dimanche 9 octobre 2011

L'arnaque de la future commission d'enquête sur la construction

Le titre de mon "post" s'inspire du dernier texte de Pierre Foglia sur cyberpresse et qui décrit bien les rouages souvent inconnus qui permettent aux "gogos" d'être victime de leur naïveté et d'en payer le prix.
Ceci étant dit, je crois qu'il y aura bel et bien une commission d'enquête publique sur l'industrie de la construction mais pas celle auquelle le citoyen que je suis espère.
Déjà, les faiseux-patenteux d'image et d'opinion sont à pied d'oeuvre depuis plusieurs mois pour susciter chez la population une commission d'enquête orientée vers l'intimidation plutôt que vers la corruption. Pas mal moins dangereux et plus intéressant pour monsieur Pitou pis madame Minou de suivre le show des mass-médias sur les fresques de notre intimidant Rambo régional que de questionner les possibles dérives de l'ordre établi et, par le fait même, de prendre conscience de sa profonde indifférence souvent teintée de couardise devant le fait de se faire enculer de tous bords tous côtés avec ou sans lubrifiant. "Ça fait mal mais on s'habitue." C'est ça connard, habitues-toi....
Vous comprendrez que j'attends peu de cette commission d'enquête. Comme toujours ce sera celui en bas de la pyramide qui écopera.
Advenant le cas contraire et que ça dégénère il me fera plaisir de revêtir mon habillement de sombre manifestant et de descendre dans la rue avec vous.


EN PRIMEUR ET EN EXCLUSIVITÉ JE VOUS LIVRE LE PREMIER TÉMOIGNAGE DE CETTE FUTURE COMMISSION D'ENQUÊTE SUR LA CONSTRUCTION

Ça se passait du temps de Matusalem. J'avais 16 ans et j'avais dégotté un travail d'étudiant ici à Port-Cartier chez la firme d'ingénieurs LMBDS.
Ma job consistait à compter le nombre de voyages de garnotte que quelques camionneurs déversaient sur le site d'un nouveau développement domiciliaire. Avant la fin de ma première journée de travail, l'un des camionneurs est venu me voir pour me demander combien de voyages j'avais inscrit sous son nom.
-J'ai marqué 16 voyages monsieur.
- C'est pas 16 tabarnak cé 18 que j'ai faite.
16 ou 18 non mais j'allais pas manger des claques su'a gueule pour cette jobine d'étudiant. J'ai ajouté une boucle au "6" de mon rapport.

-Non monsieur le commissaire. Je n'ai retiré aucun bénéfice de cette fraude si ce n'est le fait que d'avoir conservé toutes mes dents. Je regrette et je ne recommencerai plus. C'est promis monsieur le commissaire. Merci monsieur le commissaire. Mais allez-vous faire témoigner l'ingénieur de la firme responsable des travaux monsieur le commissaire ? Non ? Dommage monsieur le commissaire....


Sur ce, bon dimanche.
Moi j'ai passé l'a.m à plâtrer dans la chambre de ma fille, je viens de terminer ce texte et comme il fait exceptionnellement 25 en cette période de l'année par chez-nous je m'en vais de ce pas enfourcher ma bicyclette que j'ai pas sortie depuis 2-3 semaines...

4 commentaires:

Mek a dit…

Combien de sacs de plâtre ?

gaétan a dit…

Du composé à joint plutôt que du plâtre sec et de l'eau; environ 10 kg. et en 2 sessions.

Anonyme a dit…

Oui, c'est la pire chose qui pourrait survenir: une comission bidon qui passerait à côté des vraies choses.

C'est probablement ce qui se produira, on voit le tout se dessiner. C'est la démssion de Charest qu'il faudrait, un autre rêve.

Accent Grave

gaétan a dit…

Plus que la démission de Charest, un changement de culture autour de l'attribution de tous les contrats du gouvernement et droit de regard du vérificateur-général avec un bâton dans les mains.
C'est grave : le gouvernement administre notre argent avec trop de désinvolture, sans être responsable de quoi que ce soit, le p.q est pas mieux avec sa proposition de loi 204 sur l'entente péladeau-Labeaume.