pas le temps qui nous était alloué pour occuper la track, ce qui retardait parfois un train, le dispatcher (régulateur de train) se reprenait de belle façon en nous envoyant en "pénitence" dans la back track d'une station à proximité ou sur un set-off et il nous "oubliait" là pour plusieurs heures...... Ça aussi les Italiens l'avaient compris.
*Toutes les photos utilisées pour ce thème font partie de ma collection personnelle
jeudi 11 novembre 2010
Conférence de Pierre Lavoie
Pour ceux et celles qui ne le connaîtraient pas, Pierre Lavoie est un athlète québécois de haut niveau qui a été couronné 3 fois champion du Ironman d' Hawaï. C'est aussi un père de famille qui a été marqué par la mort de 2 de ses enfants décédés en bas âge d'acidose lactique.
Il participe à de nombreuses activités en plus de donner des conférences dans les écoles et pour certaines corporations.
Quand j'ai su qu'il viendrait donner une conférence dans mon village j'étais partagé entre l'envie d'aller l'entendre raconter son expérience d'athlète mais j'avais en mémoire son Grand Défi Pierre Lavoie, qui consistait à parcourir 1000 km. en vélo en 40 heures et qui avait été beaucoup médiatisé. Un peu trop à mon goût, surtout que le logo d'une grosse aluminerie était tellement omniprésent que les reportages sur l'événement m'avait laissé un arrière-goût d'info-pub.
J'avais complètement oublié sa visite au village en me rendant chez ma fille hier soir. En arrivant chez-elle, mademoiselle, qui oeuvre dans l'éducation, s'en allait assister à la dite conférence. Croyant que ça ferait du bien au moral de Marjo, nous nous y sommes présentés.
J'ai été agréablement surpris de constater que l'hôte de cette invitation, qui était mon ancien employeur, s'est fait fort discret laissant toute la place à Pierre Lavoie.
Sa conférence portait beaucoup sur l'engagement que doit avoir les adultes, parents, professeurs sur la santé de nos jeunes. Il nous a rappelé que le budget de la santé du Québec avait été augmenté de 2% cette année grâce entre autres à des coupures de 4% dans l'éducation.!???!!&/
Il nous a aussi rappelé qu'il fallait cesser de toujours se fier à l'aide du gouvernement et que nous pouvions facilement améliorer la santé des jeunes principalement grâce à une bonne alimentation, faire du sport et éviter de fumer.
Des choses si simples et pourtant.... le taux d'obésité chez les enfants québécois explose, les jeunes décrochent dans l'indifférence presque généralisée de la population. Heureusement il y a aussi des parents, des éducateurs qui prennent conscience de cela et qui tentent de faire bouger les choses. Y a même des papis qui vont à la piscine avec leur petit-fils une fois par semaine :-))
Finalement une conférence intéressante.
Il participe à de nombreuses activités en plus de donner des conférences dans les écoles et pour certaines corporations.
Quand j'ai su qu'il viendrait donner une conférence dans mon village j'étais partagé entre l'envie d'aller l'entendre raconter son expérience d'athlète mais j'avais en mémoire son Grand Défi Pierre Lavoie, qui consistait à parcourir 1000 km. en vélo en 40 heures et qui avait été beaucoup médiatisé. Un peu trop à mon goût, surtout que le logo d'une grosse aluminerie était tellement omniprésent que les reportages sur l'événement m'avait laissé un arrière-goût d'info-pub.
J'avais complètement oublié sa visite au village en me rendant chez ma fille hier soir. En arrivant chez-elle, mademoiselle, qui oeuvre dans l'éducation, s'en allait assister à la dite conférence. Croyant que ça ferait du bien au moral de Marjo, nous nous y sommes présentés.
J'ai été agréablement surpris de constater que l'hôte de cette invitation, qui était mon ancien employeur, s'est fait fort discret laissant toute la place à Pierre Lavoie.
Sa conférence portait beaucoup sur l'engagement que doit avoir les adultes, parents, professeurs sur la santé de nos jeunes. Il nous a rappelé que le budget de la santé du Québec avait été augmenté de 2% cette année grâce entre autres à des coupures de 4% dans l'éducation.!???!!&/
Il nous a aussi rappelé qu'il fallait cesser de toujours se fier à l'aide du gouvernement et que nous pouvions facilement améliorer la santé des jeunes principalement grâce à une bonne alimentation, faire du sport et éviter de fumer.
Des choses si simples et pourtant.... le taux d'obésité chez les enfants québécois explose, les jeunes décrochent dans l'indifférence presque généralisée de la population. Heureusement il y a aussi des parents, des éducateurs qui prennent conscience de cela et qui tentent de faire bouger les choses. Y a même des papis qui vont à la piscine avec leur petit-fils une fois par semaine :-))
Finalement une conférence intéressante.
mercredi 10 novembre 2010
Du temps que j'travaillais su'a track....
J'sortais du bureau d'embauche d'la compagnie quand J. passait en char. Y était tout fier de me montrer sa corvette. Moé j'étais tout content d'y dire que j'avais été engagé. Y me d'mande si je veux monter avec lui au lac St-Jean. J'commence pas pour la compagnie avant lundi ça fait que j'dis oui. Pas tant pour sortir en corvette que de pas annoncer tu-suite la nouvelle à chenous.
"Ouais mais j'ai un peu d'poudre à vendre là-bas"
"Pas grave. Moé chu's pas pressé de dire à mes parents que j'lâche le cegep."
J'avais gardé la clé de l'apparte à Jonquière où j'étudiais ça fait que j'y propose de passer par là, que je connaissais aussi quelques spots pour son stock.
L'Hôtel Pierre ça vous dit quelque chose ? Le Buck ? Une plotte qui s'frotte su un cadre de porte ? Plume Latraverse ? Bon... c'est là.
Ça fait pas 5 minutes qu'on est dans la place qu'un quêteux de bar s'invite à not' table. Parle, parle, jase, jase, on fini par aller tirer une puff aux toilettes. Y est tout content.
"Ça fait 2 jours qu'y a pu de dope en ville man" qu'y nous dit.
"Tiens, gâ'don ça toé. Ça tombe ben" dit J.
Ça pas été long qu'la meute s'est pointé. On monte en haut.
Y avait 3 gars dans chambre. Les meubles étaient dépareillés, pis l'tapis sentait le fond d'tonne. Entre les lits y avait une table avec l'kit de balance dessus. Moé j'reste su'l bord d'la porte pis J. va s'assire avec les 3 autres su'l lit. Ça parle, ça fume, moé j'passe mon tour. J'ai jusse hâte d'aller faire la tournée des bars de la St-Dominique. D'aller er'vouère les gars pis les filles que j'connais.
Ça fait un boutte que ça déconne dans pièce pis les gars arrêtent pas d'piger dans l'sac de J. Ça cogne à porte. Encore 2 autres gars. Moé j'commence à trouver qu'ça va faire, pis j'le dis. Y a comme une tension qui s'installe.
"Aboutis, parce que moé j'décrisse" que j'lance à J.
On a passé la soirée à s'astiner moé pis J. Ça fait qu'on est parti chacun de son bord (chacun dans son bar). Le lendemain matin comme j'avais pas de nouvelles de J. j'm'installe pour faire du pouce. Ça pogne pas. Au loin, pointe le nez d'une corvette. S'tie qu'chus content.
"Ouais mais j'ai un peu d'poudre à vendre là-bas"
"Pas grave. Moé chu's pas pressé de dire à mes parents que j'lâche le cegep."
J'avais gardé la clé de l'apparte à Jonquière où j'étudiais ça fait que j'y propose de passer par là, que je connaissais aussi quelques spots pour son stock.
L'Hôtel Pierre ça vous dit quelque chose ? Le Buck ? Une plotte qui s'frotte su un cadre de porte ? Plume Latraverse ? Bon... c'est là.
Ça fait pas 5 minutes qu'on est dans la place qu'un quêteux de bar s'invite à not' table. Parle, parle, jase, jase, on fini par aller tirer une puff aux toilettes. Y est tout content.
"Ça fait 2 jours qu'y a pu de dope en ville man" qu'y nous dit.
"Tiens, gâ'don ça toé. Ça tombe ben" dit J.
Ça pas été long qu'la meute s'est pointé. On monte en haut.
Y avait 3 gars dans chambre. Les meubles étaient dépareillés, pis l'tapis sentait le fond d'tonne. Entre les lits y avait une table avec l'kit de balance dessus. Moé j'reste su'l bord d'la porte pis J. va s'assire avec les 3 autres su'l lit. Ça parle, ça fume, moé j'passe mon tour. J'ai jusse hâte d'aller faire la tournée des bars de la St-Dominique. D'aller er'vouère les gars pis les filles que j'connais.
Ça fait un boutte que ça déconne dans pièce pis les gars arrêtent pas d'piger dans l'sac de J. Ça cogne à porte. Encore 2 autres gars. Moé j'commence à trouver qu'ça va faire, pis j'le dis. Y a comme une tension qui s'installe.
"Aboutis, parce que moé j'décrisse" que j'lance à J.
On a passé la soirée à s'astiner moé pis J. Ça fait qu'on est parti chacun de son bord (chacun dans son bar). Le lendemain matin comme j'avais pas de nouvelles de J. j'm'installe pour faire du pouce. Ça pogne pas. Au loin, pointe le nez d'une corvette. S'tie qu'chus content.
mardi 9 novembre 2010
VLB pouvait pas gagner le prix Décembre on...
...est en novembre. Qu'importe. Ce matin j'étais à 7-Iles à fouiller dans une librairie ( j'enlève le i et ça devient fantasme). Au moment de sortir j'entendis la nouvelle à la radio. Près de la porte, tout en haut du présentoir, la romancerie de VLB "Monsieur de Voltaire". Mon côté ésotérique y a vu un signe. Un de plus dans ma bibliothèque.
lundi 8 novembre 2010
Du temps que j'travaillais su'a track....
Able, Baker, Charles, Dog, Éva, Fox.... vous comprenez le principe. Les stations de chemin de fer permettent le croisement de trains et aux équipes de l'entretien de la voie ferrée de se "clairer". En plus, on retrouve des camps plus ou moins permanents à quelques-unes de ces stations.
Item était réputé pour la bonne bouffe, les games de bluff pis la pêche avec des truites grosses comme ça. Sauf qu'avant de pêcher des truites grosses comme ça, fallait d'abord passer devant l'immense trou qui servait au campement de dépotoir à ciel ouvert et qui était fréquenté en permanence par quelques Yogis mais bon, après 2-3 fois à se croiser ça devenait moins épeurant.
Comme y avait pas de trail pour se rendre au lac fallait marcher le plus drette possible dans le bois une cinquantaine de minutes. De un la ligne droite est le chemin le plus court et de deux si tu te déplaces en ligne droite tu tournes pas en rond et t'as moins de chance de te perdre en forêt.
L'un de ces soirs de pêche, ça mordait tellement que j'ai jamais eu connaissance que les gars qui m'accompagnaient avaient levé le fly. C'est en voyant le soleil disparaître derrière la montagne en face de moi que j'ai réalisé que je serai jamais de retour au campement avant la noirceur. J'ai beau partir du lac en courant au bout de 10 minutes c'est déjà la pénombre. Me barre les pieds 2-3 fois sur des souches, comme je suis en sueurs les lunettes ervolent à chaque fois que je tombe. Fait vraiment noir. Chus pas gros dans mes souliers. Surtout ne pas paniquer que j'me dis, me redis et redis encore et toujours. Marcher le plus drette possible, le bruit de cascades du gros ruisseau à ma gauche pis la track drette devant.
Comme j'en étais rendu à faire plein de promesses dans ma tête, j'entends le bruit d'un train. Tabarnak! Chus sauvé.
Me suis assis su'l bord de la track pis j'me suis allumé une cigarette. Y avait beau me rester quelques kilomètres de marche pour me rendre au camp, être 10 heures du soir pis faire noir comme chez l'diable y avait pu rien qui pressait pis qui m'faisait peur. Pas même l'obligation de repasser devant le garde-manger des gros nounours.
En complément de programme
Item était réputé pour la bonne bouffe, les games de bluff pis la pêche avec des truites grosses comme ça. Sauf qu'avant de pêcher des truites grosses comme ça, fallait d'abord passer devant l'immense trou qui servait au campement de dépotoir à ciel ouvert et qui était fréquenté en permanence par quelques Yogis mais bon, après 2-3 fois à se croiser ça devenait moins épeurant.
Comme y avait pas de trail pour se rendre au lac fallait marcher le plus drette possible dans le bois une cinquantaine de minutes. De un la ligne droite est le chemin le plus court et de deux si tu te déplaces en ligne droite tu tournes pas en rond et t'as moins de chance de te perdre en forêt.
L'un de ces soirs de pêche, ça mordait tellement que j'ai jamais eu connaissance que les gars qui m'accompagnaient avaient levé le fly. C'est en voyant le soleil disparaître derrière la montagne en face de moi que j'ai réalisé que je serai jamais de retour au campement avant la noirceur. J'ai beau partir du lac en courant au bout de 10 minutes c'est déjà la pénombre. Me barre les pieds 2-3 fois sur des souches, comme je suis en sueurs les lunettes ervolent à chaque fois que je tombe. Fait vraiment noir. Chus pas gros dans mes souliers. Surtout ne pas paniquer que j'me dis, me redis et redis encore et toujours. Marcher le plus drette possible, le bruit de cascades du gros ruisseau à ma gauche pis la track drette devant.
Comme j'en étais rendu à faire plein de promesses dans ma tête, j'entends le bruit d'un train. Tabarnak! Chus sauvé.
Me suis assis su'l bord de la track pis j'me suis allumé une cigarette. Y avait beau me rester quelques kilomètres de marche pour me rendre au camp, être 10 heures du soir pis faire noir comme chez l'diable y avait pu rien qui pressait pis qui m'faisait peur. Pas même l'obligation de repasser devant le garde-manger des gros nounours.
En complément de programme
dimanche 7 novembre 2010
Du temps que j'travaillais su'a track à maintenance of way
J'ai passé une partie de ma vie dans des camps le long de la voie ferrée en tant qu'opérateur à l'entretien de la voie ferrée d'une compagnie qui exploitait une mine de fer à 260 milles au nord de P-C.
Du printemps à l'automne je travaillais surtout dans les extra-gang n'ayant pas assez d'ancienneté pour être bien pépère sur une équipe de section ( 4 travailleurs + un contremaître).
Sur les extra-gangs (rail gang, tie gang, gage gang etc...)nous étions une 40aine de travailleurs et ce n'est que lorsque nous avons réussi à placer des hommes à nous à la tête de notre syndicat que nous avons cessé d'être 2 par chambre et avoir un horaire de 8 jours de travail de 10 heures et de 6 jours de congé au lieu du 10 jours de 8 heures pour 4 jours de congé. Tant qu'à être dans le bois, loin de la maison, c'était aussi bien de travailler un max pour un max de congé.
Sur les photos, il s'agit de la "ties gang". Pour éviter de payer du temps supplémentaires et pour travailler un maximum de temps, la compagnie nous déplaçait en hélicoptère Bell 212 matin et soir lorsque notre lieu de travail était éloigné du camp.
J'oublierai jamais cette époque.
Du printemps à l'automne je travaillais surtout dans les extra-gang n'ayant pas assez d'ancienneté pour être bien pépère sur une équipe de section ( 4 travailleurs + un contremaître).
Sur les extra-gangs (rail gang, tie gang, gage gang etc...)nous étions une 40aine de travailleurs et ce n'est que lorsque nous avons réussi à placer des hommes à nous à la tête de notre syndicat que nous avons cessé d'être 2 par chambre et avoir un horaire de 8 jours de travail de 10 heures et de 6 jours de congé au lieu du 10 jours de 8 heures pour 4 jours de congé. Tant qu'à être dans le bois, loin de la maison, c'était aussi bien de travailler un max pour un max de congé.
Sur les photos, il s'agit de la "ties gang". Pour éviter de payer du temps supplémentaires et pour travailler un maximum de temps, la compagnie nous déplaçait en hélicoptère Bell 212 matin et soir lorsque notre lieu de travail était éloigné du camp.
J'oublierai jamais cette époque.
Un peu de vélo... (1)
... question de justifier le titre de ce blog et d'égayer un tant soit peu ce dimanche.
Ramassé sur le site de Vélocia:
Ramassé sur le site de Vélocia:
vendredi 5 novembre 2010
Bo Tat Thich Quang Duc 11 juin 1963
L'image du moine s'immolant par le feu a marqué mon imaginaire d'enfant. Quelques mois plus tard il y eut celle en rafale de l'assassinat de John F. Kennedy. Je découvrais un monde étranger à Pépinot et Capucine avant même d'avoir atteint l'âge de raison.
mardi 2 novembre 2010
Restants de l'autre gala...
Quelques grappillons du festin d'hier soir à la tivi.... d'abord Navet Confit auquel je m'étais intéressé il y a quelque temps et qui m'avait laissé sur mon appétit. Faut croire que je n'étais pas prêt ou disposé à écouter leur musique puisque j'ai bien l'intention d'ajouter leur dernier CD à ma récolte d'automne après avoir découvert "Denise" sur tontube.
Aussi, Carlos Placeres, question de garder bien ouverte la veine de la diversité et de la nouveauté musicale pour faire contrepoids aux tubes nostalgiques d'une autre époque qui ressurgissent si souvent, chez-moi, en vieillissant. En plus, ça donne le goût de danser.... :-)
Aussi, Carlos Placeres, question de garder bien ouverte la veine de la diversité et de la nouveauté musicale pour faire contrepoids aux tubes nostalgiques d'une autre époque qui ressurgissent si souvent, chez-moi, en vieillissant. En plus, ça donne le goût de danser.... :-)
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