- Ensoleillé
- 2 éclatements de pneu
- 36 km
Plutôt que de veiller autour du feu en compagnie de mouches noires nous avons préféré regagner nos appartements tôt dans la soirée de la veille. Qui dit coucher tôt dit lever tôt. À 06h00 nous voilà presque seul sur la 138 direction est.
Route mille fois parcouru ramène nous sain et sauf à la maison. Pas ou peu d'accotement je déteste rouler sur cette portion de route appartenant aux camions. Savez-vous que c'est la portion de route la plus meurtrière au Québec? Au moins nous avons sauvé quelques heures de trafic lourd en partant à 06h00.
Fin de voyage, temps de bilan, ma femme traîne de la patte. Ralentir le tempo, ne pas la perdre de vue dans mon miroir de guidon. Toujours partager entre la hâte d'arriver et d'étirer le voyage.
C'est le destin qui décide. Je n'ai pas le contrôle de ma vie. je sais ça depuis longtemps. Le voyage s'étirera. Un premier éclatement de pneu survient. Sans conséquence. Le pneu est fendu sur le côté et le boyau tend à sortir d'où l'éclatement. Je tente vainement d'introduire un billet avec la face de Laurier entre le pneu et la tripe mais sans succès. Je souffle un minimum et désactive le système de freinage arrière pour éviter d'exploser la ''balloune'' au premier coup de freins. Quelques km plus loin PAFfffffff. Réparations sommaires de la dernière tripe. Les valves des pneus du vélo de ma femme et du mien sont différentes donc nous avons chacun nos tripes et j'en suis à ma dernière......
L'air continue de fuir. Je dois souffler le pneu à tous les km. Se rendre au village de Pentecôte et fermer les livres. De toutes façons impossible de poursuivre avec le système de frein inopérant car il reste 3 bonnes descentes avant P-C quelque 30 km plus loin. Trop dangereux. À moins de les descendre à pied.
Tentative de rejoindre un des enfants qu'ils viennent nous chercher. Attente de quelques heures. Fâché? Non. Déçu? Même pas. Avant j'aurais tout fait pour terminer coûte que coûte, insistant pour satisfaire mon égo de dire ''je l'ai fait''. J'ai trouvé ce que je cherchais au travers ce voyage, j'ai compris que cette traversée du Québec de Hull-Natashquan n'est que le prélude à un plus grand voyage. La portion Port-Cartier /Natashquan se fera plus tard dans l'été. Quand ce sera le temps.... quand le désir de partir me fera dire à ma femme: je pars demain matin en vélo. Embarques-tu? Ëtre libre pour moi c'est ça. Partir quand je veux. Même chose pour elle.
P.S Photo du haut prise sur la galerie d'un dépanneur fermé de riv.Pentecôte. Ne pas se fier à la mine faussement ''fru''.
1 commentaire:
j'aurais pitcher l'béssyk au boutte de mes bras... j'ai pas beaucoup de patience avec les choses!!!
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