lundi 9 janvier 2012

Que sont devenus mes petits Chinois ?

Ça se passait quasiment au temps de Matusalem. J'étais en première, deuxième ou troisième année du primaire. Me rappelles plus mais ça n'a pas vraiment d'importance. Il existait dans ma classe un système qui nous permettait d'acheter, pour 5 sous, un petit Chinois. Façon comme une autre de faire la charité.
Bien en évidence sur le grand tableau noir, les photos des petits Chinois achetés 5 sous étaient alignées près du nom de l'élève bienfaiteur. N'importe qui, entrant dans la classe, pouvait savoir d'un coup d'oeil quel élève était le plus charitable ou mieux, ceux dont les parents étaient les plus aisés. J'ignore si mon argent a vraiment servi la cause des petits Chinois ou celle de l'ordre des religieuses qui avait, mais de moins en moins, la mainmise sur l'administration de notre école.
C'est en lisant cette nouvelle régionale sur la possible construction d'un chemin de fer reliant Schefferville et Sept-Iles que je me suis demandé si par hasard le nom de Ricky Chan, riche aciériste chinois oeuvrant dans la région, ne figurait pas parmi la dizaine de petits Chinois que j'avais acheté quasiment au temps de Matusalem....

dimanche 8 janvier 2012

Dimanche vélo (18)



Voilà. On sait maintenant ousqu'on va. Parmi les tâches dans les préparatifs de notre voyage à vélo en Europe à moi et à Marjo, celle de tracer un itinéraire était à la fois satisfaisante et laborieuse puisque nous n'avons jamais mis les pieds dans ces lointaines contrées. Pas évident de s'y retrouver avec tous ces noms de villes et villages à consonnance étrangère pas plus que ceux que certains villageois français ont donnés à leurs bleds: des noms longs comme le bras, tout en trait d'union pour 50 habitants.

Et pis y a les routes. Alors là les routes, ça n'a rien à voir avec celle, sans s, oui sans s, qui borde le fleuve des 2 côtés de ma Côte Nord et de la côte sud jusqu'à Québec et Montréal. Le réseau routier en Europe c'est une toile d'araignée. Ça part dans tous les sens et toutes les directions. Y aura sûrement des coups de pédales qui nous mèneront en dehors de notre itinéraire prévu.

Et pis moi, vieux boumeur légèrement attardé qui préfère, pour se guider, de la bonne vieille carte routière sur papier qui sera toute chiffonnée après 2-3 jours d'utilisation probablement intensive au lieu du moderne GPS. Que voulez-vous, moi le chemin de la modernité, je le parcours en cyclotouriste: pas trop vite pis contemplatif.

En résumé, avec une place pour l'improvisation, ce sera: le Camino portugais de Lisbonne à St-Jacques, le Camino francès jusqu'à Pampelune, le littoral atlantique français jusqu'à Nantes, la Loire puis plein nord pour Paris.

Bon dimanche.

lundi 2 janvier 2012

Le sacrifice de Marjo

Enfin libéré de la promesse de me taire, je peux enfin vous annoncer une grande nouvelle. La fin du monde prévue par le calendrier maya n'aura finalement pas lieu cette année.
Lors de notre voyage à moi et à Marjo au Mexique en janvier dernier, notre rencontre avec le dernier Grand Prêtre maya permettra à l'espèce humaine d'avoir l'occasion de se ressaisir et de donner un sens nouveau à la voie qu'entend suivre cette humanité tout croche.
Contre le sacrifice de Marjo d'affronter son vertige en gravissant la pyramide de Cobà la fin du monde serait reportée mais l'esprit maya ne pourra toujours rien pour l'équipe de Goofys des Molson.
Quelques pièces à conviction
Le fameux calendrier maya



Le défi de Marjo



La fin du monde n'aura plus lieu en 2012

Des résolutions ?

Ce matin, Marjo m'a demandé si j'avais pris des résolutions pour la prochaine année.
" Des résolutions ? Pour kossé faire ? " lui ai-je répondu pour aussitôt quitter la salle à manger et la laisser à son casse-tête.
Non mais tout va bien autour de moi. Parce que c'est la nouvelle année il me faudrait changer des choses de moi, de mon comportement ? Et risquer d'attirer l'attention. Non, non, non et non. Les gens n'aiment pas le changement et encore moins ceux qui ne cadrent pas dans le one size fit.
Déjà que je préfère le vélo aux 4 roues, la culture à l'économie; s'il fallait que j'élève la voix, que je me mêle d'affaires municipales ou que je prenne part à des manifestations, on me prêterait de louches aspirations ou pire: on m'aimerait moins. Et tu sais comme l'amour des autres à mon égard est important. Alors c'est non. Je reste comme je suis.
Vive la masse, vive la culture de la médiocrité et et et vive ses porte-parole au Journal de m.....

Aux abonnés du Journal de m....


P.S
Bon d'accord Marjo. J'vais tenter d'être moins sarcastique en 2012.